Sommaire

  • Transports
    • ANA Holdings va investir près de 16 Mds USD dans des technologies de pointe et l’achat de nouveaux appareils aériens sur les cinq prochaines années
    • Honda Motor prend la tête des ventes internationales de petits jets d’affaires en 2017
    • Deux compagnies de transport maritime japonaises visées par des amendes anticartels de l’UE
    • Le Japon souhaite développer ses exportations de technologies aéroportuaires vers l’Asie
  • Énergie
    • Un rapport d’experts remis au Ministre des Affaires Etrangères japonais dénonce le retard du pays en matière d’énergies renouvelables
    • Sept entreprises japonaises s’associent pour soutenir le développement des énergies renouvelables décentralisées

    • Le gouvernement japonais va soumettre un projet de loi pour accélérer le développement de l’éolien en mer
  • Climat
    • Le gouvernement japonais adopte un projet de loi sur l’adaptation aux changements climatiques qui sera discuté au cours de cette session parlementaire
    • Le gouvernement japonais explore des solutions pour réutiliser le CO2 émis sur ses sites industriels
  • Ville & Construction
    • Daiwa House Industry devrait construire 1 700 condominiums en Chine
    • Une initiative publique-privée japonaise pour construire une ville intelligente au Vietnam

Transports

ANA Holdings va investir près de 16 Mds USD dans des technologies de pointe et l’achat de nouveaux appareils aériens sur les cinq prochaines années

Avions ANAANA Holdings a annoncé qu’elle réaliserait des investissements stratégiques à hauteur de 1,7 billions JPY sur les cinq prochaines années dans l’acquisition de technologies de pointe et de nouveaux appareils aériens afin d’améliorer ses capacités technologiques et d’étendre son réseau à l’international.

La compagnie vise des investissements à hauteur de 390 Mds JPY en FY2018 puis des investissements compris entre 310 et 355 Mds JPY annuels entre 2019 et 2022. Cela représente une hausse du niveau des investissements d’ANA Holdings de près de 30 %  sur la période FY2018 – 2022 par rapport aux cinq années précédentes. À titre de comparaison, son concurrent principal Japan Airlines – dont les investissements étaient limités par le gouvernement jusqu’au printemps dernier, suite à son sauvetage de la faillite par des fonds publics – n’investira en moyenne que 220 Mds JPY par an entre FY2018 et 2020.

En particulier, ANA Holdings devrait investir 200 Mds JPY par an dans des investissements directement liés à ses appareils aériens. En plus d’appareils Airbus A380 pour le transport de passagers, ANA devrait faire l’acquisition d’appareils Boeing 777 pour le fret entre le Japon et l’Amérique du Nord. Le reste des investissements sera dédié à l’acquisition de technologies pour réaliser des économies de main d’œuvre, comme la traduction automatisée, des combinaisons robotisées ou l’intelligence artificielle pour assister les centres d’appels et les véhicules autonomes au sein des aéroports.

L’objectif est de générer du profit à terme : d’ici FY2022, ANA vise une hausse de 27 % des ventes et de 38 % du résultat d’exploitation par rapport à FY2017, pour atteindre respectivement 2,45 billions JPY et 220 Mds JPY.

Source : Nikkei, 24 février

Honda Motor prend la tête des ventes internationales de petits jets d’affaires en 2017

HondaJetHonda Motor a annoncé avoir vendu 43 de ses petits jets d’affaires, le HondaJet, en 2017, le plaçant en tête des ventes mondiales de ce type d’appareils. Ce sont 20 appareils vendus de plus que l’an passé. Il devance ainsi son rival américain Cessna Aircraft.

Source : Nikkei, 22 février

Deux compagnies de transport maritime japonaises visées par des amendes anticartels de l’UE

La Commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager a annoncé la mise en œuvre de trois amendes distinctes pour un total de plus d’un demi-milliard d’euros. Ces amendes visent des groupes de transporteurs maritimes, de fournisseurs de bougies d’allumage et de fournisseurs de systèmes de frein, à hauteur respectivement de 395 M €, 76 M € et 75 M €.

L’amende visant les transporteurs maritimes punit le cartel formé pendant 6 ans par CSAV (Chili), “K” Line (Japon), MOL (Japon), NYK (Japon) et WWL-EUKOR (Suède/Norvège) sur les véhicules de transport en haute mer.

Les compagnies japonaises “K” Line et NYK sont affectées tandis que MOL, à l’origine du lancement d’alerte sur ce cartel, évite une amende de 203 M €.

Source : The Asahi Shimbun, 22 février

Le Japon souhaite développer ses exportations de technologies aéroportuaires vers l’Asie

Le Ministère de l'Intérieur et des Communications (MIC), en partenariat avec des fabricants d’équipements de télécommunication, envisage de développer l’exportation vers l’Asie du Sud-Est de systèmes aéroportuaires, tels que les systèmes de surveillance ou radars météorologiques. Suite à la commande de la Malaisie d’un système de gestion de sécurité, le développement des exportations de ce type vers le Vietnam et la Thaïlande est envisagé. Estimant que les entreprises japonaises sont avancées dans le domaine des systèmes électromagnétiques, le MIC souhaite que la norme japonaise devienne un standard en Asie.

Hitachi Kokusai Electric a ainsi vendu à la Malaisie son système de détection de corps étranger sur piste, qui sera d’abord introduit à l’aéroport de Kuala Lumpur puis dans une dizaine d’aéroports dans le pays. La Malaisie étudie en ce moment l’introduction du radar météorologique de Toshiba et prépare une démonstration de cette technologie. D'autres projets de démonstration concernent le système de surveillance des avions (JRC Nihon Musen au Vietnam) et le filtrage des ondes (Thaïlande). Parmi ces systèmes, certains ont été développés avec un soutien du MIC ou en coopération avec un institut de recherche tel que le NICT.

Avec un volume d’importations très élevé (notamment en téléphonie mobile), la balance commerciale japonaise en matière d’équipements de télécommunication reste déficitaire. Le MIC souhaiterait faire évoluer cette situation d’ici 2030.

Source : Nikkei, 23 février

Énergie

Un rapport d’experts remis au Ministre des Affaires Etrangères japonais dénonce le retard du pays en matière d’énergies renouvelables

Un panel d’experts composé de représentants d’ONG, think-tanks, leaders du secteur privé et experts financiers a remis au Ministre des Affaires Étrangères japonais, Taro Kono, un rapport dénonçant la politique japonaise en matière d’énergie. Ce rapport critique le retard de développement des renouvelables au Japon et dénonce sa politique de promotion des centrales à charbon ; il soutient par ailleurs que si le pays profitait de ses ressources énergétiques naturelles abondantes et réduisait sa dépendance aux carburants fossiles et à l’uranium importé, la sécurité énergétique du pays en serait accrue et une nouvelle économie domestique serait créée. Le rapport recommande au gouvernement de développer une nouvelle stratégie diplomatique autour de l’énergie et d’accentuer son soutien aux activités d’autres parties prenantes en la matière.

Sources : NHK World et The Japan Times, 19 février

Sept entreprises japonaises s’associent pour soutenir le développement des énergies renouvelables décentralisées

Panasonic Commercial Equipment Systems, Mitsui Bussan Foresight, Amita Holdings, NEC Capital Solution, Koyo Electric, Sanyo Trading, et Mitsui Sumitomo Finance & Lease ont décidé de collaborer pour le développement des énergies renouvelables décentralisées. Une association sera créée fin février par ces 7 entreprises, qui travailleront avec les collectivités locales motivées par le développement des énergies renouvelables sur leur territoire et réaliseront des études de faisabilité.

Pour commencer, Koyo Electric investira environ 2 Mds JPY dans la construction, d’ici 2019, de plusieurs centrales à biomasse dans l’arrondissement Kita-ku de la ville de Kobé. Les entreprises membres envisagent de réaliser annuellement plusieurs projets de ce type sur l’ensemble du Japon. Par ailleurs, NTT Data Research Institute soutient les collectivités locales dans la création de nouvelles compagnies d’électricité, afin de promouvoir la production et la consommation d’électricité locales.

Source : Nikkei, 19 février

Le gouvernement japonais va soumettre un projet de loi pour accélérer le développement de l’éolien en mer

Eoliennes en merSouhaitant promouvoir le développement de l’éolien en mer, le gouvernement japonais devrait – si la loi est adoptée au cours de cette session parlementaire – aménager d’ici 2030 des zones maritimes dédiées à la génération d’électricité offshore et permettre à des entreprises d’y opérer jusqu’à 30 ans. Cinq localisations seraient d’abord définies. Si la sélection des sites ne se fera qu’après l’adoption de la loi, Aomori, Akita et Nagasaki sont des candidats à potentiel du fait de la force du vent dans ces régions. Les entreprises sélectionnées pour opérer dans ces zones seraient évaluées sur plusieurs critères, notamment le coût de génération d’électricité.

Le Japon ne dispose, à l’heure actuelle, d’aucune règle unifiée au sujet de la génération d’électricité en mer et ce sont les gouvernements locaux qui sollicitent des opérateurs.

Sources : NHK World, The Japan News et Nikkei, 20, 21 et 24 février

Climat

Le gouvernement japonais adopte un projet de loi sur l’adaptation aux changements climatiques qui sera discuté au cours de cette session parlementaire

D’après un rapport de l’Agence Météorologique, la température moyenne au Japon devrait croître de 1,1 à 4,4°C d’ici la fin du XXIème siècle par rapport au siècle précédent. Le Japon connaît déjà des effets négatifs des changements climatiques, avec une chute de la qualité du riz et une hausse de la fréquence des pluies abondantes et du blanchiment des coraux.

Le gouvernement japonais a ainsi adopté un projet de loi visant à accroître les efforts pour réduire les conséquences négatives des changements climatiques. Le projet vise en particulier les effets néfastes que même une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre ne pourrait prévenir.

Ce projet de loi cherche ainsi à définir le rôle des collectivités locales et des citoyens dans la prévention des catastrophes et autres effets néfastes des changements climatiques. S’il est adopté, chaque collectivité serait en charge de la préparation d’un plan adapté à sa situation pour la protection de l’agriculture et de la sécurité des citoyens.

Sources : Nikkei, The Japan Times et NHK World, 20 et 21 février

Le gouvernement japonais explore des solutions pour réutiliser le CO2 émis sur ses sites industriels

Le gouvernement japonais va lancer dès 2018 des essais pour la réutilisation du CO2 émis sur les sites industriels ; il s’agirait de le transformer en carburants (comme l’éthanol) et/ou de le synthétiser en matériau pour la production de résines synthétiques. Les essais dureront jusqu’en 2022 et se dérouleront dans 4 établissements dans le pays ; ils testeront notamment la profitabilité de tels dispositifs. Ce système permettrait au Japon de réduire drastiquement ses émissions de CO2 et de se rapprocher de ses objectifs définis dans le cadre de l’Accord de Paris. Le gouvernement allouera un total de 2 Mds JPY pour ces essais dans le budget FY2018 et planifie d’investir un total de 10 Mds JPY sur les cinq prochaines années.

Source: The Japan News, 24 février

Ville & Construction

CondominiumsDaiwa House Industry devrait construire 1 700 condominiums en Chine

Daiwa House Industry va entreprendre son premier contrat d’ampleur en Chine depuis 6 ans, avec la construction annoncée de 1 700 condominiums d’ici octobre à Nantong, dans la province orientale de Jiangsu. Mené en joint-venture avec le chinois Baoye Group avec qui Daiwa House s’est associé en 2006, ce projet devrait coûter 66 Mds JPY. Daiwa House planifie d’achever la construction dès 2021 ; ces condominiums seront destinés à des acheteurs de classe moyenne ou aisée, avec des unités de 100m² aux alentours de 35 M JPY.

Daiwa House a déjà construit 5 600 condominiums en Chine et en avait déjà vendu 5 400 fin 2017.

Source : Nikkei, 19 février

Une initiative publique-privée japonaise pour construire une ville intelligente au Vietnam

Le gouvernement japonais, en partenariat avec un consortium de plus de 20 entreprises privées, planifierait de construire une ville intelligente au Vietnam d’ici 2023. Cette ville serait équipée de bus autonomes, de compteurs intelligents, de systèmes de reconnaissance faciale et autres appareils intelligents. Sumitomo Corp., Mitsubishi Heavy Industries Ltd. et Tokyo Metro devraient participer à ce projet. S’élevant à 4 billions JPY, il s’agirait du plus important projet japonais à l’étranger à date. Ce projet s’inscrit dans la lignée de la volonté du Premier Ministre Shinzo Abe d’exporter des infrastructures de qualité vers les pays émergents. Ce serait également un moyen de resserrer les liens économiques et diplomatiques avec le Vietnam.

Source : Nikkei, 14 février

Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le Pôle Développement Durable du Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.