Flash conjoncture Pays émergents

Le Ministre des finances, Tito Mboweni, a présenté les révisions du budget pour l’année fiscale 2019/2020, avec un déficit annoncé à −5,9 %, contre −4,5 % dans le budget initialement voté en février. Cette révision à la hausse du déficit provient principalement de : i) de la révision à la baisse des prévisions de croissance – à 0,5 % contre 1,5 % dans le sous-jacent de la loi de finances, en lien avec les délestages de l’entreprise publique Eskom au 1^er trimestre – , ii) une hausse des dépenses, en particulier du soutien financier accordé à ESKOM. La dette publique devrait ainsi s’établir à 60,8% du PIB, dépassant dès cette année l’objectif de stabilisation à 60 % à horizon 2022/2023. A moyen terme, en l’absence de mesures correctrices, le déficit devrait être supérieur à −6 % du PIB jusqu’en 2022/2023, en lien avec l’augmentation du service de la dette. Le Ministre a d’ores et déjà annoncé des pistes d’économies pour les prochains exercices, notamment 1,2 Mds EUR d’économies dès 2020, la stabilisation de la masse salariale (+63 % d’augmentation en 10 ans), accentuer la lutte contre la corruption, ainsi que la fin des recapitalisations sèches d’Eskom, qui s’effectueront désormais sous forme de prêts. Par ailleurs, le gouvernement a mentionné pour la 1^ère fois une possible reprise de la dette de l’opérateur par l’État, une fois les premières étapes de la restructuration mises en place.

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