Dans une déclaration conjointe avec le Président Trump, à l’issue de sa visite à Washington D.C, le Président brésilien Jaïr Bolsonaro a annoncé son accord pour que son pays «commence à renoncer» aux bénéfices du traitement spécial et différencié des pays en développement dans les négociations à l’OMC. Cette position très innovante, rompt avec le consensus traditionnel des pays en développement contre toute différentiation entre eux et rejoint l’initiative pionnière prise en septembre dernier par le «Taipei Chinois» dans la même direction. Elle répond à un appel pressant des Etats-Unis, exprimé en particulier lors de la dernière réunion du conseil général de l’OMC pour que les pays en cours d’accession à l’OCDE renoncent à leur statut de PED à l’OMC. Comme évoqué dans nos « brèves de l’OMC » de février dernier (voir édito), cette annonce brésilienne pourrait représenter une rupture, peut-être de portée historique, en tous cas très favorable à la dynamique de réforme de l’OMC portée par l’Union Européenne.