Environnement & Climat

  • Focus : Le gaspillage alimentaire au Japon a diminué de 310 000 tonnes en 2017
  • Et aussi : Impact du COVID-19 sur le ramassage des déchets /  La JBIC annonce que la banque n'approuvera plus de prêts pour des projets de centrales au charbon / Les exportations japonaises de centrales au charbon à la croisée des chemins

Énergie

  • Focus : COVID-19 : La vulnérabilité de l'approvisionnement en gaz naturel liquéfié du Japon face à l'épidémie de coronavirus
  • Et aussi : Le Japon a installé 40 % de capacité de production d’énergie renouvelable en moins en 2019 par rapport à 2018 / JR East, JEBL et Tokyo Gas lancent la JV Ekimachi Energy Create pour la gestion de l’énergie du quartier en cours d’aménagement près des gares de Shinagawa et Takanawa Gateway à Tokyo

Transport

  • Focus : COVID-19 : Impact sur le secteur des transports
  • Et aussi : L'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi renforcée autour des VE et de la conduite automatisée / Tesla recrute Hiro Mizuno, ancien directeur du GPIF / Zip Air Tokyo opèrera un vol Narita-Hawaii dès la fin automne 2020

Infrastructures & Villes

  • Focus : Prévisions de l’impact d’un tsunami résultant d'un tremblement de terre de magnitude 9.0 sur le nord-est du Japon
  • Et aussi : Kobe budgète 161,8 Mds ¥ (1,4 Md €) pour soutenir les propriétaires de bâtiments commerciaux ayant accordé une réduction de loyer à leurs locataires / Aichi, NTT Docomo et Nagoya Railroad signent un accord de partenariat autour de la revitalisation régionale et des nouveaux services de mobilité

Environnement & Climat

Le gaspillage alimentaire au Japon a diminué de 310 000 tonnes en 2017

Pile d'aliments prêts à être jetés alors qu'ils paraissent encore consommableLe Japon a produit environ 6,12 millions de tonnes de gaspillage alimentaire en 2017, soit 310 000 tonnes en moins par rapport à l'année précédente. La quantité de déchets provenant du secteur alimentaire a diminué de 240 000 tonnes pour atteindre 3,28 millions de tonnes et ceux des ménages ont chuté de 70 000 tonnes pour atteindre 2,84 millions de tonnes. Selon le gouvernement, cette baisse serait en partie due à une prise de conscience des coûts associés au gaspillage alimentaire par les restaurateurs et les magasins de proximité. Le Japon, qui s’est fixé l’objectif de ne produire que 4,9 millions de tonnes de déchets alimentaires en 2030 (soit la moitié de ce qui avait été produit en 2000), semble donc être sur la bonne voie. Le ministre de l’Environnement, Shinjiro Koizumi, a cependant émis quelques réserves quant aux résultats à attendre pour 2020, qui pourraient augmenter cette année en raison de la nouvelle pandémie de coronavirus et des nouveaux modes de consommation, et ce, malgré la loi pour la réduction des déchets alimentaires entrée en vigueur en octobre.

Sources : The Japan Times, 21 avril.

À lire également : 

Et aussi...

  • COVID-19 : Impact sur le ramassage des déchets. | The Japan News, 26 avril.
  • Le gouverneur de la Banque japonaise pour la coopération internationale (JBIC) annonce que la banque n'approuvera plus de prêts pour des projets de centrales au charbon. | The Straits Times, Eco-Business, 24 avril.
  • COVERING CLIMATE NOW : Les exportations japonaises de centrales au charbon à la croisée des chemins. | The Asahi Shimbun, 22 avril ; The Asahi Shimbun, 23 avril.

Énergie

COVID-19 : La vulnérabilité de l'approvisionnement en gaz naturel liquéfié du Japon face à l'épidémie de coronavirus

Transporteur (navire) de GNLLa forte dépendance du Japon aux importations de gaz naturel liquéfié (GNL), qui représente 40 % de ses besoins de production d’électricité et dont le stock conservé au Japon est limité à deux semaines, pourrait mettre le pays en difficulté en cas de perturbations du transport maritime dans un contexte de pandémie globale. Aucun risque immédiat n’est signalé à ce jour, mais les acteurs de la filière prennent des mesures préventives. Ainsi, JERA, opérateur de centrale à gaz issu d'une joint-venture entre TEPCO et Chubu Electric Power, s’organise afin de limiter les risques de contagion au sein de ses effectifs, en limitant tout contact entre les employés des centrales et des navires ainsi qu'en aménageant des solutions d'hébergement temporaire pour les équipes qui ne pourraient effectuer des déplacements par transports publics.

Sources : Nikkei Asian Review, 23 avril.

Et aussi...

  • En 2019, le Japon a installé 40 % de capacité de production d’énergie renouvelable en moins par rapport à 2018. | Nikkei Asian Review, 25 avril.
  • JR East, JR East Building et Tokyo Gas lancent la JV Ekimachi Energy Create, chargée de la gestion de l’énergie du quartier en cours d’aménagement près des gares de Shinagawa et Takanawa Gateway à Tokyo. | Nikkei (en japonais), 7 avril.

Transport

COVID-19 : Impact sur le secteur des transports

Transport de fournitures médicales sur un vol ANA - colis attachés sur les siègesTransport aérien. La capacité financière de JAL permettrait à l’entreprise de survivre pendant treize mois même si tous ses vols étaient suspendus ; pour ANA, cette durée ne serait que de sept mois. JAL et ANA ont revu à la baisse leurs bénéfices pour l’année fiscale (avril 2019-mars 2020) à hauteur de -40 % pour JAL et de -71 % pour ANA par rapport à de précédentes prévisions. Les deux entreprises continuent d’annuler des vols : pour ANA, la suspension du service international sur mai atteint 90 %, sur les congés de la Golden Week, les réservations sont 97 % inférieures à la normale sur l’international et 89 % sur le domestique. Alors que la demande des vols commerciaux continue de diminuer, ANA a commencé à assurer la livraison de fournitures médicales telles que des masques et des tenues de protection, par un vol de Shangai à Tokyo sans passagers à bord. Enfin, tous les passagers de vols domestiques au départ de l'aéroport de Haneda à Tokyo sont désormais tenus de faire vérifier leur température avant embarquement. Sources : The Japan Times, 17 avril, Japan Today, 21 avril ; Japan Today, The Japan News, 23 avril.

Transport routier. Le gouvernement s’inquiète des mouvements de population entre les régions, notamment à l’approche de la période de congés de la Golden Week (du 29 avril au 6 mai), mais n’introduit aucune mesure de restriction et se limite à des appels à réduire les déplacements. Le ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme (MLIT) a ainsi rejeté la demande des préfectures de restreinte de la circulation sur les routes nationales pendant cette période. Source : Japan Times, 23 avril.

Un quai de la ligne Tokaido Shinkansen à la gare JR de Tokyo est vide car les gens ont évité de voyager malgré le début des vacances de la Golden Week.Dans le transport ferroviaire, la baisse de fréquentation se poursuit dans les gares (tant à Tokyo qu’en région). La compagnie régionale JR Kyushu annonce un revenu ferroviaire en baisse de 50 % sur mars et de 75 % en avril, par rapport à 2019. Le premier jour de la Golden Week, les shinkansen (trains à grande vitesse), habituellement très fréquentés, étaient déserts : la plupart de ces trains quittant la gare de Tokyo étaient vides à plus de 90 %. Une section de la ligne Sassho de JR Hokkaido (préfecture d'Hokkaido) qui devait être définitivement fermée fin avril en raison de la diminution du nombre de passagers a vu sa clôture anticipée face à la situation actuelle. Sources : The Japan News, 17 avril ; The Japan News, 22 avril ; The Japan Times, 25 avril.

D’après les données de NTT Docomo, la circulation piétonne a diminué de plus de 70 % dans les grandes gares et les quartiers commerçants de Tokyo ainsi que des préfectures d'Osaka, Kanagawa, Saitama, Chiba, Hyogo et Fukuoka, où l'état d'urgence a été déclaré le 7 avril, par rapport à la période comprise entre le 18 janvier et le 14 février. Les baisses ont été moins marquées dans les préfectures auxquelles l’état d’urgence n’a été appliqué que plus récemment. Ces résultats montrent ainsi que peu de régions au Japon ont atteint une réduction de 80 % de contacts sociaux à la fin avril, comme le préconise le gouvernement. Sources : The Japan News, 20 avril ; The Mainichi, 27 avril.

À lire également:

Et aussi...

  • Renforcement de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi autour des véhicules électriques et des technologies de conduite automatisée. | The Japan News, The Japan News, 23 avril.
  • Tesla recrute Hiro Mizuno, ancien directeur du fonds d'investissement des pensions du gouvernement japonais (GPIF). | Nikkei Asian Review, 24 avril.
  • Zip Air Tokyo opèrera un vol Narita-Hawaii dès la fin automne 2020. | Nikkei (en japonais), 24 avril.

Infrastructures & Villes

Prévisions de l’impact d’un tsunami résultant d'un tremblement de terre de magnitude 9.0 sur le nord-est du Japon

Un groupe d'experts du gouvernement japonais a indiqué qu’un tsunami de 30 mètres de hauteur pourrait frapper les préfectures d’Hokkaido (nord du Japon) et d’Iwate (nord-est du Japon) si un tremblement de terre de magnitude 9.0 se produisait le long des failles sous-marines au large de la côte pacifique du pays – plus particulièrement le long de la Fosse du Japon (est du Japon) et de la Fosse des Kouriles (nord du Japon). Bien que le groupe d’experts ait précisé la difficulté de calculer la probabilité d’un tel scénario, il a toutefois souligné le fait que des tsunamis d’une telle ampleur se produisent tous les 300 à 400 ans dans la région, le dernier ayant été observé au 17ème siècle. En 2011, un tremblement de terre de magnitude 9.0 et le tsunami qui s’en était suivi, avaient dévasté le nord-est du Japon et fait plus de 15 000 morts.

Carte d'Hokkaido indiquant la hauteur des vagues qui pourraient frapper les différentes villes le préfecture en cas de tsunamiSelon les dernières annonces, dans un tel scénario, les villes de Miyako (préfecture d’Iwate) et d’Erimo (préfecture d’Hokkaido) seraient respectivement frappées par des tsunamis de 29,7 et 27,9 mètres. La zone autour de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, paralysée par la catastrophe de 2011, serait également submergée tandis que les côtes des préfectures de Miyagi et de Fukushima pourraient, elles, être frappées par une vague de 5 à 20 mètres de hauteur. Le tsunami pourrait également frapper certaines zones de la préfecture d’Aomori (au nord de l'île principale du Japon) ainsi que la baie de Mutsu. Les bâtiments administratifs d’au moins 32 villes, localités et villages de quatre préfectures des régions du nord seraient inondés. Les centrales électriques et les chemins de fer de ces zones risqueraient également d’être fortement endommagés.

Suite à ces annonces, le Cabinet Office a lancé un groupe de travail pour estimer les dommages qu’un tel phénomène occasionnerait sur les habitants, les infrastructures et l’économie, et ainsi, préparer un plan de contre-mesures approprié. Ce groupe de travail devrait avoir tiré des conclusions d'ici la fin du premier trimestre 2021.

Source : The Mainichi, 21 avril; The Japan News, 22 avril.

Et aussi...

  • COVID-19 : La ville de Kobe budgète 161,8 Mds ¥ (1,4 Md €) pour soutenir les propriétaires de bâtiments commerciaux ayant accordé une réduction de loyer à leurs locataires. | Nikkei (en japonais), 23 avril.
  • La préfecture d’Aichi, NTT Docomo et Nagoya Railroad (Meitetsu) signent un accord de partenariat autour de la revitalisation régionale et des nouveaux services de mobilité. | Nikkei (en japonais), 16 mars.

 

Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le Pôle Développement Durable du Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo (Direction Générale du Trésor / Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire). Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.

Edition préparée par Leah Mesnildrey et Machi Yôda.
Supervision : Stéfan Le Dû.