Le solde de la balance des paiements affiche un excédent de 5,6 Mds$ soit 2,2% du PIB au premier semestre 2017/18, en baisse par rapport au S1 2016/17 (7 Mds$). La nette contraction du déficit du compte courant compense en partie la baisse de l’excédent du compte de capital et financier.

En glissement annuel, le déficit du compte courant s’est contracté de 6 Mds$ au S1 2017/18 (-64% de 9,4 à 3,4 Mds$ soit 1,4% du PIB), ce qui s’explique notamment par la multiplication par 3 du surplus de la balance des services (1,8 à 5,3 Mds$) tiré par :

  • la reprise du tourisme, avec des recettes enregistrant un excédent de 3,8 Mds$ contre un déficit de 157 M$ l’année précédente.
  • les revenus du Canal de Suez qui ont augmenté de 10,1% à 2,8 Mds$ contre 2,5 Mds$ au S1 2016/17.

De même, les transferts nets ont augmenté de 29,5% passant de 10,1 à 13,1 Mds$, intégralement portés par les transferts privés des travailleurs émigrés égyptiens en provenance du Koweït, de l’Arabie Saoudite et des Emirats.

Le solde de la balance commerciale, traditionnellement déficitaire, s’est néanmoins contracté de 1,4% à 18,7 Mds$ (19 Mds$ au S1 2016/17) à la faveur d’une augmentation des exportations de marchandises pétrolières (+29,9% à 3,8 Mds$) et non-pétrolières (+9,7% à 8,2 Mds$) plus importante que celle des importations (de 29,5 à 30,8 Mds$).

En ce qui concerne le compte de capital et financier, il enregistre un solde excédentaire au S1 2017/18 à 10,4 Mds$ mais en net ralentissement (-44,4%) par rapport à l’année précédente (18,7 Mds$).

Pourtant, les investissements en portefeuille ont été multiplié par 40 (passant de 201 M$ à 8 Mds$), confirmant le retour des investisseurs internationaux sur le marché des actions avec des achats nets de t-bills évalués à 8,1 Mds$. A noter tout de même, que la décomposition trimestrielle laisse apparaître un net déséquilibre (7,5 Mds$ au T1 contre 0,5 Md$ au T2).

En revanche, le flux des IDE s’est réduit de 11,6% à 3,8 Mds$ (contre 4,3 Mds$) dont plus de 50% (2,1 Mds$) sont orientés vers le secteur des hydrocarbures.

Enfin, alors que la BCE avait augmenté massivement ses engagements vis-à-vis de l’extérieur au S1 2016/17 (+442% à 8,1 Mds$), elle a procédé à des remboursements à hauteur de 3,1 Mds$, expliquant en grande partie la baisse des « autres investissements », d’un excédent de 14,2 Mds$ à un solde négatif l’année suivante (-1,2 Mds$).

Evolution des principaux soldes de la balance des paiements (en M$)