Conjoncture : évolutions divergentes de certains taux de change vis-à-vis de l’EUR dans la région

Le principal fait marquant depuis un an est l’appréciation du Dinar serbe, soutenue par la nette amélioration de la situation et des perspectives macroéconomiques du pays. Sur un an, le Dinar serbe a progressé de +3,66% par rapport à l’EUR (Graph 1). Depuis janvier 2017, la Banque centrale de Serbie a racheté plus de 1 Md EUR sur le marché des changes pour ralentir l’appréciation de la monnaie nationale. Par ailleurs, la Kuna croate (Graph 3) s’est légèrement appréciée en lien avec la reprise de l'économie et la hausse des exportations de biens et services qui engendrent une augmentation accrue de la demande de monnaie locale.

A l’inverse, le Leu roumain s’est déprécié de 2,56% depuis un an par rapport à l’EUR (Graph 2). La dépréciation récente du change s’explique par : (i) la dégradation du solde courant, (ii) un contexte politique parfois agité (manifestation anti-corruption de début d’année, motion de censure contre le Premier ministre en juin) et (iii) l’instabilité fiscale.

Enfin, d’une manière générale, la stabilité des monnaies des pays de la région vis-à-vis de l’EUR reste maîtrisée. Les autres Banques centrales de la région maintiennent un ancrage envers l’EUR, à travers l’adoption unilatérale de l’EUR (Kosovo et Monténégro), un régime de caisse d’émission (Bulgarie et Bosnie-Herzégovine) ou un ancrage de facto à l’EUR (Macédoine – Graph 4).

 

Taux de change