La préparation du Brexit se déroule globalement à l’OMC sous un scenario de routine : l’Union européenne et le Royaume-Uni ont chacun transmis à l’OMC des modifications de leur liste d’engagement concernant leurs quotas tarifaires. Comme il est fréquent dans le cas de telles modifications, les principaux partenaires de l’Union européenne et du Royaume Uni ont exprimé différentes critiques face à ces propositions et engagé des négociations en vue de l’obtention de compensations. Il en va de même dans le domaine des services, où trois pays ont demandé au Royaume-Uni des précisions afin de préserver leurs intérêts commerciaux face au Brexit. Les conditions de sortie du RU restent toutefois entachées d’une forte incertitude. L’accord de retrait négocié fin 2018 prévoit en effet une période de transition durant laquelle le RU continue de faire partie de l’Union douanière européenne, ce qui laisserait les choses à court-terme inchangées et permettrait d’envisager des délais de négociation relativement longs. Il en irait différemment en cas de «no deal» confirmé : les nouveaux quotas tels que notifiés à l’OMC seraient d’application immédiate, pouvant rendre nécessaire d’accélérer les négociations.