Au terme du T3 2017/18, le solde de la balance des paiements affiche un excédent de 11 Mds$, à un niveau équivalent au T3 2016/17. La nette contraction du déficit du compte courant compense en partie la baisse de l’excédent du compte de capital et financier.

En glissement annuel, le déficit du compte courant s’est contracté de 7,2 Mds$ à l’issue du T3 2017/18 (-57,5% de 12,5 à 5,3 Mds$ soit 2,1% du PIB), ce qui s’explique notamment par l’augmentation de 138% du surplus de la balance des services (3,3 à 7,8 Mds$) tiré par :

  • la reprise du tourisme, avec des recettes multipliées par 8 et enregistrant un excédent de 5,5 Mds$ (651 M$ l’année précédente).
  • les revenus du Canal de Suez qui ont augmenté de 11,9% à 4,2 Mds$ contre 3,7 Mds$ au T3 2016/17.

De même, les transferts nets ont augmenté de 23,2% passant de 15,9 à 19,5 Mds$, intégralement portés par les transferts privés des travailleurs émigrés égyptiens en provenance du Koweït, d’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis.

Le solde de la balance commerciale, traditionnellement déficitaire, s’est légèrement contracté de 1,3% à 28 Mds$ (28,4 Mds$ au T3 2016/17) à la faveur d’une augmentation des exportations de marchandises pétrolières (+29,2% à 6 Mds$) et non-pétrolières (+12,9% à 12,8 Mds$) plus importante que celle des importations (de 44,4 à 46,8 Mds$, soit une augmentation voisine de 5,5%). On notera l’augmentation des importations de pétrole de 10,2%, conséquence de l’augmentation des prix du baril, alors que les importations en volume ont baissé.

Le compte de capital et financier enregistre un solde excédentaire au terme du T3 2017/18 à 19 Mds$, en baisse nette (-29,9%) par rapport à l’année précédente (27,1 Mds$).

Pourtant, les investissements en portefeuille ont quasiment doublé (passant de 7,8 à 14,9 Mds$), confirmant le retour des investisseurs internationaux sur le marché des actions avec des achats nets de t-bills évalués à 11,7 Mds$.

En revanche, le flux des IDE s’est réduit de 7,7% à 6 Mds$ (contre 6,5 Mds$) dont plus de 50% (3,4 Mds$) sont orientés vers le secteur des hydrocarbures.

Enfin, alors que les engagements de la BCE vis-à-vis de l’extérieur s’élevaient au T3 2016/17 à 7,7 Mds$, elle a procédé à des remboursements à hauteur de 3,3 Mds$ au terme du T3 2017/18, expliquant en grande partie la baisse des « autres investissements », d’un excédent de 12,8 Mds$ à un solde négatif l’année suivante (-1,5 Mds$).