Pour une politique commerciale plus transparente
La politique commerciale commune est une compétence européenne depuis le Traité de Rome en 1957, qui prévoyait "l'établissement d'un tarif douanier commun et d'une politique commerciale commune envers les Etats tiers". Aujourd'hui cette compétence s'exerce dans le cadre défini par l'article 207 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne:
- le Conseil de l'UE, en l'occurrence le Conseil Affaires Etrangères en format Commerce, adopte les directives de négociation, c'est-à-dire le mandat de l'UE pour les accords bilatéraux et multilatéraux
- la Commission européenne est chargée de négocier, et faire appliquer les accords et les règles commerciales. Elle le fait en consultation avec un comité de politique commerciale chargé de l'assister et de la conseiller dans cette mission. La direction générale du Trésor y représente les autorités françaises.
- le Conseil et le Parlement européen ont la responsabilité d'approuver les accords.
Le Conseil et le Parlement adoptent aussi, en codécision sur proposition de la Commission, les réglements et instruments juridiques de la politique commerciale de l'Union.
Lorsque les accords portent sur des questions de compétence mixte, c'est-à-dire des sujets qui relèvent en partie de la responsabilité des Etats membres comme la protection des investissements ou les questions de coopération politique, les parlements nationaux sont aussi compétents pour ratifier les accords de l'UE.
Afin d'assurer une transparence aussi complète et régulière que possible en matière de politique commerciale, le secrétaire d'Etat auprès du Ministre de l'Europe et des affaires étrangères, qui représente les autorités françaises au CAE Commerce, participe régulièrement à des auditions parlementaires, en particulier l'audition organisée par la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale avant chaque session formelle du CAE Commerce. Le gouvernement a également pris l'engagement auprès du Parlement d'améliorer l'évaluation des accords de l'UE.
Le ministre organise également trois à quatre fois par an une réunion du Comité de suivi de la politique commerciale, associant partenaires sociaux, fédérations professionnelles, ONG, think tanks et parlementaires, pour rendre compte de son action et consulter sur les enjeux d'actualité.