L'investissement dans l'éducation présente des gains majeurs à long terme pour les individus qui en bénéficient, pour l'économie et pour la société en général.

L'investissement dans l'éducation présente des gains majeurs à long terme pour les individus qui en bénéficient, pour l'économie et pour la société en général. Toutefois, l'efficacité de l'intervention publique dans ce domaine est inégale au regard de l'objectif de former des citoyens en mesure de vivre de leur travail.

Le progrès technique et la mondialisation accroissent la demande de qualification mais aussi l'incertitude sur les capacités demandées à l'avenir. Des compétences en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques aident à s'adapter aux évolutions rapides, mais aussi de solides compétences générales et socio-comportementales (soft skills, telles que la persévérance, la capacité à innover et la capacité à coopérer).

Prises dans leur ensemble et au regard de l'indicateur de performance PISA, l'efficience des dépenses d'éducation en France apparaît proche de la moyenne OCDE, mais nettement inférieure aux pays les plus efficients (en particulier la Finlande). Les dépenses moyennes sont proches de la moyenne OCDE, mais présentent une structure atypique au détriment de l’école primaire. Les résultats se sont dégradés depuis le début des années 2000, et la France est le pays où les différences de résultats aux tests PISA sont les plus marquées selon l'origine sociale.

D'après la littérature empirique, les enseignants, et en particulier les pratiques pédagogiques, jouent un rôle déterminant dans les résultats scolaires des élèves. Or selon les comparaisons internationales, les enseignants français se déclarent relativement moins bien formés, en particulier en mathématiques, et l'attractivité du métier a sensiblement reculé.

Au-delà de la réduction de la taille des classes actuellement mise en œuvre dans l'éducation prioritaire, l'accent pourrait être mis sur l'amélioration de la qualité de l'enseignement afin d'améliorer l'efficience de la dépense publique, en particulier dans le primaire. Cela pourrait passer par un renforcement de l'attractivité du métier, mais aussi par un renforcement de la formation des enseignants, à leurs disciplines et à la pédagogie.

 Trésor-Éco n° 235