Principales filières et opportunités au Bangladesh

Vous trouverez, en bas de page, des notes sur les principales filières et opportunités au Bangladesh.

Une économie tournée vers les services mais dont l'industrie se développe

Avec un taux moyen de croissance annuel supérieur à 6% depuis 5 ans, l’économie est dominée par le secteur des services (51% du PIB), avec une forte présence bancaire (58 banques) et une activité portuaire importante (Port de Chittagong). L’industrie (35%) repose principalement sur une base manufacturière concentrée autour du textile-cuir, mais est en voie de diversification (pharmacie, énergie, industries légères). L’agriculture et la pêche-aquaculture représentent respectivement 10% et 4% du PIB ; ce secteur emploie encore 47% de la population active, et la population reste à majorité rurale (en dépit d’un taux d’urbanisation estimé à 36% en 2018, en forte progression).

Part dans le PIB

Part dans le PIB. Source : Bangladesh Bank

Des exportations peu diversifiées, centrées autour de la filière prêt-à-porter

La filière textile, tous secteurs confondus, représente 29,9 MdsUSD en 2019-20, soit près de 89% des exportations (33,7 MdsUSD), contre 89,4% un an plus tôt. Présentées il y a plusieurs années déjà comme des secteurs à fort potentiel, les filières du cuir, de l’agro-alimentaire et des produits de la pêche peinent à se développer. Les exportations ont baissé de 17% en 2019-20, tirées vers le bas par le prêt-à-porter (-18%) dont la demande mondiale a chuté lors de la crise du coronavirus.

1er juillet 2021/30 juin 2022 Exports (MUSD) Exports (%) Evol. sur un an
Prêt-à-Porter 42610 82% 35%
Linge de maison 1620 3% 43%
Cuir 1240 2% 32%
Produits agricoles 1160 2% 13%
Jute 1120 2% -3%
Industrie légère 796 2% 50%
Produits de la pêche 531 1% 12%
Autres 3003 6% X
Total 52080 100% 34%

Exportations. Source : Export Promotion Bureau

Des investissements majeurs à venir dans les infrastructures

D’après le Global Infrastructure Hub, le Bangladesh aura besoin de plus de 600 MdsUSD d’investissements pour le développement de ses infrastructures sur la période 2016-2040, notamment pour améliorer et agrandir ses réseaux électrique (250 MdsUSD) et routier (139 MdsUSD).

Pour accompagner son développement, le Bangladesh investit d’ores et déjà massivement dans la production et la transmission d’électricité. Le mix énergétique du Bangladesh repose principalement sur la combustion du gaz naturel (plus de la moitié de la capacité de production). Toutefois, le pays mène actuellement une politique ambitieuse de développement de l’énergie solaire. La rareté des terres et l’abondance de plans d’eau offrent d’intéressante perspective pour le solaire flottant. L’éolien, encore naissant, est amené à se développer.

Avec un accès privilégié à la Baie du Bengale et un vaste réseau de routes fluviales, le Bangladesh compte beaucoup sur le transport maritime et fluvial. Le port maritime de Chittagong est le plus important du pays et assure 92% des échanges commerciaux avec l’étranger. Les ports maritimes de Mongla et de Payra ont des capacités beaucoup plus limitées, appelées à se développer. Le trafic devrait augmenter très fortement dans les prochaines années, tiré par les projets d’intégration régionale. Afin d’accompagner cette croissance, un nombre important de projets sont en cours. Un nouveau port en eau profonde devrait voir le jour à Matarbari en 2024 et les capacités des trois ports maritimes en service considérablement augmentées.

Avec plus de 18 millions d’habitants, la capitale du Bangladesh figure parmi les mégapoles ayant le plus fort taux de croissance démographique, et possède la densité urbaine la plus élevée au monde. Dans ces conditions, la production et la distribution d’eau potable sont des enjeux majeurs, alors que la baisse très rapide du niveau de la nappe phréatique contraint les autorités à rechercher de nouvelles ressources en eau. De nombreux projets sont en cours afin de s’approvisionner davantage dans les eaux de surface. Ainsi, Dhaka prévoit d’ici 2025 la construction de 4 usines de traitement des eaux usées supplémentaires sous financement de bailleurs étrangers ou internationaux.

Enfin, de nombreux investissements sont attendus dans le secteur des transports qu’ils soient urbains, routiers, aériens ou ferroviaires. Les autorités de Dhaka ont formulé en 2016 un plan stratégique pour les transports. Celui-ci prévoit la mise en place de 5 lignes de métro et de deux lignes de bus à haut niveau de services pour une enveloppe estimée à 28 MdsUSD d’ici 2030. En parallèle, le Bangladesh Railway Master Plan 2016-2045 envisage la réalisation de 230 projets ferroviaires pour des investissements à hauteur de 5 500 Mds Tk (57,2 Mds€) d’ici 2045. Pour finir, le marché du transport aérien de passagers est en plein essor au Bangladesh. Le pays a vu un doublement du nombre de passagers aériens entre 2009 et 2018, où il a atteint 12,4 millions de personnes. L’extension à venir en 2025 de l’aéroport de Dhaka, et à plus long terme la construction d’un nouvel aéroport international à l’horizon 2040 permettront en partie de répondre à la forte demande.

 

 

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