La croissance du PIB a atteint 0,1% au 3ème trimestre, après 1,5% au premier et 0,3% au second, confirmant un essoufflement graduel de l’activité. Ce ralentissement s’explique principalement par la quasi-stagnation des services et de la consommation des ménages, jusque-là principaux moteurs de la croissance.

Le Brésil connaît une forte hausse du travail indépendant déguisé, avec 5,5 millions de salariés devenus micro-entrepreneurs depuis 2022. Cette flexibilité réduit le coût du travail et soutient l’emploi : le chômage est tombé à 5,4%, un plus bas historique, mais au prix d’une nette érosion de la protection sociale. La perte fiscale est estimée entre 89 et 144 Md BRL (14-23 Md EUR) depuis 2017, pouvant atteindre 384 Md BRL (62 Md EUR) par an si la tendance se généralise.

La réforme fiscale (tributária) brésilienne introduit une TVA duale en remplacement de cinq taxes indirectes sur la production, afin de simplifier un système jugé complexe et distorsif. Elle devrait réduire les coûts, renforcer la sécurité juridique et stimuler une productivité en stagnation depuis des décennies, selon les analyses de l’OCDE.