Extrait de l'Editorial :

Les termes du dilemme sont aussi simples que radicaux: entrant dans sa 25è année, depuis les accords de Marrakech, l’OMC doit se réinventer ou risquer de finir en coquille vide.

 Ses trois fonctions vitales sont désormais –presque- à l’arrêt. « L’exécutive » (gestion des accords): les pays membres s’affranchissent trop de leurs obligations de transparence et ne parviennent que rarement à la résolution amiable de leurs difficultés dans la mise en œuvre. La «législative» (négociation des accords) : sans traité vraiment significatif conclu depuis 25 ans, le corpus actuel des règles commerciales ne suffit plus pour embrasser les réalités nouvelles, de l’économie digitale, des chaines de valeur internationales, du capitalisme d’Etat. Le règlement des différends est durablement affaibli par la récente neutralisation de son organe d’appel, auquel les Etats-Unis reprochent fondamentalement un « suractivisme », venu inopportunément compenser les défaillances des deux premières fonctions...