L'innovation technologique contribue, de plus en plus, à la croissance de l'industrie et de l'économie chinoises. Au début de l'ouverture, à partir de 1978, c'est l'acquisition de technologies auprès de filiales de sociétés étrangères implantées en Chine qui a prédominé.

Depuis 2000, la recherche chinoise connaît un développement rapide. Celui-ci est la conséquence d'une politique publique orientée vers l'industrie, visant à acquérir une indépendance en matière d'innovation, et qui s'en donne les moyens.

La place de la Chine reste, toutefois, assez largement derrière celle des États-Unis et de l'Europe, notamment en matière de résultats. Le dispositif conserve en outre des lacunes, notamment une part insuffisante de recherche fondamentale et une présence encore modeste dans les hautes technologies, secteur où les entreprises étrangères restent prédominantes.

La politique de recherche-développement de la Chine est cependant ambitieuse et volontariste, tant en termes de moyens financiers et humains (étudiants, chercheurs…), que d'objectifs à l'horizon 2020. La Chine entend ainsi faire passer son effort de R&D de 1,43 % du Pib en 2006, à 2 % en 2010 et au moins 2,5 % en 2020, soit une croissance des budgets de 15 à 20 % par an.

Cette politique vise à faire de l'innovation technologique un moteur essentiel du développement industriel chinois dans les années à venir. Les autorités entendent ainsi faire passer la Chine du stade « d'atelier du monde » à celui de « laboratoire du monde ».

Trésor-Éco n° 60