Historiquement opérés par des monopoles, les réseaux télécoms ont été progressivement ouverts à la concurrence avec succès à partir des années 1990. En 2022, quatre grands opérateurs fixe et mobile sont ainsi en forte concurrence en France sur le marché grand public. Cette situation se traduit par des prix parmi les plus bas d’Europe et des investissements conséquents. Sur le marché des entreprises, la concurrence n’est pas aussi forte.

Historiquement opérés par des monopoles publics ou privés, les réseaux de communications électroniques ont été progressivement ouverts à la concurrence en Europe à partir des années 1990. Un cadre de régulation a été mis en place dans chaque pays européen pour organiser cette mise en concurrence et veiller à ce que les monopoles historiques n'abusent pas de leur position vis-à-vis des acteurs entrants. En France, le cadre de régulation a été complété dès le début des années 2010 pour encadrer en amont le déploiement des nouveaux réseaux en fibre optique, afin de maintenir la dynamique concurrentielle existante.

En 2022, le marché grand public des communications électroniques en France se partage entre quatre grands opérateurs fixe et mobile, en forte concurrence. L'intensité concurrentielle se traduit par des prix parmi les plus bas d'Europe. En outre, les opérateurs effectuent des investissements conséquents (14,9 Md€ en 2021, hors licences mobiles), en forte hausse depuis plusieurs années malgré des revenus stables (41 % du chiffre d’affaires en 2021 contre 26 % en 1998), en lien avec déploiement de la fibre sur les réseaux fixes. Ces investissements des opérateurs sont parmi les plus dynamiques en comparaison européenne.

La concurrence n'est pas aussi forte sur le marché des entreprises, pourtant essentiel à leur numérisation et leur compétitivité. En 2022, un seul opérateur détenait une grande majorité des parts de marché. Une des priorités du régulateur est de rendre plus concurrentiel ce marché structurellement plus lent à évoluer à cause d'importantes barrières au changement d'opérateur.

L’ouverture à la concurrence des réseaux télécoms est globalement un succès aux niveaux français et européen. Cette ouverture n’empêche pas les opérateurs européens historiques de conserver une empreinte significative dans les nouveaux réseaux : Orange garde ainsi plus de 56 % des déploiements des accès fixes en fibre optique en France à fin 2021.

 

TE-321

 

  

 

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