Environnement & Climat

  • Et aussi : Le ministère de l’environnement (MoE) dévoilera son étude sur les taxes carbone en 2022 / Six organisations financières japonaises collaborent pour établir une méthode commune de calcul des émissions de CO2 de leurs clients / Le Japon subventionnera, à hauteur de 100 milliards JPY (765 millions d'euros), la construction d'usines de batteries pour véhicules électriques sur son territoire 

Energie

  • Focus : Le gouvernement japonais puise dans ses réserves nationales de pétrole pour tenter de contrer la hausse mondiale du cours du baril
  • Et aussi : Horiba signe un accord avec Air France-KLM pour développer les SAF (Sustainable Aviation Fuel) / Asahi Kasei veut commercialiser un système capable de produire de l'hydrogène à partir d'électricité issue d'énergies renouvelables / Une île japonaise ambitionne de recourir aux énergies renouvelables comme unique source d'énergie

Transport

  • Focus : L’association Japanese Shipowners’ Association (JSA) de transport maritime a annoncé son objectif de neutralité carbone pour 2050
  • Et aussi : Le secteur des croisières remet les voiles au Japon / Le Fonds d'innovation verte de la NEDO financera le projet de développement de technologies fondamentales pour les avions à hydrogène de KHI / Le METI a soumis une demande de budget de 100 milliards de yens (765 millions d'euros) pour subventionner la construction au Japon des usines de production de batteries embarquées dans des véhicules électriques

Infrastructures & Villes

  • Et aussi : Mitsui Real Estate compte construire 30 centrales solaires au Japon à l'horizon 2030 /  La ville de Kawasaki a annoncé le 19 novembre qu’elle réduirait à zéro la taxe foncière des stations hydrogène et des équipements de recharge

Environnement & Climat

Et aussi...

  • Pendant une réunion d’experts relative au marché carbone, le ministère de l’environnement a proposé la révision et l'étude de nouvelles taxes pour lutter contre le changement climatique. Le projet concret devrait être dévoilé en 2022. Nikkei, 20 novembre
  • Six organisations financières japonaises (Mizuho FG, Mitsubishi UFJFG, SMBC FG, Nissay Asset Management, Nomura Asset Management et Sumitomo Life) vont collaborer pour établir une méthode commune de calcul des émissions de CO2 de leurs clients. Mizuho FG sera la tête de cette organisation. En rassemblant leur savoir-faire, ils envisagent de calculer les émissions des différents portefeuilles. Nikkei (en japonais), 12 novembre
  • Le gouvernement japonais a prévu environ 100 milliards de yens (877 millions de dollars) en subventions pour soutenir le developpement et la construction d'usines de batteries pour véhicules électriques dans sa démarche de décarbonation et pérennisation de son industrie. Les entreprises qui couvrent le secteur des energies renouvables pourront également formuler une demande d'aide financière. Nikkei Asia, 17 novembre

Energie

Le gouvernement japonais puise dans ses réserves nationales de pétrole pour tenter de contrer la hausse mondiale du cours du baril

 

Le Japon compte libérer une partie de sa réserve nationale de pétrole pour lutter contre la flambée des cours. Cette mesure du Premier ministre Fumio Kishida a été annoncée en réponse à un appel lancé par le Président américain Joe Biden dans un contexte de hausse mondiale des prix des hydrocarbures qui ont atteint des niveaux records. Le gouvernement japonais, réticent dans un premier temps, a finalement accepté cette stratégie prise concomitamment avec la Chine, l’Inde, le Royaume Uni et la Corée du Sud. Des tarifs de matières premières élevés, dans un contexte économique difficile pour beaucoup de pays, pourraient limiter les effets des politiques de relance instaurées par de nombreux gouvernemements, notamment aux Etats-Unis et au Japon. Le Premier ministre Fumio Kishida a souligné l’importance de stabiliser le cours de pétrole brut pour engager une reprise économique et éviter de mettre en péril le massif plan de relance annoncé récemment.

 

Pompes à essence

 

Les réserves japonaises se répartissent en trois catégories : les réserves d'État, les réserves détenues par les entreprises et celles stockées directement dans les pays producteurs de pétrole. La réserve d’Etat, stockée au Japon, compte 285,9 millions de barils sur une réserve globale d’environ 485 millions. Il est envisagé que le Japon libère jusqu’à 5 millions de barils, soit environ 3 jours de consommation nationale.

La loi sur les réserves pétrolières permet de libérer du pétrole en cas de menace de rupture d'approvisionnement ou en cas de catastrophe. La loi n'envisageait pas la libération du pétrole pour contrôler la hausse des prix, comme ce fut le cas cette fois-ci.

Plus précisément, le gouvernement envisagera de libérer les excédents du stock national. Au fur et à mesure que la demande intérieure de pétrole brut diminue, la quantité de stocks nécessaires par jour diminuera également, et c'est cette quantité qui sera libérée.

Il a également été proposé de financer une subvention destinée à freiner la flambée du prix de l'essence, que le gouvernement entend lancer d'ici la fin de l'année si les prix ne baissent pas.

Même si la décision est prise de libérer des réserves de pétrole brut, la presse japonaise estime que la quantité libérée ne fournira que des effets à court terme sur le cours du baril. C'était déjà le cas lors de la libération coordonnée en juin 2011, immédiatement après l'annonce, le cours du pétrole brut américain avait chuté d'environ 95 dollars le baril à environ 91 dollars, mais est revenu au niveau d'avant l'annonce en seulement quelques jours. Les effets ne seront donc pas ressentis longtemps, selon la conjoncture à ce moment-là.

 

Sources : NikkeiThe Japan NewsThe Japan Times, 20, 21 et 24 novembre

Et aussi...

  • Horiba a bien signé un accord avec Air France-KLM pour développer les SAF (Sustainable Aviation Fuel) et rejoint ainsi le programme lancé par la compagnie franco-néerlandaise afin de promouvoir le développement et l'utilisation de SAF. Communiqué de presse, 10 novembre
  • Asahi Kasei veut commercialiser d'ici 2025 un système capable de produire de l'hydrogène à partir d'électricité issue d'énergies renouvelables. Il devrait s'agir de la plus grande structure existante de ce type. Le groupe vise ainsi une réduction des coûts de production de l'hydrogène afin de démocratiser davantage son utilisation. Une expérience de démonstration de grande ampleur est actuellement menée dans la préfecture de Fukushima et l'entreprise espère livrer ses premières commandes en 2025. Nikkei, 25 novembre
  • La petite île japonaise d'Okinoaerabu située à environ 2 000 km au sud de Tokyo a pour ambition d'utiliser des énergies renouvelables comme principale source d'énergie. Le projet, soutenu par des subventions du METI, projette l'installation de panneaux  photovoltaïques, d'éoliennes, de batteries de stockage d'énergie et d'un système de gestion de l'énergie (EMS) pour équilibrer l'offre et la demande. Energy Storage News, 30 novembre

Transport

L’association Japanese Shipowners’ Association (JSA) de transport maritime a annoncé son objectif de neutralité pour 2050.

 

Vessel

 

Le Japon est le deuxième pays après le Royaume-Uni dont l’association de transporteurs maritime a fixé un objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Le président de l’association JSA M. Junichiro IKEDA considère cet objectif comme vital dans la lutte contre le réchauffement climatique et mentionne la nécessité, pour atteindre ledit objectif, de développer de nouvelles technologies autour de navires décarbonnés qui pourraient fonctionner avec d’autres sources d’énergies moins polluantes. La flotte japonaise, l’une des plus importantes au monde, compte environ 2200 navires. Pour atteindre l’objectif de neutralité, l’association estime qu’au moins 100 navires par an devront être produits et remplacer graduellement ceux déjà existants.  Un tel changement représenterait un investissement annuel estimé à près de 10 milliards de dollars.

Le président de l’association précise que pour relever le défi de l’absence totale d’émissions de GES, une coopération avec le reste de l’industrie et parties prenantes, y compris les industriels de l’énergie, les entreprises portuaires, propriétaires de cargos et l’industrie de construction navale, devra être conduite.

Le cadre normatif actuel des objectifs de réduction des GES vient principalement de l’International Maritime Association (IMO) qui est l’agence des Nations Unies spécialisée dans les affaires maritimes et qui en 2018 a adopté une stratégie de réduction de gaz à effet de serre en adéquation avec les objectifs de l’Accord de Paris. Les mesures prises par l’IMO sont juridiquement contraignantes et s’appliquent à tout navire engagé dans le transport international de marchandises indépendamment de la nationalité de ces derniers. Les règles sont effectivement uniformes à l’industrie et basées sur le principe de la non-discrimination et visent un objectif de zéro carbone à l’horizon 2100. Des discussions seraient en cours actuellement sur la modification des objectifs de l’IMO qui se voudraient plus ambitieux. L’association japonaise se veut d’ores et déjà être en avance des potentiels futurs objectifs de l’IMO et être en accord avec la déclaration du gouvernement japonais de neutralité carbone pour 2050 et de sa stratégie de croissance verte.

Pour atteindre son objectif de neutralité carbone, la JSA met en avant l’importance de la R&D du déploiement de nouveaux navires compatibles aux nouveaux carburants tels que l’hydrogène, l’ammoniac et/ou le méthane issus du recyclage du carbone et compte sur l’utilisation du gaz naturel pour la période de transition vers des énergies encore moins émettrices de CO2.

Plusieurs compagnies ont également annoncé leurs objectifs : la deuxième compagnie japonaise de transport maritime, Mitsui O.S.K. Line, a annoncé vouloir augmenter ses investissements verts des 3 prochaines années jusqu’à maximum 400 Mds JPY, environ 2 fois plus que son projet actuel. L’entreprise envisage d’avancer l’introduction de bateaux bas carbone et augmenter l’investissement en R&D autour de l’ammoniac.

 

Sources : Nikkei, Nikkei, Rapport jsanet, 3 & 20 novembre

  • Et aussi...

  • Les navires de croisières japonais reprennent progressivement la mer avec des mesures de sécurité COVID-19 en place, après de nombreux voyages annulés en raison de la pandémie. Les principaux navires de croisière Asuka II et Nippon Maru avaient effectué 21 voyages au total mi-novembre, après avoir repris leurs activités peu avant ou après que le gouvernement a mis fin en septembre à l'état d'urgence lié au coronavirus qui couvrait Tokyo et plusieurs autres préfectures. Kyodo News, 16 novembre

  • Le projet de développement d'avions à hydrogène de Kawasaki Heavy Industries, Ltd., a été approuvé pour le projet du fonds de l’innovation verte de NEDO (New Technology and Industrial Technology Development Organization). KHI envisage de développer une chambre de combustion du moteur et des réservoirs de carburant et faire une démonstration au sol en 2030. KHI étudie également la structure d’un appareil d'une autonomie d’environ 2000-3000km. Les coûts totaux de ce projet de 10 ans sont estimés à environ 18 Mds JPY et 17,5 Mds JPY qui seront financés par NEDO. Nikkei, 6 novembre

Infrastructures et villes 

Et aussi...

  • Mitsui Real Estate a pour ambition de construire jusqu'à 30 centrales solaires à l'horizon 2030 visant ainsi l'approvisionnement électrique d’origine ENR aux 170 bâtiments (de bureau et de centres commerciaux) que l’entreprise gère au Japon. L’entreprise estime que le montant d’investissement de l’entreprise dans le domaine de l’environnement  d’ici 2030 s’élèvera à plus de 100 Mds JPY. Nikkei, 20 novembre
  • La ville de Kawasaki a annoncé le 19 novembre qu’elle réduirait à zéro la taxe foncière des stations hydrogène et des équipements de recharge (pendant une certaine période) afin de soutenir le déploiement de véhicules électriques. La station hydrogène bénéficiera de ce système pendant 3 ans après l’installation. Les équipements de recharge ne seront pas taxés jusqu’à 2030. Il s'agit de la première collectivité locale japonaise à prendre une telle mesure. Nikkei, 20 novembre

Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le Pôle Développement Durable du Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo (Direction Générale du Trésor / Ministère de la Transition Ecologique). Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.

Crédits photos :

Taux de conversion: 1 JPY (yen) = 0,0078 EUR (euros)

Edition préparée par Amir Benhammouda.
Relue par Rémy Cardinet