ACTUALITES ECONOMIQUES

JAPON & COREE

Semaines des 2 et 9 avril 2018

jpkr 

Sommaire

Japon
  1. Evolutions macroéconomiques
  2. Relations commerciales et multilatérales
  3. Entreprises
Corée
  1. Evolutions macroéconomiques
  2. Relations commerciales et multilatérales
  3. Entrperises

Japon

1. Evolutions macroéconomiques

Le Japon prévoit d’introduire un nouveau statut de résidence pour les «stagiaires techniques» dès avril 2019, sous la pression des pénuries de main d’œuvre liées à la réduction de la population. Avec ce nouveau statut, les étrangers qui auront terminé leur programme de 5 années de stage technique sur le territoire japonais, seront  autorisés à rester 5 années supplémentaires, soit 10 ans au total moyennant une sortie du territoire entre les deux périodes de séjour. Avec ce statut et en réussissant un examen, les stagiaires pourront également être surclassés au statut de « professionnels hautement qualifiés », obtenant ainsi le droit de faire venir des membres de leur famille. L’instauration de ce nouveau statut est à la fois une demande des employeurs et des stagiaires techniques, elle vise aussi à remédier au manque de main d’œuvre, particulièrement chez les agriculteurs, les infirmières et les métiers de la construction. Source : Nikkei

 

2. Relations commerciales et multilatérales

infraEn vue de renforcer les exportations d’infrastructures japonaises vers l’Asie du Sud-Est, le gouvernement va faciliter les investissements des énergéticiens japonais dans des projets à l’étranger. Les maisons de commerce, dont principalement les Sōgō Shōsha, actuelles fer de lance du financement des grands projets d’infrastructures à l’étranger, vont désormais pouvoir vendre jusqu’à 20% de leurs parts. En raison de leur soutien financier par des entités liées au gouvernement telles que la JBIC ou la NEXI, les maisons de commerce avaient jusqu’ici l’interdiction de vendre leurs parts dans des projets d’infrastructure à l’étranger à des entreprises tierces afin d’empêcher leurs ventes à profit à des entreprises étrangères. Le gouvernement souhaite assouplir cette règle en autorisant la vente de ces parts à hauteur de 20%. Les entreprises comme Tepco pourront ainsi acquérir des parts de projets d’infrastructures électriques à l’étranger en continuant à faire porter une partie du coût de ces investissements lourds sur les maisons de commerce. Le déclin démographique dégradant les perspectives de croissance nationale, les entreprises sont en effet intéressées par une expansion à l’international. Le gouvernement souhaite également étendre son soutien à l’approvisionnement en carburant aux compagnies japonaises transportant du GNL ou construisant des terminaux GNL dans les pays consommateurs (et non plus seulement au Japon ou dans les pays producteurs). Source: Nikkei Asian Review

 

Le ministre dxiabees affaires étrangères chinois, Wang Yi, s’est rendu à Tokyo le samedi 14 avril pour une visite officielle de trois jours visant à reprendre le dialogue économique de haut niveau avec son homologue japonais Taro Kono. Cette visite marque le début d’une amélioration des relations entre les deux géants d’Asie, alors que ce dialogue était au point mort depuis près de 8 ans (dernière édition en août 2010 à Pékin). Les principaux sujets abordés concerneront les préoccupations partagées quant au risque de guerre commerciale suite aux évènements récents* et la préparation de la visite du Premier ministre Li Keqiang au Japon au mois de mai prochain pour le sommet trilatéral Chine-Japon-Corée. Le Japon chercherait également à discuter avec la Chine du prochain sommet réunissant les Etats-Unis et la Corée du Nord, la Chine jouant un rôle essentiel pour exercer des pressions effectives sur la Corée du Nord.  Les deux ministres des affaires étrangères se sont également mis d’accord dimanche 15 avril pour organiser des visites mutuelles des deux chefs d’Etats,  Shinzo Abe et Xi Jinping. La tenue du G20 à Osaka en juin 2019 pourrait être l’occasion de la venue du dirigeant chinois. Source : Nikkei, Japan Times

*Hausse des droits de douanes sur l’acier et aluminium par l’administration américaine, mesures de représailles chinoises sur les produits agricoles américains, suivis de contremesures américaines visant les produits technologiques chinois.

 

 3. Entreprises

 

rakutenRakuten a reçu l’autorisation du Ministère des Affaires Intérieures et des Communications (MIC) d’utiliser une bande de fréquence 4G afin de lancer son propre service téléphonique. Cette décision va lui permettre d’entrer dans le cercle très fermé des opérateurs télécoms au Japon. Les trois géants que sont NTT Docomo, KDDI et Softbank se partageant le marché, le groupe de e-commerce offrait jusque-là un service MVNO utilisant le réseau de NTT Docomo. Rakuten prévoit de lancer son offre en octobre 2018 avec des services 30% moins cher que ceux proposés actuellement. Sources : RakutenNikkei

 

Le Ministère des transports va mettre en place, à partir d’avril, une procédure de certification des systèmes de freinage automatique. Des systèmes de freinage d’urgence ont été installés dans 66,2% des véhicules standards produits en 2016 mais aucune procédure de certification n’existait pour garantir leur efficacité. Pour pouvoir être certifié (et ainsi être publié sur le site du ministère et en faire la publicité), le système de freinage automatique devra répondre à 3 conditions : 1. en cas de collision avec un véhicule en stationnement, la vitesse du véhicule en mouvement devra passer de 50kmh à 20kmh ou moins; 2. la collision doit être empêchée quand un véhicule roulant à 50kmh approche un véhicule roulant à 20kmh ; 3. le conducteur doit être prévenu par un son ou autre moyen 0,8secondes avant que le freinage automatique soit enclenché. Source : Asahi

 

Malgré les scandales qui ont touchés le secteur automobile, les ventes de nouveaux véhicules ont augmenté de 2,3% pour l’année comptable 2017 pour dépasser 5 M de véhicules. Cette augmentation a été tirée par une croissance de 8,1% des ventes de kei-car (petits véhicules spécifiques au marché japonais) alors que les ventes de véhicules autres que les kei-car ont diminué de 0,6%. D’après le secteur industriel, le regain d’intérêt pour les kei-car pourrait être lié aux scandales de falsifications des émissions CO2 de 2016. De plus, si Nissan, impliqué dans un scandale de non-respect dpsaes règles de contrôle a vu ses ventes baisser de 5%, Subaru, également touché par un scandale semblable mais spécialisée en kei-car, a connu une augmentation de ses ventes domestiques de 5,7%. 

A noter que les entreprises étrangères ont également bénéficié de ce regain d’activité avec une augmentation de 1,7% des nouveaux véhicules importés par rapport à l’année comptable 2016 pour atteindre un total de 9,1% des parts de ventes de nouveaux véhicules au Japon, les véhicules Citroën, Peugeot et Renault connaissant des augmentations respectives de 43,8%, 18,6% et 13,7% de leurs ventes. Sources : Mainichi, JAIA

Corée

1. Evolutions macroéconomiques et financières

Le elliottfonds Elliott Management annonce disposer d’une participation de 1 Md USD dans Hyundai Motor et veut influer sur la restructuration du groupe. Ce montant représente moins d’1,5% des actions des 3 principales filiales du groupe Hyundai Motor Group. Toutefois la filiale Hongkongaise du hedge fund américain Elliott Management pourrait mettre un coup de frein aux projets de transformation du groupe. Le fonds souhaite maximiser ses dividendes en profitant du fait que le groupe Hyundai n’ait pas précisé lors de l’annonce de son plan de restructuration comment il allait impacter les actionnaires. En 2015, Elliot Management avait ainsi porté plainte à plusieurs reprises auprès des autorités pour bloquer le projet de fusion de Samsung C&T et de Cheil Industries. Les analystes anticipent toutefois un effet positif sur la valeur des actions des entités du groupe Hyundai Motor suite à la demande d’Elliot d’améliorer la gouvernance de l’entreprise, d’optimiser la structure de son bilan et d’augmenter le retour sur investissement pour les actionnaires. Sources : Korea Joongang Daily, Pulse, The Korea Times

 

2. Relations commerciales et multilatérales

Les exportations françaises de charcuterie (HSCode 160241) vers la Corée ont fortement progressé lors de l’année 2017. Les exportations françaises de charcuterie vers la Corée, quasi-nulles jusqu’en 2016 (30 000 EUR et 2 tonnes), s’élèvent à 852 000 EUR en 2017 (116 tonnes). La France devient ainsi le 3ème fournisseur européen de la Corée pour la charcuterie, devant l’Allemagne (634 000 EUR) et l’Italie (720 000 EUR), mais nettement derrière le Danemark (11 M EUR) et l’Espagne (6,1 M EUR). Au niveau mondial, la France est par ailleurs devancée par l’Australie (2,2 M EUR) et les États-Unis, qui demeurent de loin le principal fournisseur de charcuterie de la Corée, avec 50,4 M EUR d’exportations en 2017. Les parts de marché de la France représentent 1,2 % du total des importations coréennes de charcuterie en 2017. La Corée demeure par ailleurs un client encore relativement mineur pour la France dans la charcuterie et occupe le 14ème client mondial (1,1 % du total). La Corée est cependant le premier client asiatique et le deuxième client non-européen de la France dans ce secteur (derrière le Gabon). Les exportations françaises de charcuterie vers la Corée ne représentent à ce stade qu’une partie négligeable des exportations françaises vers la Corée (moins de 0,1 %).

 

3. Entreprises

Le gouvernement chinoievs a exclu les véhicules électriques équipés de batteries coréennes de la liste des véhicules à énergies nouvelles éligibles aux subventions chinoises. Cette liste, publiée par le Ministère de l’Industrie et des Technologies de l’Information chinois, comprend 304 modèles de 94 constructeurs. Aucun modèle équipé d’une batterie coréenne n’a été sélectionné. Les entreprises coréennes de batteries lithium-ion n’ont que très peu de chance de pénétrer le marché chinois où les subventions représentent près de la moitié du prix des véhicules. Les relations commerciales entre la Chine et la Corée semblaient pourtant être pacifiées suite à la visite du conseiller d’Etat Yang Jiechi en Corée qui avait annoncé la levée prochaine de toutes les « mesures punitives » contre son voisin. Certaines entreprises qui avaient parié sur un apaisement rapide des tensions entre les deux pays se retrouvent ainsi en difficulté. SK Innovation Co. avait, par exemple, ouvert une branche en Chine en espérant la levée prochaine de l’embargo sur les batteries d’origine coréenne. Source : Pulse

 

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