Flash conjoncture France - Les livraisons d’Airbus progressent en 2024
La consommation des ménages en biens rebondit en novembre après un mois d’octobre en baisse (+0,3 % de variation mensuelle en volume, après −0,3) d’après l’Insee.
• La consommation des ménages en biens rebondit en novembre après un mois d’octobre en baisse (+0,3 % de variation mensuelle en volume, après −0,3) d’après l’Insee.
• En novembre, l’IPI dans l’industrie manufacturière s’améliore légèrement (+0,2 % en variation mensuelle après −0,1 %), porté par la fabrication de matériels de transport (+3,8 % après −2,6 %), notamment automobile (+5,8 % après −3,4 %) et aéronautiques (+2,6 % après −2,1 %).
• La confiance des ménages est de nouveau en repli en décembre pour le 3e mois consécutif (−1 pt à 89 après −3 pt) et retrouve son niveau, alors constant, du 2e trimestre 2024, bien en-deçà de sa moyenne de long terme (100). • En décembre, le PMI composite définitif de S&P se redresse, plus qu’initialement estimé, en France (+1,6 pt à 47,5, révisé de +0,8 pt).
• Sur un an, selon l’estimation provisoire, les prix à la consommation augmenteraient de +1,3 % en décembre 2024, comme en novembre.
Zoom sur les livraisons d'Airbus en 2024.
Airbus : une année mitigée avant une accélération fin 2024
La reprise des livraisons d’Airbus en 2024 a progressé plus lentement qu’espéré par l’entreprise, malgré une demande particulièrement dynamique (Airbus continue de battre ses records avec 8658 avions dans le carnet de commandes à la fin 2024). Les contraintes de production, liées à des difficultés d’approvisionnement (matériaux comme le titane et pièces essentielles telles que les moteurs, fuselages et sièges) ainsi qu’à des tensions sur le recrutement, n’ont diminué que très progressivement. En conséquence, Airbus a dû réviser à la baisse son objectif de production annuel dès juin, de 800 à 770 aéronefs. Cela a ramené la progression annuelle prévue de +8,8 % à +4,8 %.
Au final, Airbus a livré 766 avions en 2024 (+4,2 %), un chiffre très légèrement inférieur à l’objectif révisé de juin. Ce résultat découle d’une forte accélération des livraisons au 4e trimestre, qui représente ainsi 35 % du total annuel et constitue une hausse de +8,9 % par rapport au 4e trimestre 2023. Cette tendance illustre le recul des contraintes de production, et pourrait ainsi augurer de meilleures perspectives pour 2025. Par ailleurs, la majorité des livraisons ont été effectuées depuis l’Europe et en Chine : elles sont plus intégrées avec la filière France et y génèrent donc davantage de valeur ajoutée.
Dans le détail, la hausse annuelle des livraisons a été portée par les courts et moyens courriers, notamment l’A220 et l’A320, ce dernier étant le principal contributeur à la hausse annuel (+4 pt). En revanche, comme attendu, les long-courriers A330 ont stagné, et les livraisons d’A350 ont diminué.
Les livraisons d’A220, entièrement produits aux États-Unis et au Canada, n’ont qu’un impact très modéré sur l’activité en France. En revanche, les A320, plus intégrés dans les chaînes de valeur françaises, bénéficient davantage à la valeur ajoutée en France même si une partie de leur production, et notamment leur assemblage final, a lieu en Allemagne et en Chine (voir Flash du 14 juin 2024). À l’opposé, le recul des A350, exclusivement assemblés et livrés depuis la France, aura un léger effet négatif sur la valeur ajoutée nationale en 2024.
En 2025, les livraisons Airbus dans le monde devraient progresser et retrouver un niveau quasi-identique à celui de 2019. Cette progression concernerait de nouveau principalement la production de l’A320, le bestseller d’Airbus, via l’ouverture de deux nouvelles lignes de production en Chine et aux USA en 2025. En revanche, pour les gros porteurs A350, Airbus anticipait, dans son profit warning d’octobre 2024, des « difficultés spécifiques de la chaîne d’approvisionnement qui pourraient affecter la trajectoire de montée en cadence du programme en 2025 ».