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► Argentine : crise sur les marchés financiers à l’issue des primaires à l’élection présidentielle d’octobre

À l’occasion des primaires ouvertes, simultanées et obligatoires (PASO) le 11 août, l’électorat argentin s’est exprimé en faveur du ticket Alberto Fernandez – Cristina Kirchner qui a recueilli 47,65 % des voix, contre 32,08 % pour le ticket du président sortant, Mauricio Macri. Ce résultat, ouvrant la possibilité d’une victoire du candidat kirchneriste dès le premier tour de l’élection présidentielle le 27 octobre prochain, a entraîné une réaction marquée sur les marchés financiers. Entre le 8 et le 15 août, le peso s’est déprécié de 20,9 % pour atteindre 57,10 pesos par dollar USD et l’écart entre le taux souverain à 10 ans des Etats-Unis et celui de l’Argentine a grimpé de 843 pdb à 1738 pdb. En réaction, la banque centrale (BCRA) a augmenté son taux directeur de 11,2 points de pourcentage à 74,96 % et est intervenue pour la première fois sur le marché des changes depuis octobre 2018 afin de limiter la dépréciation de la devise argentine. Le décrochage violent du peso risque d’enrayer le processus de décélération de l’inflation en cours, qui poursuit son ralentissement en variation mensuelle au mois de juillet pour le 4ème mois consécutif (+2,1 % après +2,6 % en juin) et s’établit à +53,9 % en glissement annuel. Afin de limiter l’impact du choc financier sur les ménages et les PME, le président Mauricio Macri a annoncé un ensemble de mesures de soutien (crédits d’impôts, suppression de charges sociales, augmentation du salaire minimum, gel pour 3 mois des prix de l’essence et d’autres combustibles, etc.), financées par redéploiement, dont le coût total est estimé entre 0,18 et 0,25 points de PIB.

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