logo femmes du tresor

Mesure du plan directionnel égalité femmes-hommes, ces portraits ont pour objectif de donner la parole aux femmes de la direction sur la thématique de l’égalité au quotidien.

Diplômée de la Sorbonne et Sciences Po Strasbourg, Clémence Chapoutot est attachée principale d’administration de l’Etat. Son parcours varié, entre l'institutionnel et l'associatif, le public et le privé, la France et l'étranger, l'a menée jusqu'à Washington où elle travaille aujourd'hui au pôle entreprises et innovation sur SER.

Elle rejoint la DG Trésor à sa sortie de l'IRA de Lille, en 2009, comme rédactrice au sein du bureau des relations avec les pays de l'Union Européenne. Après une mise en disponibilité d’une année, au cours de laquelle elle part à Rio de Janeiro comme coordinatrice de projets dans une association au service d'enfants orphelins ou en sévère difficulté familiale, elle revient au Trésor en 2013 comme adjointe auprès du Secrétaire du Club de Paris. Entre 2020 et 2021, elle rejoindra l’association d’apprentissage de voile, les Glénans, pour aider aux projets de développement, puis poursuivra par une activité bénévole, auprès de plusieurs entreprises innovantes, avant de rejoindre temporairement l’Agence Française Anticorruption. Elle rejoint le SER de Washington, en septembre 2021.

 

Clémence CHAPOUTOT

Pourquoi l'égalité femmes-hommes te tient-elle à cœur ?

Pour une question de justice. Je milite pour que les gens soient jugés sur la base de leurs compétences avant tout, si ce n’est sur cette base exclusivement. Les représentations sont aussi fondamentales : voir des personnes de tout horizon et de tout genre à différentes strates de responsabilités constitue un élément de motivation et un élément d’identification, rendant ensuite possibles des évolutions de parcours de vie.
Pour une question d’idéal sociétal : tout le monde devrait pouvoir réaliser ce qui lui tient à cœur – et ne pas commencer par être entravé par son genre.

Quelles actions préconises-tu pour tendre à plus d'égalité au sein du réseau de la DG Trésor ?

J’ai commencé au Trésor à 26 ans et j’en ai maintenant 39, en ayant un enfant de 9 ans que j’élève en tant que mère célibataire, en vivant aux Etats Unis. Même si mon fils rentre voir son père pour les vacances scolaires et que sans le soutien de son père, toute cette aventure ne serait pas possible, la question de ma situation personnelle est indissociable de la question de ma vie professionnelle.

J’apprécie énormément la flexibilité et la compréhension de mon entourage professionnel – quasi exclusivement masculin – quant à ma disponibilité ainsi que mes contraintes personnelles, qui me permettent de réaliser ce poste, passionnant, mais souvent exigeant, notamment en représentations.

A mon sens, la vraie difficulté est de permettre la conciliation de ces 2 espaces - professionnel et personnel – que ce soit en centrale ou à l’étranger, quel que soit notre situation personnelle et notre genre. Cela implique de la compréhension des équipes dirigeantes, mais aussi une affirmation de chacun/chacune de ses contraintes propres. En outre, à l’étranger, les contraintes logistiques sont parfois fortes – un peu de flexibilité dans notre mode de travail avec un temps de télétravail permettrait de mieux s’en accommoder.

Un conseil à transmettre à une collègue qui s'interroge sur une carrière dans le réseau ?

Oser le réseau 😊 Personnellement cela constituait un objectif de longue date (et un vieux rêve aussi). J’ai toujours été convaincue de l’intérêt du métier et je n’ai pas regretté : comprendre et observer une culture différente de la sienne, tout en représentant son pays, c’est une chance inouïe – et un honneur aussi. C’est un métier d’intense relationnel, qui est exigeant en termes de rythme et de disponibilité. C’est un métier où la bonne pratique d’une ou plusieurs langues étrangères est fondamentale. C’est une chance – le temps de 3 ou 4 ans - de s’immerger dans une autre réalité que celle française, d’aller la comprendre, d’être parfois bousculée dans ses préjugés et d’en discuter ensuite avec nos collègues parisiens et de l’ambassade. Bref, c’est un métier passionnant, pour qui en a envie, bien sûr.  

Un conseil girl power à transmettre aux collaboratrices du Trésor ?

Accepter que le chemin vers la confiance en soi est justement un chemin, qui se construit au fur et à mesure de nos expériences, et qui nécessite aussi d’aller déconstruire un certain conditionnement (qu’il soit familial, sociétal et/ou culturel). Accepter également de se tromper et tirer de nos ‘mauvais’ choix, les leçons (Comme ils disent ici, ‘live and learn’) pour nous permettre de grandir dans une estime de soi sereine et profonde.
Désolé, ça fait 2 conseils du coup…

Qu'est-ce qui te met encore en colère en tant que femme ?

Beaucoup de choses, surtout au fur et à mesure de ma prise de conscience d’un certain conditionnement féminin. Néanmoins, le sujet de la violence physique envers les femmes me révolte particulièrement.

Une femme ou une héroïne de fiction qui t'inspire ?

Tina Turner, pour sa capacité de résilience et de transformation (et parce que je suis aux Etats Unis).
Christine Lagarde, pour son courage de s’exprimer et d’aller là où elle le souhaite (pour ma partie française).

Un moment badass ?

Tous les jours, quand je concilie un poste prenant à l’étranger avec le fait d’être mère célibataire.
Et peut-être en particulier, l’été 2022, quand j’ai réalisé un road trip, avec mon fils au volant de ma voiture (alors que je n’avais pas eu ma propre voiture depuis mes 20 ans ou presque….), en Caroline du Sud.

 

Portraits de femmes du Trésor


La DG Trésor a à cœur de valoriser la parole des femmes de la DG Trésor au sein de la direction et dans l’espace public, pour mieux refléter la diversité de la DG Trésor et attirer les profils féminins.

Publié le