Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahrein, des Emirats arabes unis, du Koweit, d'Oman, du Qatar et du Yémen.

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Edito - Transition énergétique, Janus style 

Dans la mythologie romaine, il y avait un dieu des transitions : Janus. Représenté avec deux faces tournées dans des directions opposées, il figurait la capacité de regarder à la fois vers le passé et vers l’avenir.

C’est un peu l’approche de la transition énergétique dans le Golfe.

Les pays de la région multiplient les initiatives en faveur des énergies renouvelables et alternatives (solaire, ENR, nucléaire), ils s’engagent pour la neutralité carbone (EAU, Arabie Saoudite, Bahreïn et Oman) et accueilleront la COP à la fin de l’année.

Dans l’actualité de la semaine : Bahreïn a annoncé un objectif de 20% d’énergies renouvelables dans son mix d’ici 2035. Adnoc a annoncé la construction d’un premier puits d’injection de CO2. Technip a achevé la conception d’installation d’ammoniac à base d’hydrogène vert à Ruwais pour Engie, Masdar et Fertiglobe.

En même temps, le Golfe continue à investir résolument dans les énergies fossiles.

Après une année record pour les secteurs des hydrocarbures — le PIB pétrolier d’Abu Dhabi annoncé cette semaine a atteint 151 Md USD en 2022 — la valeur des projets en cours dans les secteurs du pétrole et du gaz dans les six pays du CCEAG est au plus haut depuis onze ans. Elle s’élève à 206 Md USD début mai, selon Meed Projects. Fin 2013, au sommet du précédent cycle pétrolier, ce chiffre s’élevait à “seulement” 111 Md USD. A cela s’ajoutent les projets à l’étude représentant 125 Md USD à l’heure actuelle dans la région.

De quoi s’agit-il ?

Principalement d’investissements dans l’exploitation des réserves de pétrole. Ces investissements sont impératifs pour maintenir la production des puits à son niveau actuel mais ils répondent aussi aux ambitions d’augmentation de capacité des grands producteurs de la région ; de 4 à 5 Mb/j aux Emirats et de 12 à 13 Mb/j en Arabie saoudite.

On observe également dans ces statistiques l’accélération des investissements dans le gaz : au Qatar avec le projet NFE lancé en 2021, qui doit permettre à Doha de reconquérir à moyen terme sa place de premier exportateur mondial devant l’Australie, ou aux Emirats avec les projets d’Hail & Gasha et de Jebel Ali (lancés en 2019 et 2021 pour 11 Md USD d’investissements à eux deux).

Plusieurs actualités des derniers jours illustrent cette reprise des investissements dans le pétrole et le gaz. Adnoc offshore a conclu la première phase de son appel d’offres pour le développement à long terme de Lower Zakum (augmentation de capacité de 450 à 520k b/j). Aramco a engagé des discussions en parallèle avec Sinopec et TotalEnergies pour une prise de participation (10 Md USD) dans son mégaprojet gazier de Jafurah (100 Md USD).

Reste à savoir si cette dynamique pourra se maintenir. Avec le baril de Brent qui persiste encore cette semaine sous les 80 USD, malgré la mise en application des dernières coupes de l’Opep+, ce n’est pas certain. 

 

Graphique de la semaine - Projets en cours d'exécution dans le pétrole et le gaz

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Sources: MEED Projects, SER d'Abu Dhabi.

 

Pétrole et gaz 

Brent – 11/05/2023 à 18h GST : 75,3 USD 

Les prix pétroliers sont en baisse depuis quelques jours (bien qu’en augmentation sur la semaine écoulée). Le baril de Brent pour juillet 2023 s’échange actuellement à 75,3 USD (18h GST le jeudi 11 mai), contre 72,5 USD jeudi dernier, mais après avoir régulièrement dépassé les 76 et 77 USD au cours des deux dernières séances. Beaucoup de volatilité donc.

La baisse des prix de l’or noir au cours des dernières séances reste liée aux nombreuses inconnues planant autour de la future demande de pétrole des deux principaux consommateurs, la Chine et les Etats-Unis.
Du côté de Pékin, les incertitudes se poursuivent : selon S&P Commodity Insight, les importations chinoises de brut ont baissé de 16% en avril 2023 (certes par rapport à un bon mois de mars). L’OPEP a toutefois légèrement relevé sa prévision de demande chinoise pour 2023 de 50 000 bj dans son rapport mensuel de mai 2023.    

Du côté de Washington, la défiance persiste sur les marchés financiers quant à une potentielle récession liée aux récentes faillites bancaires outre-Atlantique. Les banques régionales américaines restent soumises à de fortes pressions financières : le cours de la banque californienne Pacific Western était, par exemple, en forte chute jeudi dernier (-50% sur la seule séance). La hausse surprise des stocks de pétrole brut américain (+3Mt sur une semaine) a également pu peser à la baisse sur les prix. Concernant la demande américaine de pétrole en 2023, l’OPEP a ici révisé sa projection légèrement à la baisse (-60 000 bj) dans son dernier rapport mensuel.

Peu d’informations structurantes autour de l’offre cette semaine, si ce n’est que les incendies de forêt se poursuivent dans la province pétrolière de l’Alberta et affectent l’offre canadienne de pétrole (230 000 bj en moins selon la banque émirienne ENBD). Concernant le CCG, notons que Suhail Al Mazroui (ministre émirien de l’énergie) a récemment soutenu ne pas être « inquiet pour le très court terme [sur l’équilibre des marchés pétroliers], je suis plus préoccupé par le [faible] niveau d’investissement [pourtant] requis pour les années à venir ».

 

Brèves économiques 

Région

La Syrie réintègre la Ligue arabe. Pour rappel, Damas était exclue de la Ligue arabe (dont les pays de la région sont membres) depuis plus de onze ans. A noter que certains pays de la région avaient commencé à se rapprocher de la Syrie avant cette réintégration : les EAU avaient, par exemple, rouvert leur ambassade à Damas dès décembre 2018. L’objectif syrien, en matière économique, est désormais d’accéder aux bailleurs de fonds du Golfe afin de financer la reconstruction des infrastructures du pays, dévastées par une décennie de conflits armés. Les liens financiers entre Damas et certaines capitales du Golfe devraient donc progresser dans les années à venir. Ils ne repartent toutefois pas de zéro. En 2017, la diaspora syrienne d’Arabie saoudite était par exemple à l’origine de 30% des envois de fonds (remittances) reçus en Syrie (selon les estimations du Pew Research Center). Plus récemment, les EAU ont annoncé 100M USD de don à la Syrie à la suite des violents tremblements de terre en février 2022.

Les Émirats arabes unis et le Koweït ont obtenu le statut de partenaire de dialogue au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Pour rappel, l’Arabie saoudite, le Bahreïn et le Qatar ont déjà ce statut. L’OCS a été créée en 2001 par la Chine, la Russie et plusieurs pays d’Asie centrale afin de promouvoir la coopération entre ses membres dans des domaines aussi variés que l’économie, la sécurité, l’éducation ou l’énergie. Ce nouveau statut pour les EAU ou le Koweït est le dernier exemple en date du pivot vers l’Est des pays du CCG.

Le ministre des transports qatarien s'est entretenu avec son homologue d'Arabie Saoudite ce lundi 8 mai.  La vieille de cet échange se sont tenues des discussions entre l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, les Etats-Unis et l'Inde, à propos d’un projet américain de vaste réseau ferroviaire qui relierait les pays arabes et s'étendrait jusqu'à l'Inde par des voies maritimes. Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, était présent à Riyad pour l’occasion.

 

Arabie saoudite

Selon l'Autorité générale des statistiques (GASTAT), le PIB de l'Arabie saoudite a augmenté de 3,9% au T1 2023 en glissement annuel. Sur cette période, la croissance du PIB a été soutenue par la hausse des activités non pétrolières (+5,8%), l’augmentation des activités du service public (+4,8%), et la hausse des activités pétrolières (+1,3%). Pour mémoire, en janvier dernier, l’indice des directeurs d’achat (PMI) de l’Arabie saoudite a atteint 58,2 – son deuxième niveau le plus élevé depuis septembre 2021, avant d’atteindre 58,7 en mars et 59,8 en avril. Selon la Riyad Bank, les entreprises saoudiennes bénéficient d’une croissance soutenue des nouvelles commandes et, dans le même temps, d’un ralentissement des pressions inflationnistes, favorisant le dynamisme du PMI du Royaume depuis janvier dernier.

Selon la dernière publication du ministère des Finances saoudien, les recettes publiques ont atteint 75Md USD au T1 2023. Les recettes non pétrolières ont augmenté de 9% (27Md USD), tandis que les revenus pétroliers ont diminué de 3% sur la période (47,5Md USD). Les dépenses publiques ont, quant à elles, diminué de 22% par rapport au T1 2022 (75,7Md USD).

L'indice de la production industrielle (IPI) enregistre une croissance de 4,1% par rapport à mars 2022, tirée par la croissance de production des industries extractives, de l'activité manufacturière et de l’approvisionnement d'électricité et de gaz.

Le bénéfice trimestriel net du groupe pétrolier Saudi Aramco a chuté de 19% en glissement annuel, atteignant 32Md USD au T1 2023, en raison de la baisse des prix du pétrole brut. Aramco a déclaré que cette baisse a été partiellement compensée par des impôts moins élevés, y compris la taxe islamique (zakat) et une augmentation des revenus financiers. Le bénéfice net a toutefois augmenté de 3,75% par rapport au T2 2022. La production totale d’hydrocarbure a atteint 12,8M de barils au T1 2023, tandis que le flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation a atteint 39,6Md USD.

La société d'ingénierie française Egis a été choisie par la Commission royale pour Al Ula (RCU) pour participer au développement du terminal d’aviation privée de l’aéroport international d’Al Ula – une oasis de la province de Médine au nord-ouest de l'Arabie saouditeCe projet s’inscrit dans la continuité de la collaboration entre la RCU et Egis, entamée en novembre dernier, suite à l’ouverture d’un nouveau hangar aéroportuaire pour les avions privés. En parallèle, Egis a également été choisie par Taiba Investments Company pour participer à la construction d’un hôtel de luxe à Djeddah. L’hôtel Double Tree bordera la mer Rouge sur une superficie de 8 800m2 et comptera 35 étages. Pour mener à bien ce projet, la société d’investissement Taiba s’est associée à Hilton Hotels, tandis qu’Egis sera charger de fournir des services de révision et de supervision de la conception de l’hôtel, afin de vérifier que les dernières normes de sécurité, de qualité et de durabilité sont bien respectées.

Le français TotalEnergies et le chinois Sinopec font partie des entreprises qui envisagent d’investir dans le développement de Jafurah, un des plus grands gisements de gaz inexploités au monde. D’après Bloomberg, Saudi Aramco souhaiterait lever 10Md USD pour la construction d’installations destinées à exporter le combustible sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL).

L’Agence France Presse a révélé que le transfert de l’attaquant du Paris Saint-Germain Lionel Messi en Arabie saoudite était, selon une source proche des négociations, une « affaire conclue ». Club le plus titré du Royaume, Al-Hilal est favori pour signer le champion du monde, dans un accord qui serait évalué à 440M USD par an. Cette supposition de transfert suit celui du joueur portugais Cristiano Ronaldo dans le club d’Al-Nassr, également basé à Riyad, ayant acquis l’attaquant dans le cadre d’un accord d’une valeur de 200M USD en décembre 2022. A noter que le père et agent du joueur de football argentin a nié les rumeurs de négociations avec un club saoudien.

 

Bahreïn

Bahreïn vise à doubler ses objectifs en matière d’énergies renouvelables, afin d’atteindre 20% de son mix énergétique total d’ici 2035. En 2018, le Royaume avait annoncé que les énergies renouvelables représenteraient 5% de son mix énergétique d’ici 2025 et à 10% à l’horizon 2035. Les investissements massifs de ses voisins du Golfe – notamment émiriens et saoudiens – en matière d’énergie propre stimulent les ambitions du Royaume, qui prévoit d’atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici 2060.

La plateforme agroalimentaire Green Corp, basée à Bahreïn, a acquis une participation dans Badia Farms, une société d’agriculture verticale basée à Dubaï. Badia est la première ferme intérieure verticale commerciale à grande échelle du CCG, produisant 3 500 kg de fruits et légumes par an, sans utiliser de produits chimiques, pesticides ou herbicides. Établies en 2016, ses méthodes écoénergétiques utilisent jusqu’à 90% moins d’eau que les cultures traditionnelles, avec des rendements nettement plus élevés. Ainsi, l’investissement de Green Corp – créée par la société d’investissement alternatif Gulf Islamic Investments (GII) en 2023, permettra à Badia Farms d’étendre ses modèles de production avancés et ses fermes sans pesticides en Arabie saoudite et à Bahreïn.

 

EAU

Selon le Centre des statistiques d’Abu Dhabi, les secteurs non pétroliers ont contribué à la moitié du PIB de l'émirat en 2022, qui a augmenté de 9,3% par rapport à 2021. Les secteurs non pétroliers ont connu une croissance significative de 11,7Md USD l’an dernier, portant le PIB total à 151Md USD. D’autre part, le PIB de Sharjah a augmenté de 5,2% (en g.a), atteignant 37Md USD en 2022, contre 35Md en 2021. D’après le Department of Statistics and Community Development (DSCD), le secteur non pétrolier de l’émirat a augmenté 5,2% en g.a (36,3Md en 2022, contre 34,5Md en 2021).

Mubadala Investment Company a vendu sa participation de 7,6% dans Abu Dhabi Islamic Bank (ADIB) à Emirates International Investment Company (EIIC)  filiale de la société dinvestissement National Holding. EIIC, la branche d’investissement stratégique de National Holding, déjà le principal actionnaire d’ADIB, porte désormais sa participation dans ADIB à 47%. Selon Reuters, au cours actuel de l’action d’ADIB, la participation de 7,6% de Mubadala vaudrait plus de 780M USD. 

Les EAU et la Thaïlande ont convenu d’ouvrir des négociations en vue d’un accord de partenariat économique global (CEPA). Selon l’agence de presse officielle WAM, le commerce non pétrolier entre les deux pays a bondi de 21% (en g.a) en 2022, atteignant 6,1Md USD. Pour mémoire, les EAU ont déjà signé des accords avec l’Inde, Israël, l’Indonésie, la Géorgie, la Turquie et le Cambodge, et seraient sur le point de finaliser des accords avec le Kenya, tandis que des négociations avec le Costa Rica et le Vietnam seraient en cours. 

Abu Dhabi Global Market (ADGM) a annoncé que l’île de Reem sera ajoutée à sa juridiction, qui comprend déjà l’île d’Al Maryah. Selon ADGM, cette expansion, qui multiplie par dix sa superficie, devrait établir « l’un des plus grands districts financiers au monde ». Fondé en octobre 2015, le centre financier d’Abu Dhabi a enregistré plus de 5 500 licences commerciales. 

Le français Technip Energies a achevé la conception du projet d'installation de production d'ammoniac à base d'hydrogène vert d'une capacité de 150MW à Ruwais, dans l'émirat d'Abu Dhabi. Pour mémoire, ce projet est codéveloppé par Engie, Masdar et Fertiglobe. L'installation devrait être opérationnelle d'ici le début de 2026.

ADNOC Offshore envisage d’augmenter la production pétrolière d’un de ses champ offshore dans le cadre du projet de plan de développement à long terme de Lower Zakum (LTDP-1). D’après MEED, ADNOC Offshore reçoit, depuis début mars, des manifestations d’intérêt d’entreprises pour l’exercice d’appel d’offres d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC). La première phase de présélection des entreprises s’est clôturée fin avril. La branche offshore a l'intention de maintenir la production pétrolière de l'actif à son niveau actuel de 450 000 b/j jusqu'en 2025, avant de l'augmenter à 520 000 b/j d'ici 2027.

L'Emirates Nuclear Energy Corporation (ENEC) a signé trois accords de coopération dans le secteur de l'énergie nucléaire avec des organismes chinois. Signés avec l’Institut chinois de recherche sur les opérations d’énergie nucléaire, la China National Nuclear Corporation Overseas, et la China Nuclear Energy Industry Corporation, ces accords couvrent la coopération dans les opérations d’énergie nucléaire, dans les réacteurs refroidis au gaz à haute température et dans l’approvisionnement et l’investissement en combustible nucléaire.

Enregistrant une hausse de 56% du trafic de passagers au T1 2023 (en g.a.), l'aéroport DXB de Dubaï atteint presque 96% des niveaux de fréquentation prépandémiques. Au cours des trois premiers mois de 2023, l'aéroport a enregistré environ 21,3M de passagers. Pour mémoire, 66M de passagers ont été enregistrés au cours de l'année 2022.

Dubai Chambers a ouvert un nouveau bureau international à Sydney, en Australie, et signé un protocole d’accord avec la Chambre de commerce et d’industrie arabe d’Australie (AACCI) pour stimuler le commerce bilatéral. Il s’agit du 17ème bureau de représentation de la Chambre dans le monde et le 2ème bureau inauguré par la Chambre depuis 2023. Cette inauguration s’aligne aux ambitions du plan « Dubai Global », lancé par Sheikh Hamdan bin Mohammed bin Rashid Al Maktoum, prince héritier de Dubaï et président du Conseil exécutif de Dubaï, visant à établir 50 bureaux de représentation pour Dubaï sur les cinq continents d’ici 2030, afin de stimuler le commerce extérieur non pétrolier de l’émirat.

Al Maskari Holding, la société de portefeuille privée de la famille Al Maskari d’Abu Dhabi, prévoit de lancer une SPAC – Special purpose acquisition company ou société sans activité opérationnelle –  via sa société d’investissement MEASA Partners sur ADX. D’après Bloomberg, la transaction devrait être gérée par Abu Dhabi Catalyst Partners, une coentreprise entre Mubadala Investment Co. et l’américain Alpha Wave Global. Les détails de l’offre, tels que sa taille et son calendrier, n’ont pas été communiqués pour le moment.

 

Koweït

Selon les statistiques mensuelles de la Banque centrale du Koweït (CBK), la masse monétaire (M2) a augmenté de 0,4% en mars, atteignant 39,2Md KWD (129,3Md USD). Par ailleurs, les actifs totaux des banques koweïtiennes ont diminué de 0,8%, reculant à 85Md KWD (280 Md USD), tandis que les actifs nets étrangers ont augmenté de 1% pour s’établir à 10,1Md KWD (33Md USD). Les taux d’intérêts des bons du trésor à horizon un an sont, quant à eux, restés stables à 4,5% en mars dernier.

Selon Kuwait Times, les visas de travail et d’entrée au Koweït ont été suspendus pour les Philippins. Cette décision aurait été prise après la transgression par les Philippines de l’accord de travail établi entre les deux pays. A noter que l’ambassade des Philippines au Koweït a déclaré ne pas avoir reçu d’informations officielles à propos de cette décision. D’après le gouvernement koweïtien, 268 000 Philippins travaillent et vivent au Koweït (6,5% de la population totale), dont 65 % sont des employés de maison.

 

Oman

Le Sultanat d’Oman enregistre un excédent budgétaire de 450 M OMR (1,2Md USD) au T1 2023 (+26,1% en g.a.) grâce notamment à un prix de vente moyen du pétrole à 85 USD, contre 78 USD sur la même période en 2022.

Le Sultanat d’Oman lance deux zones économiques spéciales (ZES) et une zone franche. La première ZES doit voir la jour à Al Dhahirah, au bord des frontières saoudiennes et émiriennes. Ahmed bin Hassan Al-Dheeb, le vice-président de l’Autorité publique des zones économiques et des zones franches, a annoncé que la juridiction de la première ZES en gestation couvrirait une superficie de 388km, tandis qu’une seconde ZES ouvrira à Rawdah, dans le gouvernorat de Buraimi, au nord-est de la péninsule arabique, ainsi qu’une zone franche à l’aéroport international de Mascate (respectivement de 56km et 1,7km de superficie). Ces annonces font écho au lancement des quatre nouvelles ZES saoudiennes en avril dernier.

 

Qatar

La compagnie pétrolière publique surinamienne Staatsolie a signé des contrats de partage de production pour deux blocs offshores avec le français TotalEnergies et QatarEnenergy. QatarEnergy détiendra une participation directe de 20% dans les deux blocs, tandis que la participation restante est partagée à parts égales entre TotalEnergies (opérateur) et la filiale de Staatsolie, Paradise Oil Company.

Veolia et Egis ont participé à la 3ème édition de la conférence et de l'exposition « Recycling Towards Sustainability » du Qatar. Lors de ce rendez-vous majeur pour le Qatar, les entreprises françaises ont présenté leur expertise sur des stands dédiés, et ont proposé des présentations sur l’usage des dernières technologies et de l’intelligence artificielle dans la gestion durable des déchets.

Qatar Airways Cargo a lancé son premier hub de fret en Afrique, à l’aéroport de Kigali en partenariat avec RwandAir. L'avion Boeing 777 reliera Doha à Kigali deux fois par semaine. Depuis le mois de mars, Qatar Airways Cargo a créé un service intra-africain entre Kigali et Lagos (trois fois par semaine), ainsi qu'un service hebdomadaire entre Istanbul et Kigali via Doha, tous opérés par un Airbus A310.

Ashghal, l'autorité des travaux publics du Qatar, a lancé 22 nouveaux projets en 2023, pour une valeur totale estimée à 1,1Md USD.