L'Insee a récemment publié de nouvelles projections de population active pour la France à l'horizon 2050. Selon ces estimations, le nombre d'actifs continuerait à augmenter jusqu'en 2015 pour ensuite s'établir à un niveau stable, entre 28,2 et 28,5 millions d'actifs, tandis que les calculs antérieurs prévoyaient une baisse de la population active à partir de 2007. Ce dynamisme résulte d'une plus forte fécondité, d'une immigration plus nombreuse et de taux d'activité plus élevés, notamment chez les 60-64 ans du fait de la réforme des retraites.

Ces nouvelles projections conduisent à réévaluer à la hausse le taux de croissance de la population active et donc la croissance potentielle qui est revue de plus d'¼ de point à la hausse par rapport à ce qui avait été estimé précédemment. Si on retient des hypothèses prudentes en matière d'accumulation du capital, et que l’on se place à législation constante, la croissance potentielle s'établirait à 2,1 % par an pour le moyen terme (2008-2015), à 1,8 % par an sur la période 2015-2030 et à 1,9 % sur le très long terme (2030-2050).

De ces révisions des projections de population, de population active et de croissance potentielle résultent trois conséquences : la population totale à l'horizon 2050 serait relativement plus jeune que prévu puisque la part des moins de 15 ans dans la population totale avoisinerait 17 %, très proche du niveau actuel de 19 % ; le nombre d'actifs par inactif de plus de 60 ans déclinerait, mais moins que prévu (de 2,2 actuellement à 1,4 à l'horizon 2050) ; la richesse par habitant s'améliorerait par rapport aux anciennes projections à partir de 2025, lorsque le surcroît de fécondité augmentera la taille de la population active.

Trésor-Éco n° 2