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Edito - Le Golfe : havre dans un monde en crise ?

 

À en croire les marchés financiers, le contraste s’accentue entre le Golfe et le reste du monde. Les derniers jours ont été rythmés par de nouvelles annonces de levées de fonds et d’introductions en Bourse à Riyad, Abu Dhabi et Mascate, pour des valorisations records. Aramco envisage notamment de lever pas moins de 30 Md USD avec sa filiale de négoce. La multiplication de ces opérations témoigne d’un enthousiasme des investisseurs pour la région à rebours de la tendance boursière mondiale.

En effet, les marchés internationaux dévissent ; la perspective d’une récession se substituant progressivement parmi les analystes à celle d’une “simple” stagflation. Le S&P500 s’approche des 20 % de recul depuis son pic de janvier, seuil signalant un “bear market”. Sur la même période, Shanghai perd également 15 % et le CAC40 à Paris, 13 %. Le Golfe, abrité par un pétrole en hausse de 40% depuis le 1er janvier, est l’une des rares régions à y échapper.

Dans ce contexte dégradé, une autre menace se profile dans l’économie réelle cette fois : celle d’une crise alimentaire mondiale, après que l’Inde a stoppé ses exportations de céréales et l’Indonésie celles d’huile de palme, aggravant les tensions sur les marchés agricoles générées par la guerre en Ukraine. Un classement parait cette semaine sur la sécurité alimentaire et encore une fois, bien qu’elle importe 85% de ses besoins alimentaires, la région s’en sort honorablement. Depuis le blocus de 2017 pour le Qatar ou depuis la pandémie pour les autres, les pays de la Péninsule ont en effet investi fortement dans ce domaine jugé stratégique.

 

Graphique de la semaine - Performances des indices boursiers (YTD %)

                                                                              

                                   graphique

Sources : Bloomberg, SER d'Abu Dhabi

 

Brèves économiques 

Region   
  • Les banques centrales des Émirats arabes unis, d'Arabie saoudite, de Bahreïn, du Koweït et du Qatar ont augmenté leurs taux d'intérêt. Caractérisées par un ancrage de leur devise au dollars américain, les économies de la région se sont vues contraintes de resserrer leur politique monétaire suite à la décision de la Réserve fédérale américaine d'augmenter son taux directeur de 0.5 point de pourcentage. Une tendance à la hausse qui devrait se poursuivre en raison des fortes pressions inflationnistes observées aux Etats-Unis.
  • L'OPEP+ a convenu d'une nouvelle augmentation modeste de son objectif de production mensuelle de pétrole. Conformément au plan existant visant à relever progressivement la production de pétrole à son niveau prépandémique, l’OPEC augmentera sa production de 432 000 barils par jour en juin. Arguant qu’elle ne pouvait être tenue pour responsable des perturbations de l'approvisionnement russe et avançant la menace d’une possible baisse de la demande engendrée par la recrudescence de la pandémie en Chine, l’organisation n’a pas donné suite aux demandes des pays occidentaux d’accélérer la hausse de la production. La prochaine réunion de L'OPEP+ est fixée au 2 juin.
  • Les pays membres du CCEAG sont relativement bien classés dans l'indice globale de la sécurité alimentaire de 2021. Le Qatar, en première position pour la région, est 24ème (sur 113 pays), suivi par le Koweït (30ème), les EAU (35ème), Oman (40ème), l'Arabie saoudite (43ème) et Bahreïn (44ème). Selon le dernier rapport sur la sécurité alimentaire et la technologie agricole d'Oxford Business Group et l’Organisation Arabe pour le Développement de l’Agriculture, le Golfe demeure toutefois fortement dépendants de ses importations agricoles. En 2019, 85% de l'alimentation de la région était importée et en particulier le riz, les céréales et la viande.
Arabie saoudite     
  • L'économie saoudienne observe le taux de croissance le plus élevé depuis 2011 au T1 2021. Selon la GASTAT, le PIB de l’Arabie saoudite était en hausse de 9,6% au T1 2021 sur un an. Les activités pétrolières ont augmenté de 20,4% au T1 2022 et les activités non pétrolières de 3,7%. 
  • Saudi Aramco envisage d’introduire en Bourse 30 % de sa filiale de négoce. L’opération pourrait lui permettre de lever plus de 30 Md USD, ce qui en ferait l’une des plus importantes IPO de l’année. L’activité de négoce a été lancée en 2011 et commercialise du brut et des produits raffinés. L’ouverture du capital de cette filiale s’inscrit dans la stratégie de monétisation des actifs du groupe, initiée avec l’introduction en Bourse de la société mère Aramco en 2019.
  • Selon l’autorité saoudienne des statistiques, l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation a augmenté de 2,3% à fin avril 2022 en glissement annuel. Par rapport à mars, l’inflation a légèrement progressé de 0,4%. A date, les cours du pétrole continuent de s’inscrire à un niveau très élevé (106 USD/baril en moyenne en avril 2022, soit +63% en glissement annuel (g.a) mais -8% par rapport à mars 2022). Bien qu’en progression continue depuis octobre 2021, l’inflation en Arabie saoudite demeure néanmoins relativement contenue en avril, et ce malgré les tensions qui caractérisent l’environnement macroéconomique international.
  • Selon les statistiques du ministère des Ressources humaines et du Développement social (HRSD), le nombre de travailleurs dans le secteur privé saoudien a atteint environ 8,52 millions fin 2021. Le nombre de Saoudiens a atteint 1,92 million de travailleurs, soit 23% de la main-d'œuvre totale, tandis que les expatriés ont représenté 6,59 millions. Le nombre d'hommes travaillant dans des entités du secteur privé s’est élevé à 7,58 millions, soit 89% du nombre total de travailleurs, tandis que le nombre de femmes travaillant s’est élevé à 937 100. L'Arabie saoudite comptait près de 2,05 millions d'établissements du secteur privé en 2021, dont 686 800 et 383 900 situés à Riyad et à La Mecque, respectivement.
  • Le fonds souverain saoudien Public Investment Fund (PIF) acquis 5,01% au sein de la compagnie de jeux vidéos japonaise Nintendo, pour un montant non divulgué, devenant son cinquième actionnaire principal. Nintendo est le troisième investissement du fonds dans le secteur au Japon après des acquisitions de plus de 5% au sein de Capcom et Nexon (entreprise sud-coréenne cotée à Tokyo). Ces dernières années, le PIF a fortement investi dans l'industrie du jeu vidéo et ce en partie aux Etats-Unis où il est entré au capital des géants EA, Take-Two et Activision Blizzard.
  • En mars 2022, l'indice de la production industrielle (IPI) a augmenté de 24,8% par rapport au même mois de l'année précédente, soit la plus forte hausse observée sur les trois dernières années. L'IPI a continué à afficher des taux de croissance positifs en raison de la hausse d’activité dans les trois sous-secteurs suivants : les mines et carrières, l'industrie manufacturière, et la fourniture d'électricité et de gaz.
Bahreïn   
  • NBK a publié une analyse de la situation économique de Bahreïn. La banque koweïtienne anticipe une hausse de la croissance du PIB bahreïnien à 3% en 2022 grâce à la hausse des cours du pétrole. Un regain d’activité qui devrait notamment bénéficier aux finances publiques. Après 14 ans de déficits, le Royaume devrait renouer avec un solde budgétaire excédentaire avant la fin de l’année. Cet optimisme est partagé par l’agence de notation Moody’s qui a révisé le mois dernier ses perspectives pour le pays de "négatives" à "stables".
  • Aluminium Bahrain (Alba), plus grande fonderie d'aluminium au monde hors de Chine, voit son bénéfice s’envoler de 181% en g. a. au premier trimestre 2022. Tiré à la hausse par le prix des métaux (+56% en g. a.), le bénéfice de la société s'élève à 146,8 M BD (390,4 M USD) au T1 2022 contre un bénéfice de 52,2 M BD (138,8M USD) au T1 2021. 
  • Durant le mois d'avril Bahreïn a enregistré un excédent commercial de 24 M BHD (64 M USD), supérieur  de 122% au déficit enregistré au mois d'avril 2021 (109 M BHD; 289 M USD). Ses exportations ont augmenté de 62% par rapport à la même période l'année précédente pour atteindre 478 M BHD (1,3 Md USD), soutenues par les exportations d'aluminium (34% du total). Les importations du Royaume ont également augmenté de 10% et se sont élevées à 505 M BHD (1,3 Md USD). Les réexportations ont quant à elles atteint 51 M BHD (135 M USD), en hausse de 3% (g.a.). Les premiers clients du Royaume sont les Etats-Unis (23%), suivis par l'Arabie saoudite (18%) et les EAU (9%), et ses premiers fournisseurs sont la Chine (16%), l'Australie (8,7%) et les EAU (8,6%).
Emirats arabes unis   
  • Le Conseil suprême fédéral des EAU a élu à l'unanimité Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan à la présidence des Emirats Arabes Unis à la suite du décès de son frère Sheikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan. Sheikh Khalifa avait été élu Président après le décès de son père et fondateur de la Fédération, Sheikh Zayed Al Nahyan en 2004. Des dirigeants du monde entier, Emmanuel Macron en tête des dirigeants occidentaux, se sont rendus aux EAU ces derniers jours pour rendre hommage au défunt Sheikh Khalifa.
  • Les EAU ont annoncé la mise en œuvre d’un régime d'assurance-chômage. Les travailleurs assurés seront désormais éligibles à une compensation financière en espèces pour une durée limitée en cas de perte d’emploi. Cette dernière sera obligatoire pour les employés émiriens et étrangers des secteurs privé et public à temps plein. En cas de perte d’emploi, les employés couverts bénéficieront d’une compensation financière mensuelle à hauteur de 60% de leur salaire dans la limite de 20 000 AED (5 445 USD). La durée d’indemnisation n’a pas encore été rendue publique.
  • ADNOC prévoit la construction d'une usine GNL à Fujairah dotée d'une capacité de 9,6 Mt par an. L'infrastructure devrait être prête pour 2027 et un pipeline reliant le site de production Habshan à Fujairah devrait également voir le jour. Pour l'instant, les EAU comptent trois trains de liquéfaction d'une capacité annuelle de 5,6 Mt. Pour atteindre son objectif d'autosuffisance en GNL dès 2030, la Fédération a prévu d'investir 20 Md USD au sein du secteur. 
  • Les autorités émiriennes ont adopté une nouvelle mesure visant à renforcer l’emplois des nationaux dans le secteur privé. Les entreprises de plus de 50 salariés devront désormais se conformer à une augmentation du taux d'émiratisation de 2% par an pour les postes hautement qualifiés. Celles qui ne se conformeraient pas à cette nouvelle directive se verront assujetties, à partir de janvier 2023, à une amende de 6 000 AED par mois pour chaque citoyen « manquant ». Cette nouvelle mesure s’inscrit dans la volonté des autorités de porter à 10% la part des travailleurs émiriens dans le secteur privé en 2026.
  • Le commerce extérieur hors-hydrocarbures de l’émirat d’Abu Dhabi bondi de 15% en g. a. (61,5 Md AED ; 16,7 Md USD) au premier trimestre 2022. Portées par les échanges de métaux précieux (+78%), de bois (+47%) et de métaux ordinaires (+27%), les exportations observent une hausse significative de 35% (24,5 Md AED ; 6,7 Md USD). Une dynamique partagée dans une moindre mesure par les importations et les réexportations qui croient respectivement de 5% et 4% (25,4 Md soit 6,9 Md USD et 11,7 Md AED, soit 3,2 Md USD). 
  • ADNOC et Borealis, entreprise autrichienne du secteur de la chimie, introduisent en Bourse 10% de leur co-entreprise Borouge. L'opération pourrait valoriser l'entreprise à près de 20 Md USD. Lancé dans une stratégie de monétisation de ses actifs, ADNOC a déjà introduit plusieurs de ses filiales dernièrement dont celles spécialisées dans la distribution et le forage. 
  • Le gouvernement fédéral émirien a levé 1,5 Md AED (408,4 M USD) lors de leur première adjudication d'obligations libellées en monnaie locale. D’une maturité de 2 et 3 ans, les deux tranches d’obligations d’une valeur de 750 M AED chacune ont attiré pas moins de 9,4 Md AED d'offres au total. Une attractivité bienvenue alors que le pays ambitionne de recourir à plusieurs autres émissions en devise locale dans le courant de l’année.
  • Abu Dhabi Securities Exchange (ADX) accueille la cotation de sa première obligation verte. Emise par Sweihan PV Power Company (SPPC), en charge de l’exploitation et de l’entretien de la centrale photovoltaïque Noor à Abu Dhabi, l’obligation d’une valeur de 700 M USD a attiré près de 1,26 Md USD d'offres.  Le gouvernement de l'émirat aspire à faire d’Abu Dhabi une place financière de référence en matière de finance durable et d’obligations vertes. 
Koweït     
  • Le dernier rapport de la National Bank of Kuwait, première banque privée du pays, prévoit une croissance de 8,5% en 2022 pour le Koweït. Outre l’augmentation prévue des recettes pétrolières dans le contexte géopolitique actuel, les dépenses de consommation (+36% en 2021) et les ventes immobilières (+65%) maintiendront des taux de croissance forts et stimuleront la croissance du crédit intérieur à la consommation (+6,3% en 2021). La persistance de l’impasse législative et la démission du gouvernement retardent cependant la mise en place des réformes économiques.
  • La Kuwait National Petroleum Company, entreprise publique en charge des raffineries du pays, a réalisé une augmentation de 133% de son bénéfice net au cours de l’exercice 2021-2022 par rapport à l’année précédente. Le bénéfice s’élève ainsi à 341,4 M KWD (1,1 Md USD), contre 146,5 M KWD (477,5 M USD) à la fin de l’exercice précédent 2020-2021. Ce résultat est notamment dû au Projet Carburant Propre, arrivé à son terme en début d’année, qui permet désormais au Koweït de produire du diesel de haute qualité et à faible teneur en soufre, générant ainsi des marges plus élevées pour chaque baril de pétrole brut produit.
  • Alors que 20% de la population non-koweïtienne (9% de la population totale) est employé dans le secteur du travail domestique, son économie ne représente que 784 M KWD (2,6 Mds USD), soit moins de 1% du PIB national. Le salaire mensuel moyen est estimé à 110 KWD par mois (360 USD). Les Indiens représentent 47% du secteur, suivis par les Philippins (23%), les Bangladais (13%) et les Sri Lankais (11%).
  • Lors du deuxième forum économique organisé par l’Institut Arabe de Planification sous le titre « vers un modèle optimal de privatisation dans le CCG », le Ministre koweïtien du Commerce et de l’Industrie a déclaré que les privatisations des grandes entreprises publiques du pays devaient être une réforme prioritaire de l’émirat. L’inflation des emplois publics, dont le nombre s’élève à 400 000 pour 1,365M de nationaux, constitue en effet un défi majeur pour les dépenses publiques. 
Oman     
  • Oman a enregistré un excédent budgétaire pour le T1 2022 à 357 M OMR (929,7 M USD). Les recettes se sont élevées à 3,25 Md OMR (8,4 Md USD; +66% en g.a.). Les finances publiques omanaises ont été soutenues par les cours élevés du baril et l'allègement des quotas de production permettant une hausse de 70% des recettes des hydrocarbures à 1,56 Md OMR (4,1 Md USD). Les dépenses se sont quant à elles établies à 2,7 Md OMR (7 Md USD; +3,8% en g.a.). En conséquence, le gouvernement prévoit de dépenser davantage dans les mesures de soutien à l'économie, les projets de développement ainsi que dans la réduction de l'endettement. Pour rappel, le FMI prévoit un excédent budgétaire de 5,6% en 2022.
  • Opérateur du système de transmission électrique reliant les réseaux des États membres du Conseil de coopération du Golfe, GCC Interconnection Authority étudie la possibilité d’interconnecter les réseaux d’Oman et d’Arabie saoudite, de Ibri à Salwa, selon Oman Power and Water Procurement Company (OPWP), l’entreprise publique en charge de l’approvisionnement en électricité et en eau du Sultanat. Ce projet pourrait permettre de multiplier par quatre les capacités de transfert d’électricité au Sultanat (de 400 à 1600 MW).  
  • Oman Water and Wastewater Services Company (OWWSC) a annoncé la fin des travaux de transmission et d’interconnexion entre l'usine de dessalement de Sohar et le gouvernorat d'Al Dahirah (230 km), permettant ainsi le début de l’exploitation commerciale du tronçon. Estimé à 150 M OMR (390 M USD), ce projet comprend la construction d’une quinzaine de réservoirs, d'une capacité de stockage totale de 451 000 m3  dans les Wilayat de Sohar, Ibri et Dhank.
  • La production de pétrole du Sultanat a augmenté de 8,7% fin mars 2022 en glissement trimestriel, à 93,3 millions de barils selon le Centre national pour les statistiques et l’information (NCSI). Les exportations de pétrole ont dans le même temps enregistré une hausse de 18,0%, à 81,6 millions de barils. 
  • La compagnie pétrolière omanaise, OQ, envisagerait l'introduction en bourse de son réseau de gazoduc. Pour l'instant, OQ n'aurait pas l'intention d'ouvrir le capital de sa maison mère. Pour rappel, la Bourse de Mascate (Muscat Stock Exchange) espère enregistrer 35 nouvelles cotations sur les cinq prochaines années. 
Qatar
  • La balance commerciale de marchandises du Qatar affiche un excédent de 20,6 Md USD sur le premier trimestre 2022 (+86% en g.a.) Les exportations totales ont augmenté de 63% (28,6 Md USD), tirées à la hausse par les exportations d’hydrocarbures (24,3 Md USD, +66%). Les importations ont, elles, augmenté de 23% (8 Md USD). 
  • Les autorités qatariennes estiment à près de 4 Md QAR (1,1 Md USD) le flux des IDE entrants au Qatar en 2021. Les Etats-Unis seraient devenus le premier pays investissant au Qatar en 2021 avec 895 M QAR (22%). Chypre, de son côté, représente 11% du flux total d'investissements directs étrangers  tandis que la part du Koweït est de 8% en 2021, le Canada 8% et l'Inde 7% contre 3% pour la France. Selon l’Agence de Promotion des Investissements du Qatar, ces investissements auraient contribué à la création de 4 200 emplois au Qatar en 2021. 
  • En visite à Madrid, l’Emir Cheikh Tamim Al Thani a annoncé le 17 mai que le Qatar prévoyait d’investir 4,9 Md USD supplémentaires en Espagne. Pour ce faire, la signature d’un accord bilatéral est attendue pour permettre au Qatar d’investir dans des projets financés par le plan de relance post-Covid de l’Union européenne, le premier accord de ce type avec un pays non-européen d’après Reuters. Ces investissements, portés par la Qatar Investment Authority, devraient se déployer au cours des deux ou trois prochaines années, principalement dans les technologies et les projets environnementaux. D’après la Qatar News Agency, les investissements qatariens en Espagne se montaient l’an dernier à 22 Md USD. 
  • D’après l’Autorité de la Planification et des Statistiques, l’inflation s’établit à 4,7% en avril 2022 (contre 4,4 % le mois précédent). Les prix des logements, eau et électricité poursuivent leur hausse (3,7%). L’augmentation des prix des transports ralentit (0,1 %) et celle des prix alimentaires se poursuit (3,6 %).
  • D’après les chiffres publiés par la Banque Centrale du Qatar, le Real Estate Price Index (qui mesure l'évolution des prix sur le marché immobilier) a augmenté de 4,7% en glissement annuel sur le premier trimestre 2022. L’indice n’a cessé d’évoluer à la hausse depuis juin 2021 qui avait marqué la première augmentation depuis deux ans. 
  • Le volume du fret traité dans les ports de l’Émirat s’est établi à 16 Mt sur le premier trimestre 2022, soit une hausse de 4% en glissement annuel. Les deux tiers de ces volumes sont manutentionnés, à peu près à parts égales, dans les ports de Messaied et de Hamad. 
  • Le Conseil des Ministres a approuvé le 18 mai la résolution rendant obligatoire la souscription à une assurance maladie pour les expatriés et les touristes, conformément à la loi n°22 de 2021 annoncée en octobre 2021 et régulant les services de santé. La mise en œuvre de cette nouvelle réglementation, entrée en vigueur ce mois-ci, suivra une approche par phases, dont la première s’appliquera d’abord aux touristes. 

 

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