Sommaire

  • Énergie
    • Les raffineurs de pétrole Idemitsu et Showa Shell ont annoncé officiellement leur fusion pour avril 2019
    • Pour la première fois sous des conditions météorologiques ordinaires, l’entreprise TEPCO a lancé une opération « negawatt »

    • De plus en plus d’entreprises japonaises passent aux énergies renouvelables

  • Environnement
    • Au Japon, plus de 100 entreprises, gouvernements locaux et organisations privées se sont unis contre le changement climatique

    • La plus grande compagnie d’assurance-vie japonaise arrête de financer la production énergétique au charbon

    • Le Japon envisage d’être l'un des pionniers du transport de carbone par voie maritime afin de lutter contre le changement climatique

  • Transport
    • Démonstration de surveillance à distance de plusieurs véhicules autonomes de niveau 4

Énergie

De plus en plus d’entreprises japonaises passent aux énergies renouvelables

RE100De plus en plus d’entreprises annoncent qu’elles couvriront totalement leurs besoins en électricité grâce aux énergies renouvelables, d’ici 2030 à 2050. RE100, l'initiative mondiale des grandes entreprises engagées dans l'énergie 100% renouvelable, a été fondée en 2014, et le fabricant d'équipements de bureau Ricoh Corp. est devenu la première entreprise japonaise à y adhérer en avril 2017. Dès ce mois-ci, Fujitsu Ltd., le fabricant d’électronique, rejoindra RE100 ; bien que l’entreprise ne produise actuellement que 7% d’énergie propre, elle devrait complètement basculer d’ici 2050. Le groupe Marui a également l'intention d'y adhérer pour atteindre 100% d'énergie renouvelable d'ici 2030. Les autres membres japonais de l'initiative sont les promoteurs Sekisui House et Daiwa House Industry, le fournisseur de matériel de bureau Askul, l'exploitant de restaurant Watami, le détaillant Aeon, la banque Johnan Shinkin et le collecteur de déchets Envipro Holdings. Les responsables de l’initiative RE100 disent qu'ils prévoient une participation d'environ 50 entreprises japonaises d'ici 2020.

Source : Nikkei, 20 juillet

Les raffineurs de pétrole Idemitsu et Showa Shell ont annoncé officiellement leur fusion pour avril 2019

Les raffineurs de pétrole rivaux Idemitsu Kosan Co. et Showa Shell Sekiyu K.K. ont annoncé début juillet leur fusion via un échange d’actions, à partir du 1er avril 2019. L’échange était initialement prévu en juillet 2015 mais avait été bloqué en raison de l'opposition de la famille fondatrice d'Idemitsu. La famille a finalement accepté la fusion, après avoir fait accepter plusieurs demandes à Showa Shell, notamment de s’assurer que deux sièges de la commission soient réservés aux membres de la famille fondatrice et que le logo de Idemitsu soit maintenu.

Les raffineurs de pétrole japonais ont fait face à une baisse de la demande de produits pétroliers sur le marché. JXTG Holdings Inc., actuel leader du marché national de l’essence, a été créé en avril 2017 par la fusion de JX Holdings et TonenGeneral Sekiyu. Une fois la fusion de Idemitsu et Showa Shell réalisée, il n’y aura donc que deux acteurs majeurs sur le marché de l’essence.

Source : The Mainichi, 10 juillet

Pour la première fois sous des conditions météorologiques ordinaires, l’entreprise TEPCO a lancé une opération « negawatt »

TEPCO

Après avoir lancé sa première opération « negawatt » en janvier, à la suite de fortes neiges, l’entreprise TEPCO a annoncé en juillet qu’elle avait à nouveau sollicité une telle opération, mais cette fois-ci sous des conditions ordinaires.

L’opération « negawatt » est un service permettant à une entreprise de bénéficier d’une réduction de tarif sur l’électricité en échange d’une diminution de consommation de celle-ci, suite à une demande de TEPCO, en cas de besoin. C’est une entreprise française, filiale d’Energy Pool, qui s’occupe de l’opération pour le compte de TEPCO.

Dans l’après-midi du 13 juillet, TEPCO Energy Partner a lancé une opération « negawatt », en demandant aux entreprises de diminuer leur consommation entre 16h et 19h. A ce moment-là, la production d’énergie solaire allait diminuer car le soleil commençait à se coucher, et la demande d’électricité était telle qu’il aurait fallu démarrer la production au pétrole, qui représente un coût assez élevé pour TEPCO. Il était donc préférable pour TEPCO de diminuer la consommation plutôt que d’augmenter la production. Cette opération a concerné 40 installations, notamment des usines, et elle a permis de diminuer la consommation d’environ 90 MW, réduisant les coûts de quelques millions de JPY.

Il y a deux types d’opérations « negawatt » : l’une pour la réduction des coûts, l’autre pour pallier à un manque d’électricité, dont la demande aurait brutalement augmenté à cause d’un climat extraordinaire, comme c’était le cas en janvier et février.

Source : Nikkei, 14 juillet

De plus en plus d’entreprises japonaises passent aux énergies renouvelables

De plus en plus d’entreprises annoncent qu’elles couvriront totalement leurs besoins en électricité grâce aux énergies renouvelables, d’ici 2030 à 2050. RE100, l'initiative mondiale des grandes entreprises engagées dans l'énergie 100% renouvelable, a été fondée en 2014, et le fabricant d'équipements de bureau Ricoh Corp. est devenu la première entreprise japonaise à y adhérer en avril 2017. Dès ce mois-ci, Fujitsu Ltd., le fabricant d’électronique, rejoindra RE100 ; bien que l’entreprise ne produise actuellement que 7% d’énergie propre, elle devrait complètement basculer d’ici 2050. Le groupe Marui a également l'intention d'y adhérer pour atteindre 100% d'énergie renouvelable d'ici 2030. Les autres membres japonais de l'initiative sont les promoteurs Sekisui House et Daiwa House Industry, le fournisseur de matériel de bureau Askul, l'exploitant de restaurant Watami, le détaillant Aeon, la banque Johnan Shinkin et le collecteur de déchets Envipro Holdings. Les responsables de l’initiative RE100 disent qu'ils prévoient une participation d'environ 50 entreprises japonaises d'ici 2020.

Source : Nikkei, 20 juillet

Environnement et climat

Au Japon, plus de 100 entreprises, gouvernements locaux et organisations privées se sont unis contre le changement climatique

Début juillet, plus de 100 entreprises, gouvernements locaux et organisations privées ont lancé la Japan Climate Initiative, un groupe promouvant une société bas carbone, qui permettra de renforcer la présence du Japon dans la lutte mondiale contre le changement climatique.

La Japan Climate Initiative prévoit de travailler avec d'autres acteurs non étatiques dans d'autres parties du monde, notamment avec des organisations similaires, afin de surmonter ensemble les défis du réchauffement climatique et de respecter les engagements pris dans l'Accord de Paris de 2015. Ainsi, le groupe travaillera par exemple avec le mouvement "We Are Still In" aux Etats-Unis, créé après l’élection du président Donald Trump, qui a annoncé l’an dernier se retirer de l’Accord de Paris.

Le groupe comprend 105 entités, dont de grandes industries, comme le détaillant Aeon Co., le fabricant de condiments Ajinomoto Co., la société de télécommunications NTT Docomo Inc. et le fabricant d'électronique Panasonic Corp. Les gouvernements locaux tels que la métropole de Tokyo et les villes de Kyoto et de Yokohama font également partie de cette initiative, tout comme les organisations telles que le Renewable Energy Institute, fondé par Masayoshi Son, président et PDG de SoftBank Group Corp.

Le groupe prévoit de tenir en octobre, à Tokyo, une réunion avec les PDG des entreprises japonaises et les chefs des gouvernements locaux à travers le pays pour discuter des moyens qui permettront au Japon de poursuivre ses objectifs. Il travaillera également avec les ministères et les agences concernés au sein du gouvernement central.

Source : The Japan Times, 6 juillet

La plus grande compagnie d’assurance-vie japonaise arrête de financer la production énergétique au charbon

Nippon Life Insurance, la plus grande compagnie d'assurance-vie japonaise, a annoncé qu’elle allait mettre fin à ses investissements et à ses prêts dans les centrales à charbon japonaises et étrangères, et qu’elle augmenterait de 200 à 700 milliards de yens ses investissements respectant les critères ESG.

Après l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris contre le réchauffement climatique en 2016, aux États-Unis et dans les pays européens, de nombreuses institutions financières ont mis fin à leurs investissements et à leurs prêts dans des projets énergétiques alimentés au charbon.

La compagnie dénonce en effet le charbon comme une principale cause du réchauffement climatique, et sa décision pourrait inciter d’autres compagnies à faire de même. Toutefois, le gouvernement japonais considère le charbon comme une des principales sources d’énergie, c’est pourquoi jusqu’alors, aucun groupe financier n’avait pris une telle décision.

Source : The Asahi Shimbun, 13 juillet

Le Japon envisage d’être l'un des pionniers du transport de carbone par voie maritime afin de lutter contre le changement climatique

Le Japon prévoit de tester le transport maritime du dioxyde de carbone (afin de l'acheminer de son lieu de captage à son lieu de stockage), cherchant ainsi à être parmi les premiers au monde à maîtriser cette technologie.

Le captage et le stockage du carbone, qui récupère et enterre le dioxyde de carbone avant qu'il ne s'échappe dans l'atmosphère, est considéré comme la seule option japonaise pour maintenir les centrales à combustibles fossiles en fonctionnement tout en respectant les objectifs d'émissions de l'Accord de Paris sur le changement climatique. L'Agence internationale de l'énergie estime que le captage du carbone représenterait 14% des réductions d'émissions nécessaires pour limiter la hausse de la température mondiale à 2°C d'ici 2060.

Le METI prévoit de construire des navires de transport de dioxyde de carbone, en partenariat avec Japan CCS, une entreprise qui compte plus de 30 investisseurs parmi les fournisseurs d'énergie, les compagnies pétrolières et gazières.

Le monde a vu peu d'exemples réussis de transport de carbone sur de longues distances. Le Japon espère utiliser ce partenariat public-privé pour résoudre les problèmes de sécurité et de coûts.

Source : Nikkei, 17 juillet

Transport

Démonstration de surveillance à distance de plusieurs véhicules autonomes de niveau 4

Le MLIT devrait bientôt réaliser une démonstration du contrôle à distance de plusieurs véhicules autonomes, par un seul opérateur. Ce type de véhicules pourrait être intégré au réseau de transport régional. Il pourrait notamment être utile dans les régions dépeuplées, où les attentes sur les véhicules autonomes sont élevées.

Le MLIT souhaite réaliser d’ici 2020 l’opération « Last One Mile », reliant les stations, les logements, les hôpitaux, les sites touristiques, etc. Au cours de l’année 2018, des démonstrations seront faites dans 4 villes du Japon : Wajima (Ishikawa), Eiheiji (Fukui), Hitachi (Ibaraki) et Chatan (Okinawa). Ces villes ont déjà accueilli des démonstrations de véhicules autonomes.

Les véhicules en question ont une autonomie de niveau 4, c’est-à-dire qu’ils peuvent rouler tout seul dans une zone limitée. Les habitants seront invités à tester ces véhicules afin d’identifier la sureté et les commodités pour les utilisateurs de tels véhicules.

Source : Nikkei, 12 juillet

Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le Pôle Développement Durable du Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo (Direction Générale du Trésor / Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire). Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.