L’atteinte des objectifs de développement durable d’ici 2030 nécessite une augmentation significative du financement du développement, dont la tâche a été rendue encore plus difficile avec la crise sanitaire mondiale liée à la COVID-19. Cette note évalue l'impact de la crise COVID-19 sur les flux de capitaux privés en Afrique subsaharienne et examine les options de financement du développement à long-terme dans la période post-COVID-19 dans les pays concernés.

 Une augmentation du financement du développement, en particulier en Afrique subsaharienne, est nécessaire pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) d'ici 2030. Celui-ci est rendu difficile par la crise sanitaire mondiale du covid-19 qui a provoqué des sorties de capitaux sans précédent des marchés émergents et des économies en développement (EMDE) y compris en Afrique, atteignant 95 milliards de dollars en mars. La pandémie a également amplifié les inquiétudes concernant la viabilité des finances publiques et de la dette en Afrique subsaharienne. Le Fond Monétaire International (FMI) estime que l'Afrique subsaharienne serait confrontée à un besoin de financement cumulé de 290 milliards de dollars d’ici 2023 (environ 16 % du PIB régional de 2019).

Le financement de la reprise à long-terme post-crise du covid et la relance des pays en développement appellent des efforts sur plusieurs fronts. Il convient de réformer les politiques nationales pour la mobilisation des recettes intérieures et une croissance durable et inclusive, mais aussi d'attirer des flux de capitaux privés et d'intensifier les flux financiers officiels.

La pandémie offre des enseignements pour le financement du développement, en particulier concernant les nouvelles technologies et l'innovation financière. Pendant la crise, les pays dotés de procédures fiscales numériques et en ligne ont mieux réussi à collecter les impôts et à assurer la continuité des activités. L'accélération de la transformation numérique de l'administration fiscale contribuerait donc à la résilience et à la mobilisation des recettes intérieures.

Les banques multilatérales de développement ont émis des obligations covid pour collecter des fonds destinés aux systèmes de santé et aux infrastructures, qui ont rencontré une forte demande. Cela témoigne de l'existence d'une base d'investisseurs responsables, qui pourrait constituer un levier après la crise pour financer les ODD. Dans un cadre rénové de gouvernance, les investisseurs privés pourraient également jouer un rôle plus important dans le financement du développement.

 

TE-278

 

 

 

 

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