Flash conjoncture France - La croissance au 1er trimestre 2025 confirmée
Au 1er trimestre 2025, la croissance de l’activité est confirmée à +0,1 % suite à la publication des résultats détaillés par l’Insee le 28 mai 2025 (après –0,1 %, en raison du contrecoup des JOP). Les contributions du commerce extérieur et des variations de stocks sont particulièrement importantes.
Au 1er trimestre 2025, la croissance de l’activité est confirmée à +0,1 % suite à la publication des résultats détaillés par l’Insee le 28 mai 2025 (après –0,1 %, en raison du contrecoup des JOP ; voir graphique ci-dessous). L’acquis de croissance pour 2025 (i.e. la croissance qui serait obtenue en l’absence de progression sur le reste de l’année) est ainsi porté à 0,3 %.
Côté ménages, le pouvoir d’achat des ménages progresse de +2,6 % sur l’ensemble de l’année 2024, et continue de progresser au 1er trimestre 2025 (+0,3 %, comme au 4e trimestre). Néanmoins, la consommation est finalement en recul (–0,2 %, révisée de –0,2 pt par rapport à la première estimation). Aussi le taux d’épargne poursuit-il mécaniquement sa progression, à 18,8 % au premier trimestre, après 18,2 % en 2024. Dans le même temps, l’investissement des ménages rebondit légèrement (+0,1 %) et confirme sa stabilisation.
L’investissement des entreprises repart à la hausse après plusieurs trimestres de recul (+0,2 %, révisé de +0,1 pt, après –0,1 %). Sur le plan sectoriel, l’investissement en produits manufacturés continue toutefois de diminuer (–0,1 % après –0,6 %), tandis que l’investissement en services (hors construction) poursuit sa dynamique haussière (+1,4 % après +0,8 %). Le taux de marge des sociétés non financières diminue légèrement à 31,8 % (−0,2 pt par rapport au 4e trimestre 2024 et 32, % en moyenne en 2024).
La consommation publique (qui regroupe les services fournis aux ménages par les administrations publiques, comme l’éducation, la défense, le remboursement des soins, etc.) progresse légèrement (+0,2 %, révisée de +0,1 pt, après +0,4 %), tandis que l’investissement public se replie de nouveau (–0,7 %, révisé de –0,1 pt, après –0,6 %).
Les exportations ont reculé de –1,8 % (révisées de –1,1 pt, après +0,7 %). Elles ont en particulier été pénalisées par le repli des produits chimiques et des matériels de transport. Dans le même temps, les importations augmentent (+0,5 %, révisées de +0,1 pt), ce qui conduit à une contribution négative du commerce extérieur à la croissance du PIB (–0,8 pt, révisée de –0,4 pt). Les variations de stocks sont ainsi le principal moteur de la croissance au 1er trimestre (contribution de +1,0 pt de croissance, révisée de +0,5 pt, après –0,3 pt au 4e trimestre), mais doivent s’interpréter en miroir du commerce extérieur, de la faiblesse de la demande intérieure hors stocks (contribution de –0,1 pt, révisée de –0,1 pt) et du dynamisme de la production manufacturière (+0,4 %, voir graphique ci-dessous).