Actualités Japon - Énergie, Environnement, Transport, Construction - Novembre 2018 (II)

Transport

Premier projet de feuille de route pour la voiture volante

Les Ministères du territoire, des infrastructures, des transports et du tourisme (MLIT) et de l’économie, du commerce et de l’industrie (METI) ont proposé le 16 novembre au conseil public-privé pour le développement de la voiture volante le premier projet de feuille de route pour la commercialisation de ces véhicules.

Il est envisagé qu’une démonstration soit lancée au début de la décennie 2020, que ces véhicules soient utilisables en zones peu densément peuplées (îles éloignées, milieu rural) vers le milieur de la décennie 2020 et que la commercialisation (y compris dans les zones urbaines) soit lancée avant la fin des années 2020. Le déploiement de l’usage de ces véhicules est visé pour les années 2030.

Source : Nikkei, 17 novembre 2018.

Énergie

TEPCO propose une prime à ses clients acceptant d'augmenter leur consommation en cas de surplus de production d’électricité renouvelable

TEPCO Holdings introduit un système permettant d’offrir une électricité moins chère à ses clients acceptant d’augmenter leur consommation en cas de surplus d’offre d’électricité renouvelable. Un accord a ainsi été signé entre TEPCO Energy Partner et 3 entreprises (dont AGC), qui seront encouragées à augmenter la consommation électrique de leur usine pour absorber les pics de production électrique. Ces entreprises ont la capacité de créer une demande totale maximale de 25MW ; elles auront environ 2h pour réagir en cas de lancement de l’opération, gérée par Energy Pool.

Le Ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie (METI) prépare l’introduction de ce type de système pour 2021 ; TEPCO a ainsi anticipé et en sera le premier exemple au Japon.

Source : Nikkei, 17 novembre 2018.

Environnement & Climat

Adoption par le gouvernement japonais d’un plan d’adaptation aux changements climatiques

Le gouvernement japonais a adopté ce 27 novembre son plan d’adaptation aux changements climatiques, établi sur la base de la loi pour l’adaptation aux changements climatiques qui entrera en vigueur à compter du 1^er décembre 2018. Cette loi requiert 1/ l’établissement d’un plan d’adaptation dans les différents secteurs et le développement d’une méthode de suivi et d’évaluation de son implémentation, et 2/ la réalisation d’une enquête sur les conséquences des changements climatiques tous les 5 ans.

Le plan liste ainsi les conséquences prévues des changements climatiques d’ici la fin du siècle et les mesures à mettre en œuvre pour les contrer dans 7 secteurs. Parmi celles-ci, on compte par exemple, dans le domaine de la prévention des désastres naturels, la nécessité d’aménager des digues de taille suffisante et, dans le domaine agricole, le développement et déploiement de variétés résistantes aux hautes températures (riz, clémentine, etc.) et l’introduction progressive de technologies robotiques permettant d’éviter le travail humain sous de fortes chaleurs.

Les collectivités locales doivent également promouvoir leurs propres mesures, adaptées à la situation locale.

L’évaluation des conséquences des changements climatiques sera réalisée à nouveau en 2020 pour une révision du plan autour de 2021, puis tous les 5 ans.

Sources : Ministère de l’environnement, Ministère de l’environnement, The Mainichi, Nihon Nogyo Shimbun, NHK, Jiji, 27 novembre 2018.

Infrastructures

Lancement en 2019 d’une démonstration de gestion intelligente des infrastructures via la technologie Low Power Wide Area (LPWA)

Le Ministère de l’environnement japonais (MOE) lancera au cours de l’année fiscale 2019 une démonstration de gestion intelligente des infrastructures via l’IoT, ou LPWA (Low Power Wide Area), pour un budget total de 4 Mds JPY sur une dizaine de sites au Japon.

À l’aide de capteurs, l’état des infrastructures (ponts, routes) sera contrôlé automatiquement à distance. L’objectif de la démonstration est de vérifier que les détecteurs peuvent bien mesurer automatiquement les changements d’état des infrastructures, et si l’on peut effectivement prévoir à distance les détériorations et le timing de réparation.

Le déploiement de cette technologie vise tant à économiser sur les coûts d’entretien qu’à prévenir la réduction progressive de personnel disponible. Cela contribuera également à la réduction des émissions de CO₂ liées aux déplacements du personnel pour ces contrôles et facilitera le contrôle des îles ou territoires éloignés.

La démonstration devrait se poursuivre jusqu’en 2023. Le MOE collaborera avec le Ministère des affaires internes et de la communication (MIC) pour le déploiement de cette technologie, dont le marché est estimé à 1 Mds USD en 2021 – 5 fois plus qu’en 2017.

Source : Nikkei, 26 novembre 2018.