L’accident nucléaire de Fukushima en 2011 a mis en lumière la nécessité de mettre en place au Japon des systèmes d’approvisionnement en énergie plus résilients. Des suites de cette catastrophe, les initiatives de production locale d’énergies renouvelables se sont multipliées sur l’archipel, notamment via la création de compagnies énergétiques locales et de projets communautaires.

Cependant, le mouvement s’est désormais essoufflé et le Japon n’a pas développé à ce jour de véritable stratégie nationale pour encourager ce processus de décentralisation. La mise en avant par le gouvernement japonais du concept de Regional Circular Ecological Sphere (CES), qui promeut une société décarbonée, résiliente et autosuffisante, pourrait  toutefois insuffler un nouvel élan de  production et consommation à échelle locale d’énergies renouvelables.

1. La production décentralisée d’énergies renouvelables, un outil pour une société décarbonée et résiliente


En 2011, l’arrêt de l’ensemble du parc nucléaire nippon des suites de la catastrophe de Fukushima a engendré une chute du taux d’autosuffisance énergétique du pays, de 20,2% en 2010 à 6,4% (au plus bas) en 2014, pour ne se relever qu’à 8,3% en 2016. Les besoins énergétiques immédiats du Japon ont été comblés par des importations accrues de carburants fossiles, conduisant le pays à une dépendance extrême aux fournisseurs étrangers et à un accroissement des émissions de gaz à effet de serre.  De plus, les périodes d’interruptions de la fourniture en électricité de TEPCO, amputé de près d’un tiers de sa capacité de production, ont affecté des millions de Japonais et les prix ont fortement augmenté au cours des deux premières années qui ont suivi l’accident : 16 % pour les ménages et 25 % pour l'industrie. Cette crise a généré une forte défiance à l’égard des grands fournisseurs d’énergie, du gouvernement et de l’énergie nucléaire. Aussi, la catastrophe a également permis une plus large diffusion des arguments d’experts favorables à un développement plus rapide des énergies renouvelables et à une libéralisation effective du marché de l’électricité.

De nombreux acteurs ont par ailleurs manifesté un intérêt particulier pour le développement d'un système de production énergétique décentralisé, basé sur les énergies renouvelables (EnR). De fait, les avantages d’une production locale d’EnR sont multiples. Elle permet d’une part d'assurer à la région un approvisionnement énergétique fiable, non dépendant des importations et aussi résistant que possible aux catastrophes naturelles. D’autre part, elle contribue à la promotion de sociétés à faibles émissions de carbone, à une utilisation efficace des ressources et à la réduction des pertes dues au transport. Enfin, cette décentralisation peut mener à une relance économique et à la revitalisation régionale via la création d’emplois, le renforcement des secteurs économiques voisins et le retour général des bénéfices à l'économie locale.

Jusqu'à présent au Japon, la priorité a été donnée aux installations solaires photovoltaïques, mais un nombre croissant de centrales éoliennes est prévu. L’utilisation des déchets et notamment de la biomasse à des fins énergétiques, est une autre option prometteuse. Les centrales de valorisation énergétique des déchets et la production de biogaz à partir d'installations de fermentation des bio-déchets conviennent particulièrement aux entreprises municipales du secteur de l'énergie, car la collecte des déchets est généralement organisée par les municipalités. Il en va de même pour la production et l'utilisation du gaz de digesteur provenant de l'évacuation des eaux usées. La localisation permet ainsi la mise en place de synergies entre différents services.

2. Le développement des compagnies énergétiques locales : le modèle japonais des Stadtwerke

panneaux solaires Ciel&TerreLe mouvement de décentralisation des EnR au Japon est principalement porté par des acteurs locaux et des municipalités engagés en faveur de la transition énergétique. C’est ainsi que se sont développées des entreprises locales d’énergie désignées sous le nom allemand de Stadtwerke. Les Stadtwerke sont originellement des entreprises commerciales municipales, c’est-à-dire des entreprises publiques ou détenues majoritairement par une ou plusieurs municipalités, responsables des infrastructures énergétiques régionales. Si en Allemagne ce sont surtout les décideurs locaux qui sont à l'origine de la création de Stadtwerke, au Japon, ce sont principalement les entreprises locales de l'industrie du gaz ou les fournisseurs régionaux de services d'infrastructure qui considèrent la création de Stadtwerke comme un domaine d'activité intéressant, dans le contexte de la libéralisation du marché de l’énergie. Contrairement à l'Allemagne, les municipalités japonaises sont donc plutôt actionnaires minoritaires des Stadtwerke, qui sont exploitées principalement sous une direction privée. Le montant de la participation à l'investissement de l’administration locale varie entre 5 et 60% environ[1]. En France, et plus particulièrement en Alsace et en Lorraine, on trouve également des régies municipales ou des sociétés à économie mixtes similaires aux Stadtwerke.

Le mouvement des Stadtwerke au Japon en est encore à ses débuts. Néanmoins, il existe un certain nombre de municipalités ou d’entreprises privées pionnières, qui ont été particulièrement actives pour créer un approvisionnement énergétique local, sûr et durable. En 2018, le Japon comptait 17 Stadwerke disséminées sur l’archipel[2]. En outre, en septembre 2017, le Japan Stadtwerke Network a été fondé pour promouvoir l'échange général d'informations et le lancement d'une coopération concrète.  Le réseau est destiné à apporter un soutien aux Stadtwerke existantes ou en cours de création, depuis l'organisation de voyages d'études et d'activités d'achat conjointes jusqu'à l'assistance à l'élaboration de plans de financement.

De nombreuses Stadtwerke offrent des services supplémentaires aux citoyens de la ville ou de la région concernée. Ainsi, Miyama Smart Energy — qui assure également des services d’approvisionnement en eau — a mis au point une assistance et des services spéciaux pour les personnes âgées, notamment un service de surveillance qui contrôle la consommation d'électricité des personnes vivant seules. Hamamatsu Electric Power prodigue de son côté un service de conseil aux entreprises locales sur les mesures d'économie d'énergie, et Aizu Electric Power Co. investit dans le développement des zones viticoles de la région de Fukushima.

3. Les citoyens, nouveaux acteurs d’une production énergétique décentralisée

Outre la dynamique de création de Stadtwerke, on observe depuis quelques années au Japon une tendance croissante à la participation financière directe des citoyens au marché de l'énergie et à l’émergence de projets citoyens. Inspirés par les mouvements danois et allemands, les projets citoyens ont émergé au Japon au début des années 2000 et ont connu un nouvel essor après la catastrophe de Fukushima. Les projets pionniers initiés au début du siècle étaient portés par des militants. Le projet d’éolienne du Fonds Vert d’Hokkaido (HGF), premier projet citoyen d’EnR, est à ce titre emblématique puisque ses membres fondateurs étaient avant tout des militants anti-nucléaire. Entre 2001 et 2011, les projets citoyens demeuraient toutefois extrêmement marginaux en comparaison de pays comme l’Allemagne, où en 2010 plus de la moitié des 53GW de renouvelables installés étaient détenus par des personnes privées ou des agriculteurs. Avant la catastrophe du 11 mars 2011, seule une dizaine de projets totalisant environ 20 MW d’éolien avaient ainsi été financés grâce à 2,3 Mds JPY (17,5 M EUR) d’investissement citoyen.

Après Fukushima, la population s’est plus fortement mobilisée et le Ministère de l’Environnement (MoE) a lancé en août 2011 un programme de soutien aux initiatives citoyennes. Pour les communes sélectionnées au terme d’un appel à projet, ce programme prévoyait la formation d’un comité de pilotage auquel collaboraient des citoyens et des experts mandatés et rémunérés par le MoE.  La première campagne, en 2011, a débouché sur la sélection de 7 communautés, suivies de 8 en 2012 et 10 en 2013. Cette initiative a joué un rôle clef dans la phase d’amorçage des projets, permettant de lancer des études de faisabilité sans mobiliser de fonds citoyens. Un réseau d’organisations pouvant jouer un rôle de conseil et d’accompagnement a parallèlement gagné en densité à travers tout le pays. On peut citer notamment l’Institute for Sustainable Energy Policies (ISEP) et la Japan Community Power Association (JCPA). Ces organisations ont organisé conjointement la première conférence internationale sur l’énergie communautaire, qui s’est tenue à Fukushima en 2016.

Parallèlement, le système de tarif de rachat préférentiel de l’électricité d’origine renouvelable (Feed-in tariffs) entré en vigueur en juillet 2012 a dopé la rentabilité des projets citoyens, en particulier pour l’énergie solaire. Il a également apporté une visibilité sur le long terme aux montages financiers. Des dizaines de projets ont été lancés à partir de 2012. Si la plupart sont de petits projets de quelques dizaines de kW de photovoltaïque, d’autres projets de plus grande envergure ont également vu le jour comme dans la région d’Aizu (1MW) ou de Chiba où plusieurs agriculteurs se sont associés pour développer 1,6MW de solaire. De nouveaux projets d’éolien se sont également développés, à la faveur d’une étude d’impact environnemental simplifiée pour les projets de moins de 7,5MW.

Les exemples d’initiatives citoyennes se sont ainsi multipliés. Des centrales électriques renouvelables ont été (co)financées par des fonds citoyens; c’est par exemple le cas d’Aizu Electric Power. De même, à Miyama City, particuliers et entreprises de la région se sont associés pour investir dans des parcs solaires et à Iida City, des panneaux solaires financés directement par les citoyens ont été installés sur les toits des bâtiments publics. En outre, certaines des grandes coopératives de consommateurs traditionnelles japonaises se sont lancées dans la production et le négoce d'électricité, comme Seikatsu Club Energy ou Palsystem Consumer Cooperative. Elles investissent dans les EnR et approvisionnent leurs membres et d'autres ménages en électricité produite en grande partie de manière durable. Cependant, malgré un tarif de rachat généreux et des initiatives pour faciliter l’amorçage des projets d’énergie décentralisée, de nouveaux mécanismes de financement – comme les prêts préférentiels – doivent être trouvés pour permettre un réel essor des projets citoyens, au-delà du solaire.

4. Les limites de la décentralisation de l’énergie : résistance des fournisseurs établis, difficultés d’accès au réseau électrique, inertie des clients et sous-exploitation de ressources énergétiques

Si la dynamique de décentralisation de la production et de la distribution d’EnR s’accélère au Japon depuis la catastrophe de Fukushima, elle se heurte à diverses contraintes. La première concerne le fonctionnement du réseau électrique japonais. En effet, malgré la libéralisation du marché de l'électricité, les dix fournisseurs régionaux établis de longue date disposent toujours d'un pouvoir de marché important. Jusqu’à la catastrophe de Fukushima, ces dix entreprises régionales se partageaient le marché de l’électricité, chacune ayant pratiquement le monopole du potentiel énergétique de la zone desservie, y compris la production, le transport, la distribution et la vente. De nombreuses municipalités japonaises sont ainsi paralysées par des contrats à long terme avec l'un des principaux fournisseurs d'énergie.

De plus, les EnR électriques sont confrontées aux difficultés d’accès au réseau. Les gestionnaires de réseau établis de longue date ont la possibilité d’y refuser l'accès, au motif que des instabilités pourraient survenir. D'autre part, les coûts extrêmement élevés pour établir cet accès — les opérateurs ne sont pas obligés d'étendre leurs réseaux, les coûts doivent être supportés par les fournisseurs — ou l'annonce d'un délai relativement long pour établir un accès au réseau, sont tout autant de freins au développement des EnR décentralisées. En outre, il n'y a pas de priorité pour les EnR, mais un règlement "premier arrivé, premier servi" qui donne la priorité aux fournisseurs ayant déjà accès au réseau. La dissociation de la production et du transport de l’électricité est prévue pour 2020. La mise en place d’un réseau de distribution indépendant et ouvert à l’ensemble des compagnies d’électricité peut encourager un usage accru des EnR locales. Cependant, l'acquisition de réseaux de distribution locaux sera difficile au Japon, dans la mesure où ceux-ci appartiennent aux principaux fournisseurs d'énergie qui n'ont aucune raison de vendre cet actif stratégique. Il n'existe pas au Japon de durée de 20 ans pour les contrats de concession, comme c'est le cas en Allemagne, avec des fenêtres d'opportunité pour le rachat des réseaux. Sans modification du cadre juridique, le rachat des réseaux de transport et de distribution restera donc difficile.

Par ailleurs, l'inertie des clients représente une limite non négligeable. La volonté de changer de fournisseur d'électricité au Japon demeure faible; en mars 2017, seulement 5,5 % de tous les ménages avaient changé de fournisseur et, jusqu'à présent, la libéralisation du marché de l'électricité n'a pas entraîné de baisse des coûts de l'électricité pour les clients finaux. Il n'existe à ce jour aucune obligation légale d'étiquetage de l'électricité au Japon ; la divulgation de la composition et de l'origine de l'électricité proposée est simplement "souhaitée" et, par conséquent, plus de la moitié des fournisseurs d'électricité ne publie toujours pas cet étiquetage.  Cette situation entrave la concurrence qualitative sur le marché de l'électricité, la rend peu transparente pour les consommateurs et affaiblit la position des fournisseurs d'électricité verte.

Enfin, si les collectivités font preuve d’un intérêt et d’une volonté croissants de porter des projets d’électricité renouvelable, la chaleur et le froid renouvelables sont relativement négligés. Bien que les réseaux de chaleur et de froid paraissent particulièrement adaptés pour une production et une consommation énergétiques décentralisées,  – notamment dans les zones urbaines, avec des villes organisées autour de pôles urbains très concentrés et faisant face à une forte demande en climatisation –, ceux-ci jouent un rôle mineur dans la distribution d’énergie au Japon. La part de demande satisfaite par réseaux en 2017 au Japon était seulement de 0,4% pour le chauffage et 4% pour la climatisation. Par ailleurs, alors que la part des EnR a connu une certaine croissance dans le mix électrique japonais depuis 2011 et les efforts post-Fukushima, elle se développe plus lentement dans les réseaux de chaleur et de froid. Ainsi en 2017, les réseaux japonais étaient alimentés à seulement 18,1 % par des énergies renouvelables thermiques (hors électricité).

5. Les futures perspectives de développement d’une production énergétique décentralisée

Le mouvement de décentralisation des EnR au Japon a jusqu’ici été porté par des villes et collectivités japonaises, des acteurs privés locaux ou encore des citoyens particulièrement engagés. Cependant, les projets demeurent relativement marginaux et la majorité des collectivités demeure inactive et peu encline à s’engager dans le développement de systèmes de production d’EnR décentralisés. De plus, les effets des mouvements contestataires post-Fukushima se sont maintenant estompés et, à ce jour, il n’existe pas de véritable stratégie nationale destinée à encourager la production locale d’EnR à travers l’ensemble de l’archipel.

Toutefois, le MoE développe depuis 2018 un nouveau modèle de société bas-carbone, autonome et décentralisée, qui pourrait donner un nouveau souffle à la production locale d’EnR. Ce nouveau modèle appelé Regional Circular Ecological Sphere (Regional CES) a pour objectif de revitaliser les régions et de créer des synergies entre les territoires. Dans un contexte de déclin démographique important, le développement local d’EnR est particulièrement intéressant pour l’archipel. En effet, le développement d’infrastructures locales permet de revitaliser certaines régions en apportant de nouvelles activités économiques génératrices d’emplois et de revenus, et d’utiliser au mieux les ressources naturelles locales, comme par exemple les ressources forestières. Si le modèle de production locale pour une consommation locale ne convient pas dans les zones rurales où la demande est quasi inexistante, il est en revanche possible de créer des synergies avec les zones urbaines où la demande en énergie est forte. L’accord de partenariat signé en février 2019 entre la ville de Yokohama d’une part, et 12 municipalités de la préfecture de Tohoku disposant de larges ressources en énergie renouvelable d’autre part, est une parfaite illustration de ce nouveau modèle de synergies entre territoires.

La contribution des systèmes locaux de production d’EnR à la revitalisation des régions et à la création de Regional CES a été soulignée par le gouvernement japonais au sein du 5ème plan fondamental de l’énergie, adopté par le Cabinet Office en juillet 2018. Ce 5ème plan fondamental entre dans le contexte du Basic Act on Energy Policy de 2002, selon lequel le gouvernement japonais revoit régulièrement sa stratégie de politique énergétique. Le concept est par ailleurs partie intégrante des mesures envisagées par le gouvernement japonais dans le cadre de sa stratégie de croissance à long terme dans le cadre de l’Accord de Paris, adoptée en juin 2019. Ces signaux font écho à ce qui est développé en France depuis quelques années : une dynamique nationale en faveur d’une production énergétique plus renouvelable et décentralisée. Cette tendance française a été confirmée dans la dernière Programmation Pluriannuelle de l’Energie, et la stratégie nationale bas-carbone de la France évoque également la nécessité de faciliter et de promouvoir les projets décentralisés venus de la société civile, en renforçant notamment le rôle des collectivités territoriales.

Au Japon, les nouvelles politiques nationales de soutien au développement des EnR pourraient également avoir une influence sur le développement de systèmes de production locaux. Ainsi, si l’accès au réseau électrique est pour l’instant un frein à la décentralisation de l’énergie, le Japon met désormais en avant le principe de « Connect & Manage », qui vise à ce que les réseaux électriques existants soient utilisés au maximum de leurs capacités et que davantage de sources d’énergie, y compris renouvelables, puissent être connectées au réseau[12]. Ces efforts ont été annoncés en 2018 mais il n’y a pas de date butoir de mise en application de ces nouvelles règles par les opérateurs de réseaux traditionnels. Par ailleurs, le Japon a annoncé une réforme de son système de tarifs d’achat préférentiels, qui sera révisé en 2021. Le système de Feed-in-tariffs sera remplacé par un système de Feed-in-Premium, comme celui utilisé en Allemagne.

Enfin, certains électriciens nippons sont très intéressés par l’emploi de nouvelles technologies et notamment de la blockchain dans le secteur énergétique. Cette technologie permet de développer des échanges d’électricité entre consommateurs, mais également l’autoconsommation, la décentralisation des réseaux (la distribution d’énergie s’effectuant sans opérateur central), et l’optimisation des smart grids. Elle permet aussi l’authentification de la provenance de l’électricité, permettant le développement de registres de certificats d’authenticité, utiles pour l’électricité verte ou les attestations de quotas d’émissions de CO. Ainsi, KEPCO s’est lancé dans le commerce d’énergie renouvelable en peer-to-peer, tout comme l’entreprise Eneres, qui a permis à 1 000 ménages possédant des systèmes photovoltaïques, des petites centrales éoliennes ou des centrales de cogénération, d’échanger leur surplus d'énergie avec d'autres ménages via la blockchain[14]. Le fournisseur d’électricité renouvelable Trende, filiale de TEPCO, ambitionne également d’offrir un service peer-to-peer/ blockchain, de même que le distributeur indépendant Minna Denryoku, créé après Fukushima avec pour but d’offrir une électricité 100% renouvelable aux consommateurs japonais.


[1] Oliver Wagner, Vera Aydin,Kurt Berlo, Naomi Gericke, PeterHennicke et Maike Venjakob, « Informationen zur Neugründung von Stadtwerken in Japan », Mars 2018

[2] Miyama Smart Energy Company, Ltd. ; Hamamatsu Electric Power Company Ltd.; Nakanojo Electric Power Foundation; Tottori Citizens Electric Power Company, Ltd.; Aizu Electric Power Company, Kitakata City, Fukushima; Ohisama Shimpo Energy; Satsuma Shizen Energy Co.; Tokyo Eco-Service Co., Ltd.;  Izumisano Electric Power; Local Energy Co., Ltd.; Kitakyushu Power Co., Ltd.; Hioki Local Energy Co. Ltd.; Local Electric Co., Ltd.; Kitakami New Electric Power; Miyako New Electric Power Co. Ltd; Higashimatsushima Organization for Progress and Economy, Education, Energy; Institute Green Citizen Power

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