Le PIB par habitant résulte de la productivité horaire du travail et de la quantité de travail moyenne fournie par habitant.

Le PIB par habitant résulte de la productivité horaire du travail et de la quantité de travail moyenne fournie par habitant. Cette dernière dépend à son tour du  nombre d'heures travaillées chaque année par les actifs en emploi, du niveau du chômage, et du taux d'activité, qui reflète entre autres la durée de la vie active, entre l'âge d'entrée et de sortie du marché du travail.

Depuis 2005, les évolutions du nombre total d'heures travaillées par l'ensemble des travailleurs ont soutenu la croissance en Allemagne bien davantage qu'en France.

Selon certaines comparaisons internationales, la durée annuelle moyenne travaillée par salarié est plus faible en France que dans les autres pays européens. En effet, sur une semaine travaillée type, la durée habituelle hebdomadaire de travail des Français est au niveau de la moyenne européenne, mais depuis la réduction du temps de travail à 35 heures hebdomadaires au début des années 2000, la France se distingue par un nombre annuel de droits à jours de congés plus important que dans les autres pays.

Le taux d'activité relativement faible en comparaison internationale s'explique en partie par une sortie du marché du travail en fin de carrière plus précoce en France. Comme les Français n'entrent pas plus tôt sur le marché du travail, ceci accentue l'écart des durées travaillées sur l'ensemble du cycle de vie.

Un actif occupé sur six en France exprime le souhait de travailler davantage en 2017. Il s'agit avant tout de salariés à temps partiel, et notamment ceux qui se déclarent en temps partiel « subi ». Une proportion significative de salariés à temps complet (13 %) déclare également vouloir travailler davantage. Ces salariés ont une rémunération plus faible et un niveau de diplôme moins élevé que la moyenne et sont plus souvent en contrat à durée déterminée (CDD) ou en contrat saisonnier.

Certaines mesures récentes pourraient à terme favoriser l'augmentation du temps de travail en France. Plusieurs textes récents, en particulier les lois du 8 août 2016 et du 29 mars 2018,  ont donné des marges de manœuvre aux entreprises pour moduler le temps de travail, recourir davantage aux heures supplémentaires et complémentaires, et répondre ainsi aux fluctuations d'activité de l'entreprise. Les dernières réformes des retraites encouragent le recul progressif de l'âge moyen de départ à la retraite, et devraient ainsi augmenter la durée travaillée sur le cycle de vie.

Trésor-Éco n° 239