Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahrein, des Emirats arabes unis, du Koweit, d'Oman, du Qatar et du Yémen.

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Edito - Marché du pétrole, cartel contre cartel ?

Deux décisions indépendantes et cruciales pour le marché du pétrole doivent être prises avant lundi.

D’un côté, les membres de l’Union européenne et G7 doivent s’accorder sur le niveau de plafonnement du prix du baril du pétrole russe avant l’entrée en vigueur le 5 décembre de l’embargo annoncé en juin. De l’autre, l’OPEP+ se réunit le 4 décembre pour décider d’une évolution éventuelle du niveau de sa production.

Le degré d’incertitude est particulièrement élevé tant les tensions s’accumulent au sein des deux camps.

Côté européen, la proposition initiale de la commission d’établir un cap entre 65 et 70 USD n’a pas convaincu. Les pays avec une industrie maritime forte comme la Grèce sont favorables à un plafond élevé pour limiter l’effet de l’embargo. A l’inverse, la Pologne et les pays baltes appellent à un plafond beaucoup plus bas, de l’ordre de 30 USD; un niveau inférieur aux 50 USD auxquels les Russes parviennent actuellement à exporter leur brut, mais supérieur de 10 USD environ au coût de production estimé. A l’heure où nous écrivons ces lignes les discussions se poursuivent mais le temps presse. Même si la capacité réelle d'inflexion des cours et des volumes au travers de ce mécanisme laisse planer quelques doutes.

Côté OPEP+, les dissensions s’accroissent. Depuis la dernière réunion d’octobre au cours de laquelle l’alliance avait décidé de baisser sa production de 2 millions de baril par jour, les Emirats ont distillé des messages d’avertissement : fuite sur la négociation de Sheikh Tahnoon Al Nahyane (frère du président émirien) contre la coupe et nouvelles rumeurs sur une possible sortie de l’OPEP. Adnoc, la compagnie pétrolière nationale émirienne a en outre confirmé lundi l’avancement à 2027 de son objectif d’augmentation de capacités à de 4 à 5 Mbj. Dans ce contexte, et malgré les signes de ralentissement de la demande en Chine, il n’est pas certain que l’Arabie saoudite puisse faire jouer une nouvelle fois l’argument de la solidarité entre producteurs.

L’émergence d’un nouvel équilibre instable sur le marché n’est donc pas à exclure. Un accord sur le “cap” serait en effet un pas vers la formation d’un cartel de consommateurs capable de répondre à un cartel de producteurs en voie de fragilisation, l'OPEP+. Auquel cas, nous aurions des chances de nous retrouver face au dilemme du prisonnier et d’aboutir à des équilibres sous-optimaux : des acheteurs tentant d’imposer des prix bas, avec des effets de rationnement de l'offre, et des producteurs limitant leur production avec des effets inflationnistes...

Vers un changement des rapports de force ?

 

 

Graphique de la semaine

Stratégie de monétisation des actifs d'Adnoc depuis 2017 (Sources : ADNOC, ADX, SER)

La compagnie pétrolière d'Abou Dabi a annoncé qu'elle introduirait en Bourse l'année prochaine une partie de ses activités gazières

adnoc

 

 

 

Pétrole et gaz

Alors que le Brent s’échangeait au plus haut vendredi juste en-dessous des 87 USD le baril, il a enregistré un fort recul avec un point bas sous les 81 USD lundi. Aux Etats-Unis, le WTI a atteint son plus bas depuis le 27 décembre 2021 (à 73,6 USD). Le Brent s’est redressé depuis et a dépassé 87 USD ce jeudi 1er décembre.

Côté demande, la poursuite des manifestations en Chine autour de la politique zéro-Covid pèse négativement sur les perspectives de demande du premier importateur de brut au monde. La dégradation du PMI, publié mercredi matin, à 47,1 (PMI composite industries et services), n’arrange pas la situation. En Europe, les discussions autour du plafonnement du prix du pétrole russe n’ont pas encore abouti. La Commission proposait initialement une fourchette entre 65 et 70 USD, désormais 62 USD. Ce niveau reste toutefois trop élevé selon plusieurs pays d’Europe de l’Est. Le brut de l’Oural s’échange actuellement autour de 52 USD. Le plafonnement doit entrer en vigueur le 5 décembre.

Compte tenu de ces éléments d’incertitudes, les marchés sont dans l’attente de la réunion de l’OPEP+, la première depuis l’annonce des coupes de 2 Mbj début octobre, qui doit se tenir le 4 décembre. La faiblesse des prix et les perspectives négatives en Chine accroissent la probabilité que l’alliance annonce une nouvelle coupe. Cela implique toutefois de mettre tous les grands producteurs d’accord. Et il n’est pas certain que l’Arabie saoudite puisse faire jouer une nouvelle fois l’argument de la solidarité entre producteurs. Les Emirats notamment viennent de confirmer l’avancement à 2027 de leur objectif d’augmentation de capacités (voir ci-après) et ont distillé des messages d’avertissement ces dernières semaines (fuite sur la négociation de Sheikh Tahnoon en amont de la décision d’octobre et nouvelles rumeurs de sortie de l’OPEP). Rendez-vous à Vienne dimanche.

Région 

Dubai et Abou Dabi ont été classées parmi les dix villes les “meilleures” pour les expatriés selon le réseau Internations. Les deux villes émiriennes se classent respectivement deuxième et neuvième. Parmi les cinquante localisations évaluées, on trouve Mascate et Doha, aux 23ème et 24ème places, suivies par Riyad (28ème). Koweït et Manama ne sont pas classées. La ville en tête est Valence en Espagne. Paris est en bas du classement à la 48ème place.

Le FMI a rendu public un rapport sur la situation économique du CCEAG préparé pour une réunion avec les ministres des finances de la zone qui s’est tenue à Riyad en octobre. Selon les économistes du Fonds, le CCEAG a réussi à absorber rapidement l’impact de la pandémie et bénéficie actuellement d’une conjoncture mondiale très favorable avec la montée des prix du pétrole. Des risques existent néanmoins : le ralentissement économique mondiale pourrait peser dès 2023 sur l’activité. Le FMI recommande de profiter des marges de manœuvre financière actuelle pour accélérer les réformes avant que la situation ne se retourne.

Arabie Saoudite

Le prince héritier Mohammed bin Salman bin Abdulaziz, a présenté lundi 28 novembre le plan directeur de l'aéroport international King Salman, qui devra renforcer la position de Riyad en tant que centre logistique mondial et stimuler le transport, le commerce et le tourisme. L'aéroport international King Salman devrait être l'un des plus grands aéroports du monde, couvrant une superficie d'environ 57 km2, permettant six pistes parallèles et incluant les terminaux existants portant le nom du roi Khalid. Il comprendra également 12 km2 d'installations de soutien aéroportuaire, d'installations résidentielles et récréatives, de commerces de détail et d'autres biens immobiliers logistiques. L'aéroport vise à accueillir jusqu'à 120 millions de voyageurs d'ici 2030 et 185 millions de voyageurs, avec une capacité de traitement de 3,5 millions de tonnes de fret, d'ici 2050.

Les actions de la Saudi National Bank (SNB) ont atteint leur plus bas niveau depuis mars 2021, à 13,7 USD le 28 novembre. L'action a chuté de 1%, avec un volume échangé d'environ 3 millions d'actions jusqu'à présent. Pour rappel, la National Commercial Bank (NCB) a été cotée à la Bourse saoudienne (Tadawul) en 2014. Elle a fusionné avec Samba Financial Group en avril 2021, sous le nom de "Saudi National Bank", avec un capital de 11,9 Mds USD.

Les 10 premières banques d'Arabie saoudite ont enregistré une forte croissance de leur rentabilité, le bénéfice net ayant augmenté de 9,3% en glissement trimestriel, ce qui s'est traduit par un rendement des capitaux propres de 14,8% au troisième trimestre de 2022. La rentabilité a été soutenue par une hausse du revenu total des intérêts de 15,9% par rapport au trimestre précédent et par une baisse des charges de dépréciation de 15,4% par rapport au trimestre précédent.

Selon Riyad Bank, l'économie de l'Arabie saoudite connaitra une expansion robuste en 2022 et devrait atteindre un taux de croissance du PIB en année pleine de 8,9%, soit un plus haut depuis 2011. Le principal moteur de la croissance sera le secteur pétrolier, avec une prévision de croissance de 15,7% en 2022, soit le plus fort taux de croissance annuel depuis 2003. L'économie non pétrolière de l'Arabie saoudite, qui est en pleine expansion avec une prévision de croissance de 5,2% en 2022, devrait croître de 4,3% l'année prochaine. En 2023, la production pétrolière devrait globalement se consolider après les forts gains enregistrés cette année, avec une production moyenne de 10,7 millions de barils par jour (mbd) contre 10,6 mbd en 2022. En conséquence, selon les prévisions de la banque saoudienne, la croissance du PIB du secteur pétrolier devrait être de l'ordre de 1,2%.

La participation économique des femmes en Arabie saoudite augmente de 35,6% – Le ministre des ressources humaines et du développement social, Ahmed Bin Sulaiman Al-Rajhi, a confirmé que la participation économique des femmes a connu une augmentation de 35,6%. Il a noté que l'augmentation de la participation économique des femmes est le résultat des efforts nationaux fournis par le secteur privé pour employer des Saoudiens.

L'usine Ceer sera construite dans la ville économique de Jeddah dans le cadre d'un accord de 96M USD – Emaar Economic City a annoncé la vente d'un terrain industriel à Ceer National Automotive Co. pour la construction d'une usine de véhicules électriques. La transaction a été évaluée à 95,53M USD (359,04M SAR). Le site situé dans Industrial Valley près du King Abdullah Port à KAEC s'étendra sur plus d'un million de mètres carrés.

La deuxième phase de l'essai des transports publics bientôt dans la province de l'Est de l'Arabie saoudite – La mairie de la province de l'Est a annoncé le lancement imminent de la deuxième phase de l'essai du projet de bus de transport public pour la métropole de Dammam et le gouvernorat de Qatif. La première phase a été lancée le 1er octobre par la Saudi Public Transport Company (SAPTCO). Le maire de la province a déclaré que la deuxième phase de l'essai comprendra l'accueil des passagers sur la deuxième voie - Khobar Nord ; la septième voie - Aéroport Dammam King Fahd, et la huitième voie - Dammam Second Industrial City. Les stations et les points de rassemblement des passagers sont fixés de manière permanente pour ces trajets.

Le sommet mondial de la WTTC va investir 10 Md USD dans le tourisme saoudien – Lors de la 22ème édition du sommet mondial de la WTTC, le Conseil mondial du voyage et du tourisme a révélé son intention d'investir plus de 10 Md USD dans l'environnement touristique attractif de l'Arabie saoudite. Le ministre saoudien du tourisme, Ahmed Al-Khatib, a insisté sur la nécessité d'unir les efforts de la communauté internationale pour trouver des solutions aux défis auxquels le secteur est confronté, en soulignant les progrès réalisés par son pays pour développer l'industrie du tourisme et atteindre des niveaux élevés de flexibilité et de durabilité.

Bahreïn

Standard & Poor’s a relevé sa perspective pour Bahreïn de stable à positive, mais maintenu sa note de crédit à B+. L’agence de notation se fonde sur l’amélioration des finances publiques du pays à la suite de l’augmentation des prix du pétrole depuis l’année dernière et de la hausse des recettes non pétrolières (la TVA a doublé le 1er janvier 2022). Elle prédit une croissance de 4,8 % cette année, puis de 2,5 % par an de 2023 à 2025. Des six pays du GCC, le Bahreïn est celui qui est le plus faiblement noté par les agences de notation.

Le ministère des Transports et des Télécommunications a lancé un appel d’offres pour une étude préliminaire sur la construction d’un nouvel aéroport international. Quatre sociétés ont répondu : Dar Al Handash, APDi, Netherlands Airport Consultants et Hill International. Les autorités ont précisé qu’il s’agissait d’un projet à long terme. Bahreïn International Airport (BIA) a très récemment bénéficié d’une expansion importante qui a coûté 1,1 Md USD. Inauguré en janvier 2021, l’extension a porté la capacité de l’aéroport à 14 millions de passagers par an.

Emirats arabes unis

Le conseil d’administration d’Adnoc s’est réuni lundi 28 novembre. Présidé par l’émir d’Abou Dabi et président des Emirats, Sheikh Mohammed bin Zayed, le conseil a confirmé les principales orientations stratégiques du groupe : augmentation de la production (5 Mbj d’ici 2027), diversification et transition vers la neutralité carbone. Le groupe a annoncé 150 Md USD d‘investissements pour les cinq prochaines années, la consolidation d’une partie des activités gazières et leur introduction en Bourse en 2023, la création d’un vertical Bas carbone et croissance international chargé des initiatives liées à la transition et aux énergies renouvelables. Les Emirats disposent des sixièmes réserves de pétrole au monde et des septième réserve de gaz.

Les Emirats célèbrent leur fête nationale le 2 décembre. Comme souvent, la fête a été précédée d’annonces qui réaffirment les ambitions du pays et la vision de ces leaders. Cette année, doit avoir lieu également le lancement du véhicule lunaire Rashid Rover, qui illustre les réalisations du pays dans le domaine spatial.

IHC finalise son rapprochement avec Infinity Wave Holding qui devient un actionnaire stratégique du conglomérat. IHC a émis 372 millions d’actions nouvelles transmises à Infinity en échange de ses participations dans Alpha Dhabi Holding, Multiply Group et Al Seer Marine. Ces trois sociétés sont des filiales d’IHC et sont cotées à la Bourse d’Abou Dabi (ADX). IHC est la première capitalisation d’ADX.

Faisant suite à l'accord de partenariat de 4Md EUR signé entre le fonds souverain ADQ et la Grèce plus tôt cette année, l'Abu Dhabi Wealth Fund d'ADQ a investi dans la start-up grecque Blueground. Le montant de l'investissement n'a pas été rendu public. Cette start-up axe son activité sur la location d'appartements meublés à court terme et ambitionne de mener ses activités dans plusieurs pays.

Koweït

Un rapport récent publié par le magazine MEED déclare que le Koweït a des projets d’énergie propre et bas carbone d’une valeur de 6,3 Md USD en cours de mise en œuvre. Le pays ne dispose actuellement que de 0,5% de la capacité d’énergie propre installée, rapporte Al-Qabas. Le rapport indique également que l’optimisme semble être de mise dans les futurs projets d’énergie renouvelable au Koweït et dans les autres pays de la région, y compris les projets d’hydrogène bleu et vert, avec des projets d’une valeur totale de 54,1 Md USD, soit 1,8% du PIB régional, qui ont dépassé la phase d’étude, dont 31,5 Md USD sont en phase d’appel d’offres.

L’Autorité publique des routes et des transports (PART) a déclaré que le coût des projets actuellement en cours de conception et à mettre en œuvre au cours des 15 prochaines années s’élève à plus de 16 Md USD (5 Md KWD). Les sources ont indiqué que la PART examine actuellement l’état d’avancement des différents projets pour établir un nouveau calendrier de déploiement en fonction de leurs priorités. Les sources ont indiqué que l’ensemble de ces projets, dont le plus important est le projet ferroviaire, sont actuellement en phase de conception. La conception complète du chemin de fer a déjà été envoyée à l’Agence centrale des marchés publics, ainsi que le projet de routes de Raqqa Est, qui comprend la mise en œuvre de routes de service pour la région qui devrait commencer l’année prochaine.

Le nouveau gouvernement a adopté son programme d’action quadriennal lundi 28 novembre. Ce programme prévoit des réformes « massives » en matière économique, politique et sociale, mais tous les détails ne sont pas encore connus. Le gouvernement envisagerait notamment d’introduire une taxe sur les sociétés, de réduire le nombre d’expatriés et de revoir le système électoral. Avant même que ce programme ne soit formellement soumis au Parlement, plusieurs députés ont fait savoir qu’ils s’opposeraient à toute hausse des prélèvements. Depuis la mort de l’émir Sabah Al Sabah en 2020, le Koweït fait face à un blocage politique qui a empêché toute réforme majeure et placé le pays pendant quelques mois au bord du défaut de paiement.

Le gouvernement du Koweït au cours du prochain exercice 2023/2024 prévoit de dépenser environ 955,4 millions de dinars pour 129 projets de développement. Le plan de développement indique que la liste comprend 114 projets en cours des années précédentes, environ 15 nouveaux projets de développement comprenant le recrutement de travailleurs qualifiés, et une plate-forme unifiée pour l’échange de données entre les agences gouvernementales et 5 parkings souterrains à plusieurs étages, en plus d’un hôtel et d’un théâtre ouvert dans la région d’Al-Mubarakiya.

Oman

L’agence de notation Standard and Poor's (S&P) a relevé la notation souveraine d’Oman, de « BB- » à « BB », avec une perspective stable. L’agence anticipe un excédent budgétaire à hauteur de 5,8% du PIB en 2022.

Selon les données du Centre national pour les statistiques et l’information (NCSI), l’inflation a progressé de +3% sur les dix premiers mois de 2022 en glissement annuel. Dans le détail, cette hausse générale des prix a été principalement alimentée par l’augmentation du prix de la nourriture (+5,2%), en particulier l’huile (+15,3%) et les fruits (+6,8%).

Les autorités omanaises ont lancé un appel à manifestations d’intérêt en vue de la construction d’une route à péage dédiée aux véhicules lourds entre Salalah et Thumrait (67 km). La date limite de dépôt des offres est fixée au 19 décembre 2022.

Qatar

QatarEnergy a signé deux contrats long-terme pour l’exportation de GNL vers l’Allemagne. En présence de leurs dirigeants respectifs, QatarEnergy et ConocoPhillips ont signé deux contrats de vente et d’achat (SPA) pour l’exportation de jusqu’à 2 Mt/an de GNL à destination du terminal de Brunsbüttel en Allemagne à partir de 2026 et pour une durée d’au moins quinze ans. Le GNL proviendra des deux co-entreprises de QatarEnergy et ConocoPhillips sur les projets North Field East et North Field South. Pour mémoire, l’Allemagne ne possédait jusqu’à peu aucun terminal de regazéification tandis que celui de Brunsbüttel, situé à proximité de Hambourg, devrait être opérationnel en 2026 pour une capacité totale de 5,8 Mt/an et pourrait également servir à la production d’hydrogène.

Qatari Sports Investment, filiale du fonds souverain qatarien, est en discussion pour céder jusqu’à 15% des parts dans le PSG, ciblant une valorisation de 4 Mds EUR. QSI échange avec des fonds depuis l’été afin de céder une part minoritaire, affichant l’objectif d’apporter davantage d’expertise commerciale au club. Pour rappel, le club parisien avait été racheté au fonds Colony Capital pour 70 M EUR en 2011. Arès avoir investi massivement dans les joueurs (dont 1,6 Mds USD dans les transferts), le club a dégagé 558 M EUR de revenus essentiellement commerciaux en 2021.

Selon une source proche du gouvernement, le Qatar réexaminerait ses investissements présents et futurs à Londres après que l'autorité des transports de la capitale a exclu les publicités de l'Émirat dans ses bus, taxis et métros. Cette exclusion fait suite à l'annonce faite par le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, en 2019, d'interdire les publicités et les partenariats avec les pays dont les lois criminalisent l'homosexualité. Cette interdiction a effectivement commencé cette semaine pour le Qatar, alors que les publicités de ses voisins saoudiens et émiriens n'ont pas totalement cessé, amenant l'émirat à critiquer ce qu'il considère comme une politique de deux poids, deux mesures. Cette même source proche des dirigeants qatariens affirme que la décision de Londres n'affectera pas ses relations avec le gouvernement conservateur au pouvoir au Royaume-Uni. Pour mémoire, la QIA avait déclaré en mai dernier qu'elle souhaitait investir 10 milliards de dollars au Royaume-Uni au cours des cinq prochaines années (technologie, santé, infrastructures, énergies vertes). Le QIA possède déjà 40 milliards de dollars de stocks au Royaume-Uni, dont une grande partie à Londres (Shard, Harrods, Savoy Hotel...) et dans l’immobilier.

Le producteur qatarien de produits laitiers Baladna explore des opportunités d’investissements en Ouzbékistan et en Algérie. Baladna a ainsi signé un MoU avec le ministère ouzbèke des investissements et du commerce extérieur portant sur la production et la transformation de lait frais et de produits laitiers, tandis qu’une délégation de Baladna a visité la wilaya d’El Bayadh en Algérie pour y évaluer le potentiel de production de fourrage et d’élevage de vaches laitières.