Sommaire

  • Énergie
    • Création de compagnies régionales d’électricité en partenariat public-privé

    • TEPCO envisage de démanteler la centrale Fukushima Daini

    • Les groupes financiers japonais renforcent leurs exigences environnementales et sociales

  • Environnement
    • Soutien du Gouvernement aux villes durables, en lien avec les ODD

    • Le MOE encourage les départements à se préparer aux effets du changement climatique

  • Transports
    • Plan national pour la promotion de l’utilisation du vélo

    • "Etat numérique" : mesures pour le véhicule autonome, le big data, l'intelligence artificielle dans les transports

Énergie

Création de compagnies régionales d’électricité en partenariat public-privé

Depuis la libéralisation du marché de l’électricité en 2016, de plus en plus de collectivités locales japonaises financent la création de compagnies régionales d’électricité par un partenariat public-privé, afin d’encourager la création d’emplois locaux et la revitalisation régionale. En 2018, il existe 29 compagnies de ce type au Japon, elles représentent environ 6% du marché de détaillant d’électricité. Certaines d’entre elles essaient de promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables telle que le solaire et l’éolien. Cependant, la concurrence avec les grandes compagnies est parfois sévère, et la rentabilité de certaines compagnies régionales reste difficile.

Service de gestion d'énergie proposé par Miyama Smart EnergyCe modèle de compagnies régionales d’électricité est inspiré des Stadtwerke allemandes. Elles achètent l’électricité produite par les entreprises locales et par les ménages individuels et la revendent dans la région ; les bénéfices sont utilisés pour financer les infrastructures et les services de la ville.

Dans la ville de Miyama (préfecture de Fukuoka), la compagnie Miyama Smart Energy a lancé son service d’électricité en novembre 2015. La compagnie favorise la production et la consommation locale d’énergie, son électricité provient notamment d’une grande centrale solaire et des panneaux solaires des particuliers. Affichant un prix d’électricité plus bas que ceux des grandes compagnies, Miyama Smart Energy a environ 4500 clients, avec presque autant d’entreprises locales que de ménages. La compagnie contribue à la création d’emplois dans la ville (environ 60), et ses bénéfices permettent le financement d’activités locales (concert, cours de cuisine, etc.)

Source : Nikkei, 3 juin

TEPCO envisage de démanteler la centrale Fukushima Daini

Fukushima Daini - Source Nuclear NewsTEPCO (Tokyo Electric Power Company Holdings Inc.), l'opérateur des deux centrales nucléaires de la préfecture de Fukushima, a annoncé en juin envisager le démantèlement de sa deuxième usine, Daini, moins connue que la première, Daiichi, mais elle aussi touchée par le tsunami de mars 2011. C’est la première fois que TEPCO se prononce sur le sort de l’usine de Fukushima Daini, alors que le gouvernement local appelle depuis longtemps à se débarrasser des 10 réacteurs des usines Daiichi et Daini.

« Si le statut de la centrale Daini reste incertain, cela entraverait la reconstruction de la zone sinistrée », a déclaré Tomoaki Kobayakawa, le Président de TEPCO, au gouverneur de Fukushima, Masao Uchibori, alors qu’il expliquait le projet de démantèlement des quatre réacteurs de Fukushima Daini, en plus des six estropiés de Daiichi.

Contrairement à ceux de Fukushima Daiichi, les systèmes de refroidissement de Daini n’ont pas été saccagés lors du tsunami de 2011. Dans les deux cas, le démantèlement des installations est un travail de titan qui prendra des décennies et engloutira des sommes considérables.

Source : Le Figaro, 14 juin

Les groupes financiers japonais renforcent leurs exigences environnementales et sociales

Mizuho Financial Group a annoncé le 13 juin la révision de son principe de financement pour les projets susceptibles d’avoir une influence négative importante sur l’environnement. Ainsi, le groupe s’accorde à la tendance mondiale des démarches ESG, qui consiste, pour les entreprises, à adopter une bonne pratique environnementale, sociale ou de gouvernance. Les entreprises des groupes Mizuho Bank et Mizuho Trust & Banking lanceront les opérations sur ce principe dès le 15 juin.

Les projets visés sont les projets problématiques d’un point de vue environnemental et social, comme ceux liés aux centrales thermiques à charbon, aux armes, à l’huile de palme, aux matériaux contribuant à la déforestation, etc. En plus du processus existant, des éléments concernant les risques environnementaux ont été ajoutés dans la liste des points à vérifier.

Par ailleurs, Sumitomo Mitsui Bank va arrêter le financement des projets de centrales thermiques à charbon émettant beaucoup de CO2, au Japon et à l’étranger. Le nouveau financement sera limité aux projets de centrales à charbon utilisant les dernières technologies, émettant 10% à 20% de CO2 en moins. C’est la première fois qu’une organisation financière japonaise fixe l'efficacité de ces centrales comme condition au financement. 

Source : Nikkei, 14 juin

Environnement

Soutien du Gouvernement aux villes durables, en lien avec les ODD

SDGsDans le cadre de la promotion des Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU, le Gouvernement japonais a sélectionné les meilleurs projets de villes durables du pays. 29 villes ont été sélectionnées, telles que Niseko (préfecture d’Hokkaido) et Toyama (préfecture de Toyama), parmi lesquelles les 10 villes ayant les engagements les plus ambitieux recevront une subvention de la part du gouvernement, d’un montant maximum de 40 millions de yen (env. 300000 euros) par an.

Par ailleurs, le Gouvernement japonais a établi une version élargie de son Plan d’Action 2018 sur les ODD, visant notamment l’exportation de la technologie japonaise dans les pays tiers, par exemple dans les domaines de l’assainissement des eaux usées ou de la distribution des produits agricoles, pour l’augmentation des revenus des agriculteurs.

Source : Nikkei, 15 juin

Le MOE encourage les départements à se préparer aux effets du changement climatique

 

Le MOE (ministère japonais en charge de l’Environnement) va encourager la mise en place d’un instrument permettant d’étudier les effets du changement climatique sur l’économie locale et la qualité de vie des habitants. Les informations collectées concernant la dégradation de la qualité des produits agricoles, l’influence sur la santé, les désastres naturels, etc. seront rassemblées afin d’anticiper les mesures à prendre. Le MOE étudiera la possibilité d’obtenir un budget pour ce projet au cours de l’année 2019, afin de créer une organisation départementale dédiée à celui-ci d’ici 3 ans.

Ce soutien se fera dans le cadre de la loi sur l’adaptation au changement climatique, qui a été approuvée en juin, après son adoption à la Chambre Haute de la Diète. Ainsi, avec cette loi, le MOE pense encourager les départements à créer un « centre régional pour l’adaptation au changement climatique ». En collaboration avec les universités nationales ou départementales, ces centres étudieront les effets du changement climatique, par exemple sur le volume récolté des produits agricoles, sur la croissance des animaux, ou bien sur les installations portuaires, suite à la montée du niveau de la mer. Les instituts de recherche nationaux tels que le NIES (National Institute for Environmental Studies) et le Meteorological Research Institute vont également collaborer.

Les départements de Saitama et de Tokushima travaillent déjà sur la prévision des dégâts liés au changement climatique, avec leur propre organisation.

Source : Nikkei, 6 juin

Transport

Plan national pour la promotion de l’utilisation du vélo

Début juin, le Gouvernement japonais a adopté en réunion des ministres le plan pour la promotion de l’utilisation du vélo en ville. Il s’agit du premier véritable plan concernant l’utilisation des vélos.

Voici les principaux axes du plan vélo du MLIT (échéance 2020 avec perspectives au-delà) :

  • Promouvoir l'aménagement d'espaces dédiés à la circulation des vélos (séparés des espaces piétons) et diffuser un guide aux collectivités pour l'établissement de plans locaux
  • Promouvoir le cyclo-tourisme, à travers l'aménagement de 40 routes modèles, et d'une "National Cycle Route" exemplaire qui sera promue au Japon et à l'international
  • Vélo-partage : augmentation du nombre de stations de vélos en libre-service afin de développer le vélo comme mode de transport intra-urbain
  • Sécurité : communication, éducation dans les écoles, etc.

Suite à l’établissement du plan national, les collectivités locales seront encouragées à établir leur propre plan de promotion. Ainsi, un comité d’études rassemblant les ministères concernés sera mis en place afin de discuter des possibles mesures de soutiens et des réglementations nécessaires.

Source : Nikkei, 8 juin

"Etat numérique" : mesures pour le véhicule autonome, le big data, l'intelligence artificielle dans les transports

La « Déclaration pour la création de l’État numérique avancé / Plan fondamental pour la valorisation des données publiques et privées » a été approuvé le 15 juin lors de la réunion des ministres. Ce plan mentionne des objectifs chiffrés de développement de la voiture autonome et prévoit la mise en service de bus autonomes dans les zones rurales dépeuplées d’ici 2020. Les données susceptibles d’être utiles, comme celles sur les lieux des accidents, seront partagées, afin de contribuer à l’amélioration des technologies de voiture autonome.

Concernant la voiture autonome, les objectifs prévoient :

  • D’ici 2020 : mise en service de transports publics par véhicules autonomes commandés à distance
  • D’ici 2030 : mise en service de transports publics par véhicules autonomes commandés à distance dans plus de 100 sites au Japon (notamment dans les zones où les transports en commun sont peu développés).

Par ailleurs, un système contribuant à l’amélioration de la productivité agricole grâce au Big Data sera lancé à partir de 2019. Les données liées à la disponibilité des camions ou aux ventes seront utilisées pour que les agriculteurs puissent adapter leurs livraisons. De plus, un nouveau système d’intelligence artificielle destiné aux ports et visant à réduire la congestion sera introduit d’ici 2020.

Enfin, certains processus administratifs tels que les changements d’adresse ou la création d’une entreprise seront totalement numérisés. Pour cela, le projet de loi « Digital First Act » sera prochainement remis à la Diète.

Sources : Nikkei et Nikkei, 15 et 16 juin

 

Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le Pôle Développement Durable du Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo (Direction Générale du Trésor / Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire). Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.