En 2014, au-delà des à-coups trimestriels, l'activité des pays avancés a progressivement accéléré, à l'exception du Japon. Les divergences entre les grandes zones économiques demeurent néanmoins prononcées.

La reprise se généraliserait à toutes les économies avancées en 2015 et la croissance accélérerait en zone euro en 2016. La forte baisse des prix du pétrole constitue un facteur de soutien à l'activité mondiale. Cependant, la situation moins favorable des pays émergents contribue à limiter le dynamisme de l'activité mondiale.

L'activité reste dynamique aux États-Unis, ainsi qu'au Royaume-Uni, tandis que la croissance demeure atone au Japon. Les pays anglo-saxons connaissent une croissance très élevée depuis le printemps 2014. L'activité américaine et britannique, portée par une demande intérieure toujours très dynamique, continuerait de soutenir la croissance des économies avancées. Au Japon, l'activité a fortement ralenti suite à la hausse de la TVA au 1er avril 2014. La croissance japonaise resterait atone sur tout l'horizon de prévision.

En zone euro, la reprise demeure inégale selon les pays. La dépréciation de l'euro et la forte baisse des taux d'intérêt, favorisées par le programme de Quantitative Easing de la BCE, soutiendraient l'activité. En Allemagne, l'activité a fortement rebondi au 4e trimestre. L'Allemagne pourrait s'appuyer sur une bonne tenue de la consommation privée et de l'investissement des entreprises. En Espagne, l'activité a poursuivi son expansion. La reprise espagnole continuerait également à être soutenue par les moteurs internes, après la très forte correction due à la crise, sur fond d'amélioration du marché du travail. En revanche, l'activité italienne a poursuivi son recul pour la troisième année consécutive. La reprise italienne resterait très fragile, le redémarrage de l'investissement ne se matérialiserait pas avant 2016.

L'activité des économies émergentes s'est avérée globalement peu dynamique, dans le sillage du ralentissement de l'activité en Chine et d'importantes difficultés économiques au Brésil et surtout en Russie, qui entrerait en récession sous l'effet de la baisse des prix du pétrole et des sanctions internationales. Seule l'Inde se distingue parmi les BRIC avec une croissance relativement soutenue. En 2016, la croissance augmenterait légèrement au sein des économies émergentes, mais resterait toutefois nettement en-deçà de sa moyenne d'avant-crise.

Le commerce mondial accélérerait en 2015 et 2016, porté principalement par le dynamisme de l'activité au sein des économies anglo-saxonnes et la reprise en zone euro. La demande mondiale adressée à la France suivrait un profil similaire (+4,5 % puis +5,7 %), particulièrement soutenue par le regain de croissance au sein de l'union monétaire, son principal partenaire commercial.

Trésor-Éco n° 144