Si les données récentes confirment la tendance d'une hausse des départs de Français vers l'étranger depuis une quinzaine d'années, les taux d'émigration observés pour la France demeurent cependant parmi les plus faibles de l'OCDE. Les tranches d’âge actif sont surreprésentées parmi les émigrés français, et ces derniers apparaissent en moyenne plus éduqués que les natifs restés en France. L'écart entre les niveaux d'éducation de ces populations s’est par ailleurs accentué sur la période.

 

Si les données récentes confirment la tendance d'une hausse des départs de Français vers l'étranger depuis une quinzaine d'années, les taux d'émigration observés pour la France demeurent parmi les plus faibles de l'OCDE. L'émigration française se fait pour 85 % vers d’autres pays de l'OCDE, les États-Unis, l'Espagne, la Belgique et le Royaume-Uni concentrant en effet près de la moitié de ces expatriés.

Les tranches d'âge actif sont par ailleurs surreprésentées parmi les émigrés français, au détriment des couches plus jeunes et plus âgées de la population. Certains pays de destination se distinguent cependant par une plus forte présence de jeunes immigrés, comme l'Irlande, qui comptait 21 % d'expatriés français âgés de 15 à 24 ans en 2015-2016, ou le Royaume-Uni (19 %). À cet égard, bien que le phénomène reste relativement faible en comparaison internationale, la mobilité des étudiants français a progressé sur la période récente, essentiellement au profit de destinations géographiquement et culturellement proches (Europe, pays francophones).

Les émigrés sont en moyenne plus éduqués que les natifs restés en France, et l'écart entre les niveaux d'éducation de ces deux populations s’est accentué au cours des quinze dernières années. Au total 6 % des personnes nées en France et diplômées du supérieur résidaient en 2015-2016 dans un autre pays de l'OCDE, contre 2 % pour les personnes les moins éduquées. Parmi les émigrés nés en France, les diplômés du supérieur sont particulièrement surreprésentés dans quelques pays de résidence, notamment aux États-Unis, au Canada ou au Royaume-Uni. Dans l'ensemble cependant les taux d'émigration de ces Français qualifiés restent modestes, en particulier par rapport à certains pays européens comme l'Allemagne, le Royaume-Uni ou le Portugal. 

 

TE-275 

 

 

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+ Autres publications à consulter sur le sujet :

  • d’Aiglepierre R., et al. (2020), "A global profile of emigrants to OECD countries: Younger and more skilled migrants from more diverse countries", OECD Social, Employment and Migration Working Papers, No. 239, OECD Publishing, Paris,
    https://doi.org/10.1787/0cb305d3-en
  • OCDE (2020), Perspectives des migrations internationales 2020, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/6b4c9dfc-fr

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