Pour le budget 2020, le ministère de l'économie et de l'industrie mise sur le soutien aux technologies bas-carbone, dont l'hydrogène, tandis que le ministère de l'environnement poursuit ses efforts en vue d'introduire une tarification du carbone. La presse japonaise commente les récents échanges entre ministres français et japonais autour de la coopération l'industrie automobile. Côté énergie, la filière nucléaire japonaise est appelée à se préparer pour une ère de démantelement massif.

Environnement & Climat

  • Focus : Budget 2020 : le METI mise sur les technologies bas-carbone, le MOE pousse pour une tarification du carbone
  • Et aussi : Lutte contre le gaspillage alimentaire dans la zone commerciale de la gare de Tokyo | Efforts d'une ville évacuée suite à l'accident de Fukushima, en vue de pouvoir exporter ses produits agricoles | Rejet de la demande japonaise d'augmentation des quotas de pêche de thon rouge

Transport

  • Focus : Renault-Nissan : échange entre les gouvernements français et japonais, notamment sur le véhicule autonome
  • Et aussi : Sept pays, dont Etats-Unis, Chine et Russie, obtiennent de nouvelles capacités sur l'aéroport de Tokyo Haneda | Le MLIT sélectionne 7 villes pour des tests de "Green Slow Mobility" | Un puissant typhon frappe Tokyo et perturbe les transports pour des millions d'usagers | Sûreté renforcée dans les aéroports en vue de la coupe de monde de rugby et des jeux olympiques | 100 commandes supplémentaires pour le Mitsubishi SpaceJet

Energie

  • Focus : Le Japon à l'aube d'une ère de démantèlement nucléaire massif, selon la Japan Atomic Energy Commission
  • Et aussi : TEPCO, Chubu EPCO, Toshiba et Hitachi s'allient pour la construction et l'exploitation de réacteurs nucléaires | Orix et l'Université de Tokyo développent la blockchain pour l'électricité renouvelable | Collaboration nippo-danoise pour l'export de l'éolien offshore

Infrastructures & Villes

  • Mori Building achèvera à Tokyo en 2023 le plus haut gratte-ciel du Japon | Des villes japonaises interdisent les immeubles d'habitation de grande hauteur en centre-ville, pour lutter contre les quartiers fantômes | Mitsui Fudosan et NTT construiront à Tokyo un des plus grands projets urbains post-JO 2020

Environnement & Climat

Budget 2020 : le METI mise sur les technologies bas-carbone, le MOE pousse pour une tarification du carbone

Station hydrogène Eneos - Japan TimesD’après le Nikkei, le Ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie (METI) a formulé sa demande de budget pour l'année fiscale 2020, accompagnée d'une modification du système fiscal. Le montant total de la demande du METI augmente de 15% et s’élève à 1429 milliards de yen (12 milliards d'euros). La demande a été présentée le 28 août au comité du parti au pouvoir (PLD). Dans ce projet, les priorités sont données au soutien pour la décarbonation, avec par exemple l'hydrogène (veloppement technologique des véhicules à pile à combustible, réduction du coût des stations hydrogène). Le budget lié à l’hydrogène s’élève à environ 80 milliards de yen (700 millions d'euros). Le budget lié au recyclage du carbone (valorisation du CO2 émis par les centrales thermiques) va également augmenter. Afin d'accompagner le déploiement des énergies renouvelables, un nouveau budget destiné à soutenir les activités liées aux microgrids sera créé. Autre volet important du projet du METI, le budget lié à l’économie numérique sera également renforcé afin de soutenir l'émergence de modèles d'affaires basés sur les innovations technologiques telles que l'intelligence artificielle. Le développement de la voiture autonome et de la mobilité comme service sera encouragé.

Du côté du Ministère de l'environnement (MOE), une proposition a été formulée auprès du comité environnemental du PLD en vue de modifier le système fiscal, afin d'y introduire la notion de tarification du carbone - tout en mentionnant la nécessité d'en examiner l'impact sur la compétitivité internationale. Le MOE profite de la tendance actuelle au désinvestissement dans les projets carbonés pour faire avancer la discussion interministérielle sur ce sujet. Il reste cependant de nombreux obstacles à surmonter, notamment l'articulation avec les taxes énergétiques existantes sur le pétrole et le charbon, la taxe pour la lutte contre le changement climatique (2012), ou encore la taxe pour l'environnement et la forêt qui entrera en vigueur en 2024. 

Sources : Nikkei, 28 août 2019 ; Nikkei, 24 août 2019.

Et aussi…

  • JR East lance un service de "food sharing" afin de réduire le gaspillage alimentaire dans la zone commerciale de la gare de Tokyo | Nikkei, 27 août 2019.
  • La ville de Futaba, complètement évacuée suite à l'accident nucléaire de Fukushima, travaille en vue d'une levée des restrictions sur ses produits agricoles | Mainichi, 9 septembre 2019
  • Le Japon se voit refuser une demande d'augmentation des quotas de pêche au thon rouge suite à une opposition américaine, mais obtient des quotas de Taïwan | Nikkei, 7 septembre 2019

Transport

Renault-Nissan : échange entre les gouvernements français et japonais

Renault NissanHiroshige Seko, ministre japonais de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie et Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances ont échangé par téléphone le 2 septembre. Les deux ministres ont réaffirmé, dans un communiqué de presse conjoint, leur soutien à l’Alliance Renault-Nissan, au renforcement de la compétitivité des deux constructeurs, ainsi qu’à une coopération franco-japonaise dans le secteur de l’industrie automobile, en particulier dans le domaine du véhicule autonome et des batteries.

Le Nikkei estime que les deux gouvernements cherchent pas ce biais à dissiper les inquiétudes qui entourent l’alliance. Toutefois, toujours selon le Nikkei, le ministre japonais maintient que les gouvernements doivent se mêler le moins possible des affaires des deux entreprises. Le Sankei estime que le gouvernement japonais cherche à limiter l’intervention du gouvernement français. L’Asahi estime que le Japon a répondu à la demande de la partie française qui souhaitait accélérer le développement de technologies de pointe. Le Yomiuri y voit une volonté du Japon de renforcer la position des constructeurs japonais dans l’élaboration des normes relatives aux véhicules autonomes, en lien avec la France.

Sources : Asahi, Mainichi, Nikkei, Sankei, Yomiuri, 3 septembre 2019. Résumé : service de presse, Ambassade de France au Japon.

Et aussi…

  • Les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la Finlande, l'Inde, l'Italie, la Turquie et la Scandinavie obtiennent de nouvelles capacités sur l'aéroport de Tokyo Haneda | Mainichi, 2 septembre
  • Le ministre des transports Keiichi Ishii pourrait être prochainement remplacé | Yomuri, Mainichi, Sankei, Nikkei, 9 septembre 2019.
  • Le MLIT sélectionne 7 villes pour des tests de "Green Slow Mobility" | Kotsu Shimbun, 22 août 2019.
  • Un puissant typhon frappe Tokyo et perturbe les transports en commun et aérien pour des millions d'usagers | Japan Times, 9 septembre 2019.
  • Les mesures de sûreté sont renforcées dans les aéroports japonais en vue de la coupe de monde de rugby et des jeux olympiques de Tokyo | Asahi Shimbun, 9 septembre 2019.
  • Mitsubishi enregistre 100 commandes supplémentaires pour son SpaceJet, premier jet de fabrication japonaise | Asahi, 6 septembre 2019.

Energie

Le Japon à l'aube d'une ère de démantèlement nucléaire massif, selon la Japan Atomic Energy Commission

Asahi Shimbun - Centrale Fukushima 2La Japan Atomic Energy Commission a adopté le 2 septembre un rapport indiquant que le Japon entre dans une ère de démantelement massif de centrales nucléaires. La commission invite les opérateurs à anticiper les chantiers à venir, afin d'en réduire les risques et les coûts estimés à plusieurs milliards de dollars. 40% des réacteurs nucléaires du Japon sont déjà identifiés comment étant à démanteler. Parmi eux, ceux des deux centrales de Fukushima : la première, endommagée par le tsunami de 2011, dont le coût de démantèlement et nettoyage est estimé à 8000 milliards de yen (70 milliards d'euros) ; la seconde, épargnée par le tsunami, mais dont TEPCO a annoncé le projet de démantèlement en juillet dernier, sous la pression du gouvernement local et des riverains.

Le rapport encourage la filière japonaise à s'inspirer des exemples américains et européens, notamment en Allemagne, France et Royaume-Uni : le Japon n'a encore jamais démantelé complètement un réacteur, et n'a pas de plans concrets pour l'élimination des déchets radioactifs. Ces recommandations s'inscrivent dans un contexte difficile pour la filière : malgré les ambitions du gouvernement de relancer le nucléaire, le redémarrage effectif des réacteurs avance lentement et le sentiment anti-nucléaire persiste dans la population. A ce jour, seuls 9 réacteurs ont redémarré depuis l'accident de Fukushima.

Source : Asahi, 2 septembre 2019

Et aussi…

  • TEPCO, Chubu EPCO, Toshiba et Hitachi s'allient pour la construction et l'exploitation de réacteurs nucléaires | Asahi, 29 août 2019.
  • Orix et l'Université de Tokyo développent un système blockchain pour la traçabilité de l'électricité renouvelable | Nikkei, 29 août 2019
  • Le Japon et le Danemark vont collaborer pour l'export de l'éolien offshore vers les pays tiers | Nikkei, 23 août 2019

Ville & Construction

  • Mori Building achèvera à Tokyo en 2023 le plus haut gratte-ciel du Japon, d'une hauteur de 330 mètres | Nikkei Asian Review, 23 août 2019
  • Des villes japonaises, dont Kobe, interdisent les immeubles d'habitation de grande hauteur en centre-ville, afin d'éviter le dépeuplement des quartiers résidentiels de périphérie | Nikkei Asian Review, 22 août 2019
  • Mitsui Fudosan et NTT construiront à Tokyo un des plus grands projets urbains post-JO 2020 | Nikkei Asian Review, 29 juillet 2019

Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le Pôle Développement Durable du Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo (Direction Générale du Trésor / Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire). Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.

Edition préparée par Stéfan Le Dû et Machi Yôda

Automobile - Renault - Nissan

Hiroshige Seko, ministre japonais de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie et Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances ont échangé par téléphone le 2 septembre. Les deux ministres ont réaffirmé, dans un communiqué de presse conjoint, leur soutien à l’Alliance Renault-Nissan, au renforcement de la compétitivité des deux constructeurs, ainsi qu’à une coopération franco-japonaise dans le secteur de l’industrie automobile, en particulier dans le domaine du véhicule autonome et des batteries.

 

Le Nikkei estime que les deux gouvernements cherchent pas ce biais à dissiper les inquiétudes qui entourent l’alliance. Toutefois, toujours selon le Nikkei, le ministre japonais maintient que les gouvernements doivent se mêler le moins possible des affaires des deux entreprises. Le Sankei estime que le gouvernement japonais cherche à limiter l’intervention du gouvernement français. L’Asahi estime que le Japon a répondu à la demande de la partie française qui souhaitait accélérer le développement de technologies de pointe. Le Yomiuri y voit une volonté du Japon de renforcer la position des constructeurs japonais dans l’élaboration des normes relatives aux véhicules autonomes, en lien avec la France.

 

3 septembre : Asahi (matin), Mainichi (matin), Nikkei (matin), Sankei, Yomiuri (matin)