Une transaction est considérée comme un «grand» contrat à partir du moment où la part française dépasse 3M€. Les «Grands Contrats» civils signés par les entreprises françaises dans les pays émergents sont recensés chaque trimestre par le réseau international du Ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi. Ces grands contrats se répercutent directement sur nos exportations, notamment sur leur ventilation sectorielle et géographique. Leur montant global, relativement stable dans les années 1990, a nettement accéléré à partir de 2000 : en 2007, ils ont atteint 35 Mds€ (soit plus du tiers du montant des exportations à destination des pays émergents). On note en outre qu’ils sont de plus en plus concentrés sur quelques très gros montants.

Le poids de l'aéronautique (environ 40%) s'est renforcé ces dernières années. Hors aéronautique, les contrats de construction et d'exploitation d'équipements énergétiques ont pris de l'ampleur, en lien avec l'impératif de diversification énergétique (nucléaire) pour les pays non producteurs de pétrole et avec les besoins d'équipement pour les pays producteurs.

Les grands contrats ont vocation à générer des exportations de biens d'équipement. Le délai entre la signature du contrat et les livraisons effectives est variable : 1-2 ans, en moyenne, hors aéronautique, plusieurs années dans l'aéronautique. Grands contrats et exportations de biens d'équipement tirent vers le haut nos ventes vers ces pays et contribuent donc à la réorientation bienvenue de nos exportations vers les zones les plus dynamiques du monde.

L'Asie émergente a longtemps occupé la place de première zone cliente des entreprises françaises. Les pays du Golfe sont nettement montés en puissance sur les années récentes et font jeu égal avec l'Asie émergente depuis deux ans.

Le rattrapage des pays émergents, leurs besoins en équipement et, plus généralement, la montée en puissance des questions énergétiques et environnementales constituent autant d'éléments laissant présager des potentialités importantes dans les années à venir.

Trésor-Éco n° 34