BREVES BIMENSUELLES

JAPON COREE

Semaines des 15 et 22 octobre 2018

  jp

Sommaire

 

Japon
  1. Evolutions macroéconomiques
  2. Relations commerciales et multilatérales
  3. Entreprises
Corée
  1. Evolutions macroéconomiques
  2. Relations commerciales et multilatérales
  3. Entreprises

Japon

1. Evolutions macroéconomiques

Le gouvernement a soumis un plan de budget complémentaire de 935,6 Mds JPY (~7,4 Mds€) pour la reconstruction des zones sinistrées par les catastrophes naturelles depuis le début de l’année. Ce budget supplémentaire représente 1% du budget initial sbde l’année fiscale 2017/2018, qui constituait déjà un record absolu à 97 713 Mds JPY (770 Mds €). Le supplément de budget sera réparti entre les différentes régions sinistrées. Près de 4 Mds € iront aux préfectures de Hiroshima et Okayama, où les inondations ont causé la mort de près de 200 personnes en juillet. Près de 1 Md € sera octroyé à la région d’Hokkaido, frappée par un séisme de magnitude 6,7 en septembre. La région d’Osaka recevra également 1 Md € pour financer la reconstruction consécutive au séisme de juin et le plus fort typhon enregistré sur l’archipel depuis 25 ans en septembre. Un autre milliard sera affecté à la maintenance et la reconstruction des écoles publiques, notamment pour y installer des systèmes d’air conditionné visant à prévenir les risques de déshydratation, en réponse à la canicule ayant touché le Japon cet été. Source : Mainichi

2. Relations commerciales et multilatérales

Le 1er dialogue industriel, commercial et économique de haut niveau entre l’Union Européenne et le Japon s’est tenu à Tokyo le 22 octobre. Le Japon y était représenté par M. Hiroshige Seko, ministre de l’économie, du commerce et de l’industrie, et M. Taro Kono, ministre des affaires étrangères, en tant que coprésidents, tandis que l’UE était représentée par M. Jyrki Katainen, vice-président de la Commission européenne chargé de l’emploi, de la croissance, de l’investissement et de la compétitivité. Ce slgdialogue a couvert quatre thèmes principaux : (i) les défis du commerce mondial, (ii) les transformations économiques liées aux questions énergétiques, climatiques et environnementales, (iii) les initiatives en matière d’investissements internationaux et de connectivité, (iv) l’économie numérique. L’UE et le Japon ont également rappelé que les procédures domestiques (votes devant les parlements nationaux) devraient être complétées d’ici la fin de l’année, pour permettre une entrée en vigueur de l’Accord de Partenariat Economique UE-Japon dès mars 2019. Les deux parties se sont par ailleurs entendues sur une coopération future visant à réaliser un espace Indo-Pacifique libre et ouvert, ainsi que sur la connectivité UE-Eurasie, en soutenant l’investissement dans les infrastructures. Source : Commission européenne, Japan Times, Nikkei 

La Chine et le Japon ont redonné corps à un accord de swap de devises entre le Yuan et le Yen, suspendu depuis 2013, pour une valeur de 200 milliards de yuans (environ 29 Mds USD) contre 3 400 Mds de JPY. L’accord prend effet au 26 octobre et sera slgvalable 3 ans, reconductible par consentement mutuel. Les deux parties ont également signé un mémorandum de coopération pour un accord de compensation en yuans au Japon. La Banque centrale de Chine a indiqué que la succursale de la Bank of China à Tokyo avait été désignée comme banque de compensation en yuans au Japon. L’accord de swap et le mémorandum sont intervenus lors de la visite du Premier Ministre Abe en Chine pour la célébration du 40ème anniversaire du traité de paix bilatérale et d’amitié sino-japonais, et s’inscrit dans un contexte de réchauffement des relations commerciales bilatérales depuis le début de l’année. Il s’agit de la première visite officielle d’un Premier Ministre japonais en Chine depuis 2011. Source : xinhuanet

 

3. Entreprises

Le fabricant d’équipements anti-sismiques Kawakin victime d’un nouveau scandale de falsification de données de test. Moins d’une semaine après les révélations du groupe KYB, un deuxième fabricant d’équipements anti-sismiques a avoué mercredi avoir falsifié les résultats des tests effectués sur ses produits depuis 2005. Les produits visés comprennent des détecteurs de secousses et des équipements d’absorption de choc. Comme pour KYB, certains produits impliqués ont été exportés danssb d’autres pays d’Asie-Pacifique, où les révélations ont été rapidement relayées dans la presse locale. L’ampleur du scandale Kawakin est moindre que dans le cas de KYB mais reste conséquente : il s’agirait d’une centaine de bâtiments concernés dans le pays (contre un millier dans le cas de KYB, qui détient 40% des parts de marché du Japon pour les matériaux parasismiques), dont plusieurs dizaines de sièges administratifs de gouvernements régionaux et d’écoles. Le gouvernement avait appelé tous les équipementiers anti-sismiques du pays à mener des enquêtes internes avant la fin de l’année après les révélations sur KYB et à se dénoncer si des fraudes étaient découvertes. Il leur impose maintenant de faire un premier rapport dès cette semaine au Ministère des transports, des infrastructures, du territoire et du tourisme. Source : Kyodo News ; Asahi Shinbun

 Les développements liés à la disparition de Jamal Khashoggi font peser des risques sur le groupe Softbank et son « Vision Fund ». L’Arabie Saoudite a contribué à hauteur de 45 milliards de dollars en 2017 au fonds d’investissement géant « Vision sbFund » porté par Softbank et son président médiatique Masayoshi Son, soit près de la moitié de sa valeur totale. Avec près de 100 milliards de dollars, «Vision Fund »  a été décrit comme le plus grand fonds d’investissement Tech de l’histoire. La participation massive de l’Arabie Saoudite, rendue possible par la relation personnelle établie entre Masayoshi Son et le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman, rend le fonds particulièrement vulnérable à l’isolement international que peut subir l’Arabie Saoudite. Le cours de Softbank en bourse a dévissé de 7% en une journée le 15 octobre 2018 après une série de révélations sur l’affaire Kashoggi et reste actuellement au même niveau. Softbank a évité autant que possible de se prononcer sur l’affaire, mais a été contraint à des décisions difficiles au regard de sa représentation lors de la conférence à Ryad « Future Investment Initiative » (« le Davos du désert »), conçue comme la vitrine des efforts de modernisation technologique de l’Arabie Saoudite : après une série de désistements de participants majeurs, le COO de Softbank Marcelo Claure a finalement annulé sa venue la veille de l’ouverture de la conférence. Masayoshi Son s’est rendu à Riyad mais n’a pas participé à la conférence, annulant son allocution-phare aux côtés de Mohammad ben Salman. C’est un représentant local de SBI Investment, une entité du groupe Softbank, qui a représenté le groupe pendant la conférence. Source : Asia Nikkei ; Nikkei Keizai Shinbun

Corée

1. Evolutions macroéconomiques et financières

La Bank of Korea a annoncé une croissance trimestrielle décevante de 0,6 % pour le 3e trimestre, soit 2 % en glissement annuel, le niveau le plus bas mesuré en Corée depuis 2009. Les dépenses d’investissement (-6,5% en g.a, la contraction la plus marquéesb depuis 20 ans) ont pénalisé la croissance, qui a pourtant bénéficié d’une bonne tenue des exportations (+3,4% en volume sur un an) et des effets du stimulus budgétaire sur la consommation publique (+4,7%) et privée (+2,6%). Comme attendu, la Bank of Korea (BOK) a revu jeudi 18 octobre sa prévision de croissance pour 2018 à la baisse à 2,7 %. Elle a maintenu son taux directeur à 1,5 %  pour le 11e mois consécutif, une décision conforme aux anticipations des marchés. Deux membres du conseil de Politique monétaire (contre un seul précédemment) ont voté la hausse de 0,25 p. Les 5 autres ont privilégié le statu quo.

2. Relations commerciales et multilatérales

Liste des pays manipulateurs de devises du trésor américain. La Corée n’a pas été désignée comme un pays « manipulateur de devises » par les États-Unis, mais demeure sur la liste de surveillance  du Trésor américain pour la 6ème fois consécutive avec le Japon, la Chine, l’Inde, l’Allemagne et la Suisse. Pour rappel, les  critères pour qu’un pays soit considéré « manipulateur de devises » sont :

  • Un excédent commercial avec les Etats-Unis supérieur à 20 Md USD : la Corée possède un surplus de 21 milliards de dollars sur la période considérée par le Trésor. Ce surplus connaît un recul marqué sur les 2 premiers trimestres (5,4 Mds seulement au S1 selon les chiffres coréens) et la Corée pourrait ne plus respecter ce critère à la fin de 2018.
  • Avoir mené des interventions de change d’un montant supérieur à 2% du PIB sur un an (le Trésor américain estime les opérations de change menées par la Corée à 0,3 % du PIB sur la période considérée).
  • Avoir un excédent courant supérieur à 3% du PIB : la Corée avait un excédent courant  à 4,6% de son PIB sur la période considérée. Elle devrait durablement rester au-delà des 3 % du PIB.

3. Entreprises

Les exportations de semi-conducteurs ont atteint 100 Md USD depuis le début de l’année. En comparaison les Etats-Unis, leader mondial, notamment grâce à leur marché intérieur, affichent un record avec 60 Md USD d’exportations de semi-conducteurs. Cette nouvelle suit l’annonce du ministère du commerce (MOTIE) du 2 octobre : les slgexportations cumulées de semi-conducteurs auraient atteint 1 000 Md USD depuis 1977. SK Hynix, second acteur coréen du secteur a vu son bénéfice net augmenter de 54% au troisième trimestre 2018. Malgré la baisse des prix de ventes mondiaux des produits NAND flash et une croissance ralentie du prix des produits DRAM, la hausse des volumes livrés explique la progression des bénéfices. Les évolutions technologiques dans le secteur du mobile et celui de l’intelligence artificielle devraient continuer à favoriser la croissance du secteur. Cependant les perspectives du marché sont incertaines en raison de l’intensification des tensions commerciales et d’un allègement de la contrainte d’offre au niveau mondial. Sources : Yonhap, Pulse

 

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