Sommaire

  • Construction
    • Sumitomo Forestry souhaite construire un immeuble en bois de 350m au cœur de Tokyo d’ici 2041
  • Énergie
    • Le METI et Kyushu EPCO renforcent la capacité de transport d'électricité entre Kyushu et Honshu
    • Les entreprises énergétiques nippones remportent des contrats importants à l’étranger
    • Les entreprises japonaises développent des biocombustibles pour remplacer à moindre coût le charbon dans leurs centrales thermiques
    • Nouvelle baisse du  tarif d'achat de l’électricité solaire
  • Transport
    • Publication du calendrier du projet de mise en concession de l’aéroport de Kumamoto

Construction

Sumitomo Forestry souhaite construire un immeuble en bois de 350m au cœur de Tokyo d’ici 2041
Sumitomo Forestry wooden skyscraper

Sumitomo Forestry – qui a formé en novembre une alliance de capitale avec Kumagai Gumi, ayant construit la tour Taipei 101 – a annoncé sa volonté de construire un immeuble en bois de 70 étages au cœur du quartier d’affaires Marunouchi à Tokyo. Le bâtiment offrirait un espace de 455 000 m² destiné à un usage mixte – logements, bureaux, hôtels. Il serait renforcé d’acier afin d’assurer sa résistance sismique ; la compagnie cherche par ailleurs à développer un matériau capable de résister aux flammes durant trois heures. Le plan inclut également des cascades et l’implantation de plantes résistantes au feu sur l’extérieur du bâtiment. Le coût de construction est estimé à 600 Mds JPY. C’est le premier projet de ce type supérieur à sept étages au Japon. En amont, l’entreprise projette de construire un immeuble similaire de seulement 70m et 14 étages.

Source : Nikkei, 9 février

Energie

Le METI et Kyushu EPCO renforcent la capacité de transport d'électricité entre Kyushu et Honshu

Le METI et Kyushu Electric Power Company (EPCO) vont introduire un nouveau système destiné à améliorer la fiabilité et la capacité du réseau de transport d’électricité. Ce système permettra d’envoyer davantage d’électricité – notamment d’origine photovoltaïque – produite dans la région de Kyushu vers Honshu, la principale île nippone. Ce dispositif va ainsi également permettre de soutenir le développement des énergies renouvelables.

L’objectif est une multiplication par 3 d’ici le printemps 2019 du volume d’électricité transporté entre les deux îles. La capacité maximale du réseau de transport entre Honshu et Kyushu est aujourd’hui d’environ 3 GW, mais en réalité une marge importante est gardée en prévention de pannes ou d’accidents, et le transport se fait actuellement sur la base d’une capacité maximale de 450 MW. Le METI a pour objectif d’augmenter cette capacité maximale à 1,25 GW.

Dans un premier temps, le METI devrait investir 4,3 Mds JPY dans l’installation dans 15 centrales électriques, notamment photovoltaïques, d’un système capable de couper le transport d’électricité afin d’éviter un excédent sur le réseau en cas d’incident. Cela devrait permettre une augmentation de 30 MW de la capacité maximale réelle de transport d’électricité. 

Source : Nikkei, 1er février

Les entreprises énergétiques nippones remportent des contrats importants à l’étranger
Hitachi wind turbine

Hitachi, en partenariat avec Jan De Nul Group (BE), devrait remporter un contrat de fournitures d’éoliennes avec l’entreprise publique taïwanaise Taiwan Power. Il s’agirait de son premier contrat à l’étranger portant sur des turbines éoliennes de grande capacité. La commande s’élèverait à 90 Mds JYP et porterait sur 21 éoliennes pour une capacité totale de 110 MW. Celles-ci devraient être mises en service autour de 2021. Ce contrat s’inscrit dans la stratégie d’Hitachi de développer sa branche éolienne ; l’entreprise vise à quintupler ses ventes dans le secteur entre 2015 et 2020, pour atteindre 100 Mds JPY de chiffre d’affaires annuel à cette date.

Source : Nikkei, 10 février

Mitsubishi Hitachi Power Systems remporte un contrat dans le cadre d’un projet de centrale électrique au gaz naturel en Thaïlande. Mitsubishi Hitachi Power Systems – créé en 2014 suite à la fusion des départements de production de thermoélectricité de Mitsubishi Heavy Industries et d’Hitachi – a indiqué avoir reçu une commande dans le cadre d’un projet de construction de deux centrales électriques à turbines à gaz à cycle combiné près de Bangkok, d’une capacité totale de 5,3GW. Ce projet, entrepris par une joint-venture entre Mitsui&Co. et une compagnie électrique thaïlandaise, devrait coûter plus de 100 Mds JPY. La commande porte sur huit turbines à gaz d’une capacité de 700MW et huit turbines à vapeur. C’est la plus grosse commande en termes de capacité installée à laquelle la compagnie répondra depuis sa création. Cette dernière crédite les performances environnementales de sa technologie comme un facteur décisif de cette commande ; l’installation aura un rendement moyen de production d'électricité de 63 %, soit l’un des plus élevés au monde.

Source : Nikkei, 10 février

Les entreprises japonaises développent des biocombustibles pour remplacer à moindre coût le charbon dans leurs centrales thermiques

L’opérateur pétrolier Idemitsu Kosan a développé un nouveau type de pellets composés de résidus de bois compressés carbonisés à faible température pouvant être brûlés dans les centrales à charbon, et considérés comme neutres en carbone. Si la biomasse est déjà utilisée dans certaines de ces centrales, elle ne dépasse généralement pas 5 % des combustibles, du fait que les fibres de bois créent une pression additionnelle sur les chaudières. La quantité de fibres réduite de ces nouveaux pellets d’Idemitsu Kosan permet d’augmenter à près de 30% leur part dans le mix de combustibles des centrales à charbon. Ce système permet ainsi de réduire les émissions de CO2 des centrales, sans nécessité d’investir dans des équipements coûteux. L’entreprise envisage de produire ces pellets en Thaïlande – pays disposant d’une abondance de résidus de bois – et de commencer la vente aux entreprises japonaises au cours de 2018. Ces pellets coûteront initialement trois fois plus que le charbon, mais leur prix devrait chuter avec le lancement d’une production de masse. L’entreprise vise la vente de 20 000 tonnes de ce biocombustible au cours de la première année, pour un montant total de centaines de millions de yens.

Nippon Steel & Sumikin Engineering, une filiale de Nippon Steel & Sumitomo Metal, a également développé un équipement pouvant transformer les déchets végétaux des plantations de palmiers dans le Sud-Est asiatique en biocombustibles. Comme les pellets d’Idemitsu, ce biocombustible peut remplacer jusqu’à 30% du charbon dans les centrales thermiques. L’entreprise souhaite vendre cet équipement aux principaux opérateurs de plantations indonésiens et malais – avec un chiffre d’affaires visé pour 2018 de 2 Mds JPY –, dans l’objectif d’exporter les biocombustibles produits vers le Japon.

Source : Nikkei, 7 février

Nouvelle baisse du tarif d'achat de l’électricité solaire

Le METI a proposé le 7 février de baisser le tarif d'achat de l’électricité en provenance de centrales solaires de capacité supérieure à 10 kW pour l’année fiscale 2018. Ce tarif serait fixé à 18 JPY/kWh, soit 3 JPY/kWh de moins qu’en 2017 (21 JPY/kWh) et plus de moitié moins que le tarif initialement fixé (40 JPY/kWh). La décision finale sera prise avant la fin du mois de mars. Le tarif d'achat au Japon reste toujours relativement élevé par rapport aux tarifs pratiqués en France, en Allemagne et aux Etats-Unis – de l’ordre de 5 à 10 JPY/kWh. Le METI envisage de baisser encore ce tarif pour atteindre 10 JPY/kWh dans les prochaines années.

Source : Nikkei, 8 février

Transport

Publication du calendrier du projet de mise en concession de l’aéroport de Kumamoto

Le MLIT a publié ce 17 janvier le calendrier du projet de mise en concession de l’aéroport de Kumamoto géré actuellement par l’État. Les détails concernant l’appel à projet seront publiés en mars prochain ; la sélection du soumissionnaire privilégié est visée en mars 2019, pour une signature de contrat en mai et une mise en service en avril 2020. La durée de concession est de 33 ans, prolongeable sous certaines conditions jusqu’à 58 ans. L’opérateur devra gérer intégralement la piste et le terminal. Par ailleurs, le terminal domestique existant sera démoli pour aménager un nouveau terminal domestique et international avant la fin 2022. D’après Kumamoto Hoso, environ 80 entreprises – y compris étrangères – ont participé à la réunion d’explication qui a eu lieu le 26 janvier à Tokyo.

Source : Kotsu Shimbun, Aviation Wire, Kumamoto Hoso / Information : MLIT.

 

Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le Pôle Développement Durable du Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.