Sommaire

  • Énergie
    • Adoption par le Cabinet Office du 5ème plan énergétique proposé par le METI en mai

    • Les énergéticiens nippons réaffirment leur confiance en l’énergie nucléaire malgré les inquiétudes en matière de sûreté

    • Le comité organisateur des JO de Tokyo 2020 annonce le recours à 100 % d’énergies renouvelables

  • Transports
    • Création d’un comité d'étude pour le développement de la voiture volante autonome dans les années 2020

    • L’aéroport de Narita annonce un plan pour faire face à l’afflux de visiteurs pour les JO 2020

    • Un demi-million de camions connectés sur les routes nippones en 2020 pour faire face au manque de conducteurs

  • Environnement et climat
    • La banque Sumitomo Mitsui annonce ne plus financer que les projets au charbon « propres »

    • Le Japon annonce que la pollution au plastique des océans sera à l’agenda du G20 d’Osaka en 2019

  • Objectifs de Développement Durable (ODD)
    • L’ensemble des acteurs de la société au Kansai s’engagent pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD)

Énergie

Adoption par le Cabinet Office du 5ème plan énergétique proposé par le METI en mai

Rappel des Actualités Japon - Énergie, Environnement, Transport, Construction - Juin 2018 (I): Le 16 mai dernier, le comité en charge de la politique stratégique énergétique au sein du METI (Ministère de l'industrie et de l'économie, également en charge de l'énergie) avait présenté son ébauche du plan fondamental de l’énergie révisé. Cette ébauche devait faire l’objet d’un débat public durant un mois. La version finale du plan devait être adoptée par le Cabinet Office d’ici juillet. Dans ce document, le mix énergétique proposé pour 2030 demeurait inchangé par rapport au plan précédent, établi en 2014. À cet horizon, le METI ambitionne que le mix électrique du pays soit composé à hauteur de 56 % de carburants fossiles (27 % de gaz naturel liquéfié, 26 % de charbon et 3 % de pétrole), 22-24 % de renouvelables et 20-22 % de nucléaire. Le mix énergétique proposé est quant à lui composé à 76 % de fossiles (33 % pétrole, 25 % charbon, 18 % gaz), 13-14 % de renouvelables et 10-11 % de nucléaire.

Cabinet energy plan signatureCe 3 juillet, le Cabinet Office a approuvé cette ébauche, l’adoptant comme 5ème plan fondamental de l’énergie. Le plan confirme donc la volonté du gouvernement d’augmenter le recours aux renouvelables et de réduire celui aux énergies fossiles et au nucléaire. Les objectifs pour 2030 restent effectivement les mêmes que ceux fixés dans le plan précédent ; aucun chiffre spécifique n’est avancé pour 2050.

Le document met l’accent sur les questions de sûreté : sécurité d’approvisionnement en énergie, mais aussi sûreté de ses centrales nucléaires. Le Japon cherche à réduire sa dépendance à l’énergie atomique « autant que possible », et c’est la première fois qu’est mentionné un objectif de réduction des réserves de plutonium du pays. Le nucléaire y restera toutefois une source importante d’électricité, le plan indiquant que cette énergie fait partie des options viables pour sortir des énergies fossiles et réduire ses émissions de gaz à effet de serre. L’exportation de ses technologies et savoir-faire dans le nucléaire reste un élément moteur de la stratégie économique du pays.

Le document appelle également au soutien du déploiement d’un marché durable pour les renouvelables et entérine pour la première fois la volonté de faire des renouvelables une « source majeure d’électricité ». Il encourage par ailleurs le recours à l’hydrogène.

Enfin, le charbon demeure présenté comme une source énergétique de base du pays.

Source : NHK World, Kyodo, Nikkei Asian Review, The Japan Times, The Asahi Shimbun, 3 et 4 juillet

Les énergéticiens nippons réaffirment leur confiance en l’énergie nucléaire malgré les inquiétudes en matière de sûreté

Neufs électriciens japonais ont annoncé leur volonté de relancer leurs centrales nucléaires dans le cadre de leur Assemblée Générale le 27 juin dernier, ignorant les appels à un mouvement en faveur des renouvelables et malgré les inquiétudes en matière de sûreté des centrales.

À l’assemblée de Kansai EPCO, si des actionnaires majeurs comme les gouvernements des villes de Kyoto et Osaka ont appelé au démantèlement des centrales, le Président, Shigeki Iwane, a indiqué que la production d’électricité d’origine nucléaire serait poursuivie tout en donnant priorité aux questions de sûreté, et que l’éventualité de construire de nouveaux réacteurs n’était pas écartée.

Kyushu EPCO, qui opère actuellement quatre réacteurs, a montré ses réticences face à une évolution majeure du système vers les renouvelables : une proposition en faveur d’un soutien significatif aux renouvelables a ainsi été rejetée, sur la base d’arguments d’assurance de stabilité de la production.

À l’assemblée de TEPCO, une proposition en faveur du gel des travaux préparatoires pour la relance de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa (Préfecture de Niigata) a également été rejetée. Le Président, Tomoaki Kobayakawa, a indiqué que la centrale continuerait de jouer un rôle important.

Une même proposition visant à mettre fin au soutien financier accordé à Japan Atomic Power a également été présentée et rejetée aux assemblées de TEPCO et de Tohoku EPCO.

Source : The Asahi Shimbun, 28 juin

Le comité organisateur des JO de Tokyo 2020 annonce le recours à 100 % d’énergies renouvelables

Le comité organisateur vise à recourir entièrement aux énergies renouvelables pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo en 2020. L’électricité de tous les sites  (y compris le village olympique, le centre de radiodiffusion international et le centre média) sera dérivée de sources renouvelables. Un officiel du comité a qualifié cette tentative d’inédite. Cet objectif sera réalisé via l’achat d’énergies renouvelables aux énergéticiens nippons et via l’installation de panneaux solaires.

Le comité planifie également de recourir à des services de prêt et location afin que 99 % des articles utilisés à l’occasion des Jeux (à l’exception des kits de test de dopage et de certains autres produits) soient réutilisés ou recyclés. En cas d’obligation d’achat, le comité mettra en place des mesures afin d’assurer à l’avance un destinataire de l’objet en question pour l’après-Jeux. L’objectif de 99 % de recyclage et réutilisation correspond à celui fixé en 2012 aux Jeux de Londres. Les déchets tels que bouteilles plastique et alimentaires seront soumis à un objectif de 65 % de recyclage et réutilisation (contre 62 % aux Jeux de Londres).

Le comité envisage par ailleurs un autre projet impliquant les citoyens, en plus de celui de production des médailles à partir des métaux de téléphones portables collectés.

Source : The Japan Times, 22 juin

Transports

METI véhicule autonome volantCréation d’un comité d'étude pour le développement de la voiture volante autonome dans les années 2020

Le gouvernement japonais met en place un comité public-privé sous tutelle du METI et du MLIT portant sur la « voiture volante autonome ». Le comité étudiera les questions notamment de sûreté et de R&D afin de permettre sa commercialisation dans les années 2020. Il devrait établir un calendrier d’ici la fin de l’année.

La « voiture volante » est un outil qui se situerait entre l’hélicoptère et le drone, pouvant décoller verticalement et voler à une hauteur d’environ 150m à une vitesse aux alentours de 100-200km/h. Ce véhicule serait électrique et ses coûts d’entretien seraient inférieurs à ceux d’une voiture à essence. Autonome, ce véhicule permettrait également d’économiser les coûts de formation de pilotage. Les coûts d'exploitation seraient à l’avenir globalement les mêmes que ceux d’un taxi.

Cette technologie pourrait contribuer à la résolution des problèmes de congestion en centre-ville et au renforcement des mesures de prévention des risques. Le gouvernement japonais souhaite faire face à la concurrence internationale sur ce type de produit en en soutenant le développement.

Source : Yomiuri et Nikkei, 1er et 3 juillet

L’aéroport de Narita annonce un plan pour faire face à l’afflux de visiteurs pour les JO 2020

L’opérateur de l’aéroport international de Narita a annoncé un projet de 33,7 milliards JPY afin de faire face à l’afflux massif de visiteurs pour les JO de Tokyo en 2020.

Dans le cadre de ce projet, un terminal temporaire sera ouvert près de Tokyo pour trois jours à partir du 10 août 2020, soit un jour après la cérémonie de clôture des Jeux. On attend ce jour-là un pic des départs d’athlètes, d’officiels liés aux JO et de visiteurs étrangers. Des comptoirs d’enregistrement et d’immigration, une zone de collecte de bagages et d’autres installations seront disposés dans un espace inutilisé d’un terminal existant. Les terminaux permanents seront utilisés au maximum de leurs capacités pour gérer la foule.

L’opérateur planifie d’allouer 2,95 milliards JPY à ce que l’aéroport soit prêt à gérer 72 000 départs par jour sur cette période de trois jours, soit 1,3 fois le record de départs à Narita. Dans le cadre de ce projet, des investissements à hauteur de 13 milliards JPY seront également réalisés afin de rendre l’aéroport plus accessible, 11 milliards JPY afin de rénover les sanitaires et fluidifier le trafic, et 6,75 milliards JPY afin de renforcer les contrôles de sécurité.

Source : The Japan News, 2 juillet

Un demi-million de camions connectés sur les routes nippones en 2020 pour faire face au manque de conducteurs

La flotte de camions connectés au Japon devrait croître de 150 % pour atteindre plus de 500 000 véhicules en 2020, les constructeurs de véhicules commerciaux s’adaptant à une pénurie de main d’œuvre (i.e. de conducteurs) dans l’industrie logistique.

UD Trucks, une unité du groupe Volvo basée au Japon, vise 100 000 camions connectés en 2020 sur les routes nippones, et 150 000 en 2025. L’équipement standard de sa ligne de poids-lourds Quon inclut déjà des systèmes de communication ; la compagnie offrira également un panel large de services à distance tels que la prédiction de problèmes moteur afin d’assurer l’efficacité de sa maintenance.

Mitsubishi Fuso Truck & Bus va également élargir l’offre de modèles connectés dans sa ligne Super Great et ajouter ses systèmes intelligents aux nouveaux modèles (comme l’électrique eCanter, devant être commercialisé en 2020). Le constructeur vise également 100 000 de ses camions connectés sur les routes d’ici 2020.

Isuzu Motors planifie quant à lui un objectif de 250 000 camions connectés en 2020 ; la compagnie va étendre les services de supervision offerts dans sa ligne poids-lourds Giga aux camions moyens et légers.

Hino Motors va déployer des services similaires sur ses camions moyens et légers d’ici avril.

La demande de camions connectés devrait ainsi croître pour atteindre 15 % des 3,5 millions de camions dans le pays – contre 5 % actuellement.

Source : Nikkei Asian Review, 22 juin

Environnement et climat

La banque Sumitomo Mitsui annonce ne plus financer que les projets au charbon « propres »

Sumitomo Mitsui Bank a annoncé ne plus offrir de financement aux projets tant au Japon qu’à l’étranger portant sur des centrales à charbon fortement émettrices de CO2. Les financements futurs seront limités aux projets de charbon ayant recours aux dernières technologies, émettant de 10 à 20% de moins de CO2. C’est la première fois qu’une organisation financière japonaise conditionne son financement au niveau d’efficacité de la génération d’énergie.

D’autres institutions se sont déjà également engagées sur l’environnement. Mitsubishi UFJ Financial Group a annoncé en mai la mise en œuvre du principe de financement pour la protection de l’environnement ; Mizuho Financial Group impose des conditions liées à la réduction du risque environnemental.

Source : Nikkei, 17 juin

Le Japon annonce que la pollution au plastique des océans sera à l’agenda du G20 d’Osaka en 2019

Vue l’attention mondiale croissante portée à la pollution aux déchets plastique des océans, le Japon a indiqué que ce thème serait à l’ordre du jour lors du G20 d’Osaka l’année prochaine.

Cette annonce paraît quelques jours après que les ministres de l’environnement chinois, japonais et sud-coréen se sont rencontrés pour discuter d’une coopération trilatérale sur plusieurs sujets environnementaux, dont la pollution marine. Ils s’étaient mis d’accord pour adopter un rôle de leader dans la lutte contre les microplastiques et autres déchets marins.

Le ministre de l’environnement nippon, Masaharu Nakagawa, a annoncé que le Japon se doterait d’une politique contre les déchets plastique d’ici le Sommet des dirigeants du G20 les 28 et 29 juin 2019.

Le G20 environnement se déroulera plus spécifiquement à Karuizawa (Préfecture de Nagano) les 15 et 16 juin prochains.

Source : The Japan Times, Nikkei Asian Review et The Japan News, 25 juin

Objectifs de Développement Durable (ODD)

L’ensemble des acteurs de la société au Kansai s’engagent pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD)

ODD

La reconnaissance officielle de l’importance des Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU dans la région du Kansai a nettement cru ces derniers mois. La candidature d’Osaka pour l’Expo Universelle de 2025 porte ainsi le message que cet évènement pourrait permettre de développer des solutions en faveur de l’atteinte de ces ODD.

En décembre dernier – avant l’attribution du Sommet du G20 2019 à Osaka mais après la présentation de la candidature de la ville à l’Expo Universelle 2025 –, un ensemble de parties prenantes (associations industrielles, universités, responsables politiques, mais aussi le bureau local du METI et la JICA) se sont rencontrées pour lancer la Kansai SDGs Platform. Cette plateforme est hébergée au bureau du Kansai de la JICA à Kobe. On trouve parmi les dix membres de son comité directeur des représentants de la fédération économique du Kansai, de la Chambre de Commerce d’Osaka, de l’Union des gouvernements du Kansai ou encore des académiques et ONG.

La Préfecture d’Osaka a par ailleurs mis en place un bureau chargé de réfléchir aux façons dont elle pourrait contribuer aux ODD, en particulier dans le contexte de l’Expo 2025. Elle souhaite que le Sommet du G20 l’année prochaine soit également l’occasion de démontrer les capacités de la ville à agir en faveur d’ODD spécifiques, par exemple l’accès pour tous à une eau potable de qualité et abordable.

Si l’agenda officiel du G20 d’Osaka ne sera fixé qu’en décembre, les officiels de la ville indiquent que le gouvernement japonais recherchera certainement le soutien du G20 aux ODD présentant un intérêt spécial pour les entreprises et chercheurs du Kansai.

Plus tôt en juin, Shinzo Abe avait également indiqué que le Japon réaliserait des efforts de promotion des ODD tout au long de l’année prochaine, tant au G20 qu’en d’autres occasions – notamment à la TICAD.

Source : The Japan Times, 24 juin

Pour en savoir plus sur la question des ODD, voir la note Appropriation des Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU au Japon du pôle Développement durable du SER de Tokyo.

Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le Pôle Développement Durable du Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo (Direction Générale du Trésor / Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire). Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.