Le Séminaire Transition, fruit de la collaboration entre la direction générale du Trésor et la direction générale de l'Énergie et du Climat, réunit des experts de divers horizons pour explorer les interactions entre les sciences physiques et l’économie dans la recherche de solutions durables. La cinquième édition, tenue le mardi 13 mai 2025, a permis d’aborder les enjeux des émissions négatives (élimination du CO2 atmosphérique – EDC) et les politiques publiques nécessaires pour y répondre.

Le séminaire a débuté par une ouverture de Benjamin Delozier, chef du service des politiques écologiques et sectorielles de la direction générale du Trésor, soulignant l'importance de cette rencontre pour la formulation de politiques dans le domaine de la transition énergétique et climatique.

 

Benjamin Delozier

 

L’événement s’est articulé autour de deux tables rondes. La première a été consacrée aux méthodes d’élimination du dioxyde de carbone atmosphérique et animée par Selma Mahfouz, co-présidente du comité de pilotage du séminaire Transition et directrice expertise ESG au Crédit Mutuel Alliance Fédérale.

La seconde discussion a été centrée sur les politiques publiques en matière d’élimination du carbone et modérée par Laurent Michel, co-président du comité de pilotage du séminaire et président de l’Autorité environnementale (Ae).

Ces deux temps d’échange ont réuni Mathilde Fajardyenergy technology & policy analyst à l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Jens Abildrup, chargé de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), Solène Chiquiereligibility manager à Puro.earth, ainsi qu’Emma Jagu Schippers, chercheuse postdoctorale au laboratoire de Génie industriel de CentraleSupélec.

 

Première table ronde

 

La journée a été conclue par Diane Simiu, directrice du climat, de l’efficacité et de l’air, de la Direction Générale de l’Énergie et du Climat (DGEC), qui a mis en avant les principaux enseignements à tirer de ce séminaire.

 

Diane Simiu

 

Ce séminaire a mis en évidence la nécessité de l’accroissement des émissions négatives pour l’atteinte des objectifs climatiques mondiaux, européens et français, en complément d’une réduction rapide et massive des émissions brutes. La séance a aussi montré la diversité des méthodes, de leurs potentiels et de leurs externalités positives et négatives.

Ainsi, les intervenants ont souligné les risques liés au changement climatique pesant sur les solutions basées sur la nature (en particulier celles s’appuyant sur les forêts) et les horizons limités de leur stockage du carbone. Il ont également insisté sur les défis d’innovation et de mise à l’échelle des solutions technologiques dans une situation de tensions sur les ressources (électricité, biomasse, etc.). Les échanges sur les politiques publiques se sont en particulier focalisés sur le modèle économique de l’élimination du carbone à moyen puis à long terme et sur les difficultés de mise en place d’une coopération internationale efficace.