La directrice générale du Trésor a participé au comité du développement, en présence du président de la Banque mondiale M. Jim Kim

Les assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) se sont déroulées du 10 au 13 octobre à Bali, en Indonésie.

Ces Assemblées se sont déroulées dans un climat multilatéral encore incertain et marqué par une conscience plus forte des vulnérabilités. Les perspectives économiques d’automne du FMI ont confirmé une revue à la baisse de la croissance mondiale et une confirmation des vulnérabilités déjà identifiées lors de précédentes réunions internationales (G20 de Buenos Aires en juillet, réunions de printemps du FMI en avril). Le FMI a notamment mis l’accent sur le maintien de tensions en matière commerciale et les risques pesant sur les pays émergents liés à l’endettement et à la normalisation de la politique monétaire américaine.

La délégation française, conduite par la directrice générale du Trésor, Odile Renaud-Basso, a pu échanger avec de nombreux interlocuteurs en vue de la présidence française du G7 de 2019, autour notamment de la résilience du système financier face aux risques et aux crises, de montée de l'endettement dans les pays les plus pauvres et des dossiers européens du moment.

La directrice générale du Trésor a introduit les débats lors de la session du G20 consacrée à l’architecture financière internationale. Cette session a été l’occasion de rappeler le contexte actuel de remontée de l’endettement des pays pauvres et de souligner les progrès réalisés sur le plan du financement du développement. Elle a aussi été l’occasion de présenter le rapport sur la gouvernance financière mondiale de l’Eminent Persons Group, dirigé par le vice-premier ministre singapourien Tharman Shanmugaratnam, dont les propositions devraient mises à l’étude l’an prochain en G20.

D’autres initiatives multilatérales telles que le Compact with Africa, dont le G20 souhaite qu’il puisse affirmer son impact et ses résultats concrets, et l’agenda pour le renforcement du financement des infrastructures ont également été soutenues collectivement.

Dans les différents échanges bilatéraux et multilatéraux, la délégation française a rappelé son attachement, dans le contexte de discussion en cours sur la 15ème revue des quotes parts, à un maintien a minima du niveau actuel de ressources du FMI.

Les réunions de la Banque mondiale ont en particulier porté sur le rapport 2019 sur le développement mondial, dédié aux mutations du monde du travail, en soulignant la nécessité d’investir davantage dans le capital humain. La Banque mondiale a également lancé son « indice de capital humain », un classement des pays selon le niveau d’éducation et de santé reçues par leurs populations, pour leur permettre d’atteindre leur croissance potentielle.

La directrice générale du Trésor a participé à un déjeuner sur la finance-climat, en présence du secrétaire général des Nations Unies et du président de la Banque mondiale, pour faire le point sur la mobilisation des responsables économiques et financiers en faveur de la lutte contre le changement climatique, à quelques mois de la COP 24. Elle a appelé à un renforcement de la gouvernance du Fonds vert pour le climat, suivie en cela par plusieurs autres membres, le secrétaire général des Nations Unies indiquant en conclusion la nécessité d’un Fonds vert qui fonctionne.

 

Crédit photo Banque mondiale