Cette page présente la chronologie des conséquences de la pandémie de COVID19 au Japon dans les secteurs des transports, de la construction et de l'aménagement, de l’énergie, de l’environnement et du climat, ainsi que les mesures prises par le gouvernement dans ces secteurs. Les informations, non exhaustives, sont basées sur le suivi quotidien de la presse japonaise et les échanges avec les autorités locales.

Dernière mise à jour : 30 avril 2020

Tokyo Lockdown - Source @agkdesign sur Twitter

Construction, aménagement, urbanisme

14 avril. Suite à la déclaration d’état d’urgence, Nishimatsu Construction (top 15 des entreprises de BTP du pays) a annoncé la suspension de ses chantiers, première annonce de ce type au Japon. Peu après, le MLIT a annoncé que pour les travaux publics de l’Etat, les chantiers peuvent être suspendus si les entreprises le souhaitent - un principe en réalité déjà appliqué depuis fin février, mais qui n’a pour l’instant concerné que 2,2% des chantiers. La majorité des grandes entreprises essaie en effet de poursuivre les travaux, à l’image d’Obayashi Corp. (top 5) et Kajima (top 3) qui ont confirmé ne pas prévoir de suspension. Mais l’annonce de Nishimatsu entraine d’autres entreprises vers des interruptions de travaux, comme Taisei (top 3), Tokyu Construction (top 15) et Shimizu Corp. (top 3) qui a annoncé le 13 avril la suspension de tous ses chantiers dans les départements en état d’urgence.

17 avril. Après les annonces de suspension de chantiers par plusieurs grandes entreprises du BTP, le MLIT indique qu’une centaine de suspension temporaire de chantiers de travaux publics de l’Etat ont été demandées par les entreprises. Les grandes entreprises de l’aménagement immobilier (Mitsui Fudosan, Mitsubishi Estate, etc.) commencent à reporter les inaugurations de grands projets (centres commerciaux, complexes immobiliers), et discutent avec leurs locataires professionnels sur des baisses de loyers/extension des délais de paiement

21 avril. D’autres entreprises de BTP indiquent qu’elles vont suspendre leurs chantiers ; pour les constructions de logements collectifs déjà vendus, des indemnités pourraient être demandées par les acheteurs.

24 avril. De plus en plus d’annonces et d’initiatives sont mises en place concernant le paiement des loyers : projet parlementaire de système de soutien aux PME locataires (commerçants, restaurants) ; délai de paiement accordé par Daiwa House pour ses locataires ; demande des restaurateurs auprès de la métropole de Tokyo d’aides sur les charges  (loyers, eau…) ; allègement des conditions pour les aides au logement pour les particuliers ; prise en charge par la ville de Kobe de 80% des réductions de loyers accordées par les propriétaires de bâtiments commerciaux ; réduction des loyers de 20% pour les locataires du terminal international de l’aéroport de Tokyo Haneda.

28 avril. Poursuite des annonces et discussions autour du paiement des loyers. Les exploitants de centres commerciaux (ex. : Marui, JR East) réduisent les loyers pour les commerçants. A Tokyo, un arrondissement subventionne les réductions de loyers accordées par les particuliers et TPE propriétaires d’espaces commerciaux ; l’opposition demande au gouvernement une mesure similaire. Sans prendre position sur cette mesure, le Premier ministre confirme le besoin d’un soutien aux entreprises en difficulté face à leur loyer.

Transports (hors aérien)

1er avril. Le ministre des transports et de la construction a affirmé hier que les transports publics continueraient à fonctionner même en cas de déclaration de l’état d’urgence, sauf si les moyens humains nécessaires pour assurer l’exploitation n’étaient plus disponibles.

2 avril. Les  ventes du secteur automobile au Japon sont en baisse de -9,3% en mars 2020, par rapport à mars 2019. Les 8 grands constructeurs automobiles japonais vont arrêter, s’ils ne l’ont déjà fait, des lignes de production au Japon, et ce pour la première fois depuis 2011. Dernier en date, Subaru vient en effet d'annoncer l'arrêt de son unique usine d'assemblage de véhicules au Japon, du 11 avril au 1er mai. Suzuki a interrompu pour 3 jours l'activité de toutes ses usines japonaises (certaines lignes de production seront ensuite suspendues temporairement courant avril). Nissan a, par ailleurs, suspendu une ligne de production après la découverte d'un cas de contamination parmi ses employés.

3 avril. Toutes les escales de navires de croisières qui étaient prévues au port de Yokohama en avril ont été annulées, comme celles de mars l’avaient déjà été. Le port prévoyait 260 escales en 2020, dont 85 sont déjà annulées. La ville de Yokohama, qui avait agrandi le terminal de croisières en 2019 pour permettre l’accueil de grands navires, prépare des mesures de reprise d’activités.

7 avril. Le taux de remplissage des Shinkansen (JR Central, East et West) en mars 2020 était 50% plus faible qu’en mars 2019. Le recours massif au télétravail aura également un impact sur les ventes d’abonnements de transports en commun. Les compagnies les plus fragiles financièrement, comme JR Hokkaido et JR Shikoku ou les petites/moyennes compagnies privées, auront probablement besoin de mesures de soutien. Les mesures d’état d’urgence qui seront appliquées du 8 avril au 6 mai dans 7 préfectures ne devraient pas entraîner de baisse des services de transports en commun : le gouvernement considère qu’une réduction des fréquences risquerait d’entraîner de la congestion et donc une augmentation du risque sanitaire dans les trains et bus.

10 avril. L’annonce de l’état d’urgence, le 7 avril, a été accompagnée d’un engagement du gouvernement au maintien des services de transports en commun et de marchandises. Le MLIT a demandé aux opérateurs concernés de s’assurer de leur capacité à assurer la continuité du service. La fréquentation des métros, trains, bus et gares diminue fortement ; sur la journée du 8 avril par exemple, Tokyo Metro enregistre une baisse de 60% par rapport à 2019. Les compagnies ferroviaires suspendent partiellement le service sur les liaisons express et grande vitesse interurbaines, comme Tokyo/Osaka dont le taux de remplissage n’est plus que de 50%. Elles commencent à annoncer des pertes de revenus chiffrées : plus de 73 Mds JPY pour JR East sur février-mars. Les sociétés de taxis sont impactées, à l’image de Tokyo Limousine qui a licencié ses 600 chauffeurs.

14 avril. JR Central a suspendu une partie du chantier de train à lévitation magnétique Maglev qui vise à relier Tokyo à Nagoya puis Osaka. La compagnie a également annoncé une émission d’obligations pour un montant de 125 Mds JPY, le plus élevé de son histoire. L’état d’urgence produit des effets dans les transports en commun des grandes villes. A Osaka, la gare ferroviaire a perdu 55% de visiteurs le 8 avril (lendemain de l’annonce d’état d’urgence) et les lignes ferroviaires de la région ont perdu 70% à 80% d’usagers. A Tokyo, la très populaire ligne intra-urbaine Yamanote a perdu 35% de fréquentation en une semaine, et 60% par rapport à début février. Les Shinkansen et trains express locaux de JR East transport -43% de voyageurs par rapport à la semaine dernière. Les métros de Kobe, Tokyo et Osaka enregistrent aussi des baisses de fréquentation importantes.

17 avril. La fréquentation des gares, trains et métros continue de diminuer dans les régions concernées par l’état d’urgence. 5 des 7 compagnies ferroviaires régionales JR indiquent des baisses de réservation de 90% sur la période de jours fériés de fin avril/début mai, traditionnellement très fréquentée. Le shinkansen Tokyo-Osaka a perdu 60% d’usagers en mars, 85% en avril. JR Kyushu (sud-ouest) suspend une partie de ses trains. JR Hokkaido (nord) place ses employés en chômage partiel à partir de mai, une première depuis la création de l’entreprise par privatisation en 1987. L’entreprise, déjà déficitaire, prévoit une perte de revenu d’environ 13 Mds JPY sur janvier-juin. Hitachi a redémarré ses 4 usines de matériel ferroviaire au Royaume-Uni et en Italie.

21 avril. Le Premier ministre a de nouveau rappelé qu’il n’avait pas l’intention de demander de suspension des services de transports en commun (ferroviaire, aérien), ces derniers constituant une « infrastructure de base pour la société ». Le nombre d’usagers continue de diminuer dans les trains et métros des grandes villes. Les autoroutes restent ouvertes pendant la période de congés annuels de la Golden Week (29/04 – 06/05), mais le gouvernement demande aux sociétés d’autoroutes de suspendre les réductions tarifaires et de fermer les restaurants et boutiques sur les aires. Les taxis obtiennent du gouvernement une autorisation temporaire de prestations de transport de marchandises.

24 avril. Le gouvernement s’inquiète des mouvements de population entre les régions, notamment à l’approche de la période de congés de la Golden Week (29 avril - 6 mai), mais n’introduit aucune mesure de restriction et se limite à des appels à limiter les déplacements. Le MLIT a ainsi rejeté la demande des préfectures de restreinte la circulation sur les routes nationales pendant la Golden Week. Dans le ferroviaire, la baisse de fréquentation se poursuit, avec -90% dans les principales gares de Tokyo sur le dernier weekend (par rapport à 2019) et environ -80% dans les grandes gares régionales. La compagnie régionale JR Kyushu annonce un revenu ferroviaire en baisse de 50% sur mars et 75% sur avril, par rapport à 2019. Les taxis et bus vont obtenir des subventions de la métropole de Tokyo pour l’installation d’équipements de protection sanitaire dans les véhicules. 81 des 600 chauffeurs licenciés par Royal Limousine (voir bulletins précédents) demandent en justice une invalidation de licenciement.

28 avril. Un navire de croisière italien amarré à Nagasaki et à bord duquel 148 membres d’équipage ont été testés positifs inquiète les autorités locales, la capacité d’accueil des hôpitaux de la région étant limitées. Dans le ferroviaire, JR Central annonce un bénéfice en baisse de 85% au 1er trimestre ; sa lucrative ligne à grande vitesse Tokyo-Osaka a perdu 59% d’usagers en mars et 89% en avril. JR Shikoku, qui opère sur un territoire plus rural, met en place le chômage partiel ; son revenu ferroviaire a baissé de 90% sur la dernière semaine d’avril. Faute d’usagers, les opérateurs commencent à réduire leurs liaisons vers les aéroports.

Transport aérien

31 mars. L’aéroport de Narita a annoncé une aide de 10 Mds JPY aux compagnies aériennes et aux entreprises locataires de l’aéroport. Cette aide prendra la forme d’une réduction des frais de location des espaces (bureaux, comptoirs, ponts d’embarquement, etc.) et de délais supplémentaires pour le paiement des redevances d’atterrissage/décollage et frais de stationnement. Ce montant est à comparer à l’aide de 1,5 Md JPY accordée suite aux attentats du 11-Septembre. Le nombre de vols internationaux au départ et à l'arrivée du Japon sur la semaine du 22 mars est en baisse de 70% par rapport à début mars. Le nombre d’avions restant au sol augmentant, si la situation persiste il sera nécessaire d’étudier la possibilité d’aménager un parking supplémentaire. Sur l’aéroport international du Kansai opéré par Vinci Airports : le nombre de vols internationaux sur la 1ère semaine d’avril est 95% plus faible qu’à l’été 2019. La compagnie low-cost Peach Aviation (ANA) n’opère plus aucun vol international.

1er avril. Le Premier ministre a affirmé son soutien aux compagnies aériennes affectées par la crise sanitaire, indiquant que les voies aériennes sont des infrastructures fondamentales de l’économie du pays, et qu’il n’est pas acceptable qu’elles soient endommagées. Les nouvelles mesures du 3ème Plan comprendraient un accès pour les compagnies aériennes à un prêt d’urgence, non plafonné, proposé par les banques publiques comme la Development Bank of Japan.

3 avril. ANA Holdings estime la perte de revenus de l’ensemble du secteur transport aérien japonais à 2000 Mds JPY sur 2020, compte tenu de l’augmentation progressive du nombre de pays/régions touchés par des restrictions de voyage depuis/vers le Japon.

7 avril. Le nombre de vols internationaux (compagnies étrangères et japonaises) sur la 1ère semaine d’avril 2020 est 92% plus faible qu’en 2019. JAL et ANA ont suspendu respectivement 85% et 90% de leurs vols internationaux. JAL prévoit d’utiliser la disponibilité de ses personnels navigants pour mettre en place des programmes de formation visant à renforcer la compétitivité de l’entreprise pour l’après COVID-19. Sur le domestique, JAL a suspendu plus de 20% de ses vols en avril ; certains seront opérés par ANA (qui a également suspendu 20% de ses vols). Suite à la suspension des services aériens, la Japan Post a décidé de suspendre temporairement une partie de son service international. L’association japonaise des compagnies aériennes a modifié à la hausse sa prévision de perte de revenu des compagnies japonaises entre février et mai à plus de 500 Mds JPY (contre 400 Mds précédemment) ; le total monte à 2000 Mds JPY sur 2020 si les services aériens restent suspendus après mai. De son côté, ANA va emprunter 1300 Mds JPY et demander au gouvernement de se porter garant ; la compagnie dispose de 300 Mds JPY de trésorerie mais perd 100 Mds JPY par mois.

10 avril. Les annulations de vols continuent pour ANA et JAL. Au total, la capacité aérienne domestique sur avril est 38% plus faible qu’en situation normale. D’autres suspensions commencent à être annoncées pour le mois de mai. ANA accélère ses démarches pour obtenir des soutiens financiers, l’entreprise étant beaucoup plus endettée que JAL. Les low-costs sont aussi impactées : JAL a reporté le lancement de Zip Air Tokyo, compagnie low cost dont le 1er vol était prévu le 14 mai ; Peach Aviation suspend plus de 50% de ses vols domestiques en avril-mai, et 100% de ses vols internationaux. Le gouvernement a confirmé, dans le 3ème plan de mesures économiques, des mesures pour les compagnies aériennes (délais supplémentaires pour les taxes aéroportuaires, accès aux financements de la Development Bank of Japan). L’aéroport de Tokyo Narita fait face à plusieurs difficultés : saturation de sa capacité de tests en service de quarantaine, perte de revenus (sur la 1ère semaine d’avril, le trafic ne représente plus que 17% du trafic 2019 sur la même période). Il envisage de fermer temporairement une de ses 2 pistes. Les aéroports du Kansai n’accueillent plus de 2% du trafic international de 2019.

14 avril. Sur la semaine du 29 mars, par rapport à l’année précédente, sont annoncées des baisses de 88% du nombre de vols internationaux sur Narita et 81% sur Haneda. En conséquence, Narita ferme une de ses deux pistes et place 1000 employés en congé temporaire. L’agrandissement du terminal 2 de Haneda pour les vols internationaux, inauguré le 29 mars et représentant un investissement de 62 Mds JPY, est désormais fermé. A Osaka, Kansai International Airport a perdu 89% de visiteurs par rapport à mars 2019. ANA et JAL ont annoncé le 13 avril une suspension supplémentaire des vols internationaux sur avril et en mai. ANA va suspendre au total 90% de son service international du 25/04 au 15/05, et JAL 94% du 01/05 au 31/05. Les réservations pour le mois de mai sont en baisse de 70% pour les 2 compagnies. Sur le domestique, JAL n’opère plus que 50% de son programme.

17 avril. Le trafic international et domestique continue de diminuer sur les aéroports du Kansai (Osaka, Kobe) et de Tokyo. Les aéroports de Narita et Haneda ferment temporairement différents espaces. ANA étend ses mesures de chômage partiel à 20000 employés du groupe (contre 6400 dans le plan de début avril). Les actions ANA et JAL ont perdu 30% de leur valeur par rapport à janvier 2020. La compagnie domestique Skymark Airlines annule son projet d’entrée en bourse, qui avait fait l’objet d’un report en mars.  De grands industriels aéronautiques (Subaru, KHI) commencent à interrompre la production des produits pour Boeing, dont la production ralentit en raison de l’épidémie.

21 avril. Sur le mois d’avril, ANA et JAL ont suspendu respectivement 50% et 60% de leurs vols domestiques. Les low-costs suspendent aussi une grande partie de leurs programmes domestiques (60% à 90%). Selon l’association japonaise des compagnies aériennes, l’impact du COVID-19 est nettement plus important que celui du SRAS en 2003 : 500 Mds JPY de perte de revenu sur février-mai 2020 contre 300 Mds JPY sur toute l’année 2003 ; elle en appelle une nouvelle fois au soutien du gouvernement. Le cours des actions ANA et JAL a chuté de 30% depuis janvier. Dans une interview à la presse, le président d’ANA s’est brièvement exprimé sur le scénario d’une fusion entre JAL et ANA.

24 avril. La capacité financière de JAL permettrait à l’entreprise de survivre pendant 13 mois même si tous les vols étaient suspendus ; pour ANA, cette durée ne serait que de 7 mois. JAL a revu à la baisse (-40%) sa prévision de bénéfice sur l’année fiscale (avril 2019 – mars 2020). ANA et JAL continuent d’annuler des vols ; pour ANA, la suspension du service international sur mai atteint 90% ; sur les congés de la Golden Week, les réservations sont 97% inférieures à la normale sur l’international et 89% sur le domestique. MHI va suspendre temporairement la production de pièces aéronautiques destinées à Boeing afin de s’ajuster au rythme ralenti de l’entreprise américaine.

28 avril. JAL demande aux banques privées un financement de 300 Mds JPY pour assurer son fonctionnement sur les 6 prochains mois. Le chiffre sera doublé et la Development Bank of Japan sera sollicitée si la situation se prolonge. Les aéroports de Tokyo Narita, du Kansai (centre-ouest), de Nagoya (centre) annoncent des fréquentations en baisse de 70-80% sur mars, tandis que le nombre de vols continue de diminuer en avril.

Environnement

17 avril. Des startups développent des solutions face à l’augmentation du gaspillage alimentaire lié au confinement, notamment avec les plateformes de vente en ligne comme Amazon, les restaurateurs et les producteurs de fruits et légumes.

21 avril. Selon le ministre de l’environnement, donner la priorité inconditionnelle à la reprise économique tout en négligeant l'environnement marquerait "la mort de l'Accord de Paris". Si le ministère de l'Environnement n'a pas contesté l'importance du facteur économique dans l'équation post-pandémique, il a cependant réitéré sa volonté que l'environnement "ne soit jamais laissé pour compte".

28 avril. Le concept de relance verte n’est pas encore très développé. Seul le ministre de l’environnement a indiqué que la reprise économique devrait être bas carbone et a alerté sur le risque de mort de l’Accord de Paris en cas de priorité inconditionnelle donnée à la reprise économique. Le MoE a demandé un budget supplémentaire spécifique COVID-19 incluant le soutien à la transition vers la société bas carbone et un investissement renforcé dans les énergies renouvelables. La demande de budget du METI, de son côté, n’inclut aucun lien avec les questions d’énergie ou de décarbonation.

Energie

27 mars. Le METI mène des recherches et entretiens avec les entreprises du secteur de l’énergie pour mieux comprendre l’impact du virus sur l’industrie. Le budget sera révisé en conséquence. Le délai supplémentaire d'un mois pour payer les factures d’électricité et gaz pourra être étendu davantage par les compagnies d’énergie, selon les situations des clients et sur demande. Le gouvernement est prêt à accorder des délais supplémentaires pour l’achèvement des projets de travaux publics.

21 avril. Les travaux de mise en sûreté anti-attentats d’une centrale nucléaire de Kyushu EPCO ont été interrompus suite à un cas de COVID19 détecté parmi les 260 employés du chantier. La centrale, qui fait partie de celles qui ont redémarré depuis Fukushima, continue de fonctionner, mais si les travaux ne sont pas achevés avant l’été 2022, l’autorité de sûreté nucléaire pourra demander qu’elle soit mise à l’arrêt.

24 avril. La forte dépendance du Japon aux importations de GNL, dont le stock conservé au Japon est limité à 2 semaines, pourrait mettre le pays en difficulté en cas de perturbations du transport maritime. Aucun risque immédiat n’est signalé à ce jour, mais les acteurs de la filière prennent des mesures préventives. Ainsi, JERA, opérateur de centrales à gaz, s’organise afin de limiter les risques de contagion au sein de ses employés, en éliminant tout contact avec les employés des centrales et ceux des navires.

28 avril. Le MoE a demandé un budget supplémentaire spécifique COVID-19 incluant le soutien à la transition vers la société bas carbone et un investissement renforcé dans les énergies renouvelables. La demande de budget du METI, de son côté, n’inclut aucun lien avec les questions d’énergie ou de décarbonation. Suite à des cas de COVID-19 identifiés dans une centrale nucléaire et des bureaux de TEPCO, l’entreprise renforce ses mesures de prévention contre la contagion, notamment en suspendant 80% des 600 chantiers en cours dans ses différentes centrales.