gide webinaire 4

Guillaume Chabert, chef du service des affaires multilatérales et du développement à la direction générale du Trésor, coprésident du Club de Paris et coprésident du Groupe de travail du G20 « International Financial Architecture », a été invité à participer au quatrième webinaire sur le thème « Dettes publiques africaines : quel avenir pour le secteur de la santé ? », organisé par le cabinet Gide le mardi 21 juillet 2020.

+ Voir le programme du webinaire du 21 juillet

+ Re(voir) le webinaire (vidéo en fin d'article)

+ Retrouvez toutes les informations sur les premier, deuxième et troisième webinaires, organisés le 28 avril, le 19 mai et le 12 juin

Bilan et perspectives du « paquet financier » décidé mi-avril par la communauté financière internationale

Ce webinaire a permis de souligner l’ampleur de la récession et des défis à venir pour le continent africain. Les dernières prévisions du FMI, publiée le 24 juin, sont alarmantes pour l’Afrique subsaharienne. Le FMI anticipe désormais une récession à hauteur de -3,2% (contre -1,6% anticipés jusqu’alors) pour la région, un niveau jamais atteint pour le continent. La croissance demeurerait assez faible en 2021, à +3,4% contre +4,1% anticipés jusqu’alors. Les impacts sur la pauvreté et sur les finances publiques des Etats africains seront donc très significatifs.

Dans ce contexte, la mise en œuvre de l’initiative G20/Club de Paris sur la dette s’accélère, comme a permis de le constater la réunion des ministres des finances du G20 du 18 juillet : 42 pays ont demandé la mise en œuvre de cette initiative pour leurs créanciers publics, permettant un report de 5,3 milliards de dollars d’échéances dues en 2020.

La discussion évolue cependant progressivement vers de nouveaux terrains. Une prolongation de cette initiative, de quelques mois, est de plus en plus probable : le caractère évolutif de la situation économique rend complexe le travail d’analyse de soutenabilité des dettes par le FMI et de la Banque mondiale. Une fois ces analyses réalisées, la réflexion devra s’engager autour de la question du traitement de la dette des Etats pour lesquels elle ne serait plus soutenable. Ce traitement en profondeur devra se faire au cas par cas, dans un cadre partagé au plan multilatéral.

Quel avenir pour le secteur de la santé ?

Le webinaire a également été l’occasion de souligner la nécessité de prioriser plus encore que par le passé les dépenses publiques en fonction de leur impact socio-économique, pour affecter les moyens aux secteurs les plus importants, ce qui est notamment le cas du secteur clef de la santé. Pour financer ce secteur, la mobilisation des ressources domestiques et la priorisation des dépenses publiques sont des enjeux de premier plan. La mobilisation de la communauté internationale sur les enjeux de santé, au-delà de la seule épidémie de COVID-19, demeure aussi essentielle. Pour autant, il ne faut pas laisser de côté les autres épidémies ou pandémies. La reconstitution, le 10 octobre 2019 à Lyon, du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, a été un vrai succès international, avec des promesses de dons pour 14 milliards de dollars pour la période 2020-2022, en augmentation de 15% par rapport à la période précédente. Il faudra s’assurer que les efforts à venir sur le COVID-19 viendront en addition, et non en substitution, de ces efforts.

(Re)voir le webinaire du 21 juillet