L’activité mondiale rebondirait nettement en 2021 grâce aux campagnes de vaccination et aux mesures de soutien budgétaires et monétaires. Les États-Unis rattraperaient dès 2021 le niveau d’activité de 2019 tandis que les pays européens le retrouveraient entre fin 2021 et fin 2022 selon les pays. Le commerce mondial rebondirait en 2021, soutenu par la reprise de l’activité mondiale et continueraient de croître en 2022. L’évolution de la situation sanitaire reste le principal aléa.

En 2021, grâce au déploiement des campagnes de vaccination et aux mesures de soutien budgétaires et monétaires, l'économie mondiale rebondirait nettement (+6,0 %) et l'activité retrouverait son niveau pré-crise. En 2022, l'activité mondiale continuerait de croître à un rythme dynamique (4,5 %). Le rythme de la reprise serait inégal : les États-Unis et les grands émergents (Chine, Inde Brésil et Russie) retrouveraient, en moyenne annuelle leur niveau pré-crise dès 2021, les autres grandes économies avancées (Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-Uni) seulement en 2022.

Pénalisée par les mesures sanitaires mises en place en 2021, l'activité de la zone euro ne dépasserait son niveau pré-crise qu'en 2022 (+2,3 % par rapport au niveau moyen de 2019). L'activité se redresserait rapidement en Allemagne, l'Italie retrouverait aussi son niveau d'avant-crise tandis que l'Espagne le rattraperait tout juste.

Le Royaume-Uni, fortement touché par l'épidémie et pénalisé par les effets du Brexit en 2020, bénéficierait d'une croissance forte en 2021 (+7,0 %) et dépasserait en 2022 son niveau d'activité moyen de 2019 (à hauteur de +1,5 %). Les États-Unis, qui ont connu une baisse de l'activité plus limitée que les pays européens en 2020, afficheraient une croissance élevée en 2021 (+6,2 %) et 2022 (+4,4 %), sous l'effet de soutiens budgétaires conséquents.

Le commerce mondial en biens se redresserait en 2021 (+11,4 % après –6,7 %) soutenu par la reprise de l'activité mondiale, alors que les échanges de services demeureraient durablement pénalisés par le choc sur le tourisme. En 2022, les effets de rattrapage se dissiperaient et les échanges de biens progresseraient à un rythme modéré (+5,0 %).

Des aléas importants, à la hausse comme à la baisse, entourent ce scénario. Au-delà de l'évolution de la situation sanitaire, le rythme de la reprise dépendra du déploiement des plans de relance et du maintien de conditions financières favorables.

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TE-288

 

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