Afrique du Sud : réponse budgétaire et politique monétaire non conventionnelle face à la crise

Le Président C. Ramaphosa a annoncé un ensemble de nouvelles mesures budgétaires afin d’endiguer l’épidémie du Covid-19, pour un coût total de 0,2 point de PIB, ainsi que le confinement de la population et l’arrêt des activités non essentielles à partir du 27 mars. Ces mesures comprennent notamment un filet de sécurité pour soutenir les travailleurs du secteur informel, l’extension des ayant droits aux allocations chômage, ainsi que des mesures d’étalement et de réduction du paiement de différentes taxes et cotisations. Un fonds de soutien aux entreprises en difficulté a par ailleurs été créé. Compte tenu du contexte budgétaire contraint (prévision de déficit public supérieur à 6 % avant la crise), le fonds de solidarité pour les secteurs de la santé et les populations vulnérables sera financé par des dotations publiques et privées. Afin d’accroitre les liquidités sur le marché, la Banque Centrale sud-africaine (SARB) a annoncé la mise en œuvre d’un programme d’assouplissement quantitatif (« Quantitative Easing ») consistant en l’achat d’obligations souveraines sur le marché secondaire. Le montant des rachats et la maturité des titres sélectionnés se feront à la discrétion de la SARB. Ces mesures s’ajoutent à la baisse du taux directeur de 100 pdb (à 5,25  %), ainsi qu’aux différentes mesures d’assouplissement monétaire annoncées la semaine précédente.

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