La Prime Pour l'Emploi (PPE) a été créée en 2001 pour inciter au retour à l'emploi et au maintien en activité et assurer un soutien financier aux travailleurs modestes.

La PPE est un crédit d'impôt accordé aux foyers fiscaux situés sous un plafond de revenu fiscal de référence et assis sur les revenus d'activité de chacun de ses membres. Depuis sa création, le barème en a été plusieurs fois réévalué de façon conséquente : le montant de la prime a doublé pour les salariés au SMIC à temps plein et quadruplé pour ceux au SMIC à temps partiel. Le coût budgétaire de la PPE est ainsi passé de 2,5 Mds € en 2001 à 4,5 Mds € en 2008.

Avec son barème qui s'étend de 0,3 à 1,4 SMIC voire 2,1 SMIC pour les parents isolés ou les couples mono-actifs, la PPE touche, depuis sa création, un quart des foyers fiscaux. Le profil des bénéficiaires est également stable : ce sont des foyers plutôt jeunes, majoritairement ouvriers et employés, peu diplômés et qui se situent plutôt entre les deuxième et sixième déciles de revenu (cf. graphique).

Les flux d'entrants ou de sortants du dispositif représentent chacun environ 30 % du nombre de bénéficiaires chaque année. L'entrée se fait majoritairement « par le bas ». C’est le cas des foyers jeunes qui entrent pour la première fois sur le marché du travail ou des reprises d'activité après une période de chômage. La sortie du dispositif est équitablement répartie par le haut et par le bas du barème, suite à une progression ou à une diminution des revenus, par exemple, dans ce dernier cas, après une perte d'emploi ou une mise à la retraite.

D'autres facteurs, indépendants du marché du travail, peuvent entrer en jeu dans l'accès au dispositif : la modification de la structure du foyer fiscal ou la revalorisation des seuils du barème.

Trésor-Éco n° 63