L’indice PMI composite en France se détériore fortement en septembre (–4,5 pt à 48,6, révisé de +1,3 pt, plus forte baisse enregistrée depuis juin 2022, après +4,0 pt en août), repassant sous son seuil traditionnel d’expansion et atteignant son plus bas depuis mars 2024.

L’indice PMI composite en France se détériore fortement en septembre (–4,5 pt à 48,6, révisé de +1,3 pt, plus forte baisse enregistrée depuis juin 2022, après +4,0 pt en août), repassant sous son seuil traditionnel d’expansion et atteignant son plus bas depuis mars 2024. Cette forte baisse est le résultat d’une très nette détérioration de la production passée dans les services malgré la forte révision à la hausse (−5,4 pt à 49,6, révisé de +1,3 pt,) alors que l’indice composite industrie s’améliore en septembre (+0,7 pt à 44,6, révisé de +0,6 pt).

• En septembre, les immatriculations de voitures particulières neuves (VPN) se redressent sur un mois après cinq mois de baisse consécutifs (+3,6 % après −2,0 % en août). En sous-jacent, ce rebond est surtout porté par les achats de véhicules effectués par les entreprises (+5,4 % après −7,7 %) et dans une moindre mesure par ceux des particuliers qui poursuivent leur hausse (+1,7 % après +4,8 % en août).

En août, l’indice de la production industrielle dans l’industrie manufacturière s’améliore (+1,6 % en variation mensuelle après −0,2 %, révisé de +0,7 pt), porté par les secteurs des « autres produits industriels » (métallurgie, chimie, caoutchouc-plastique…). L’acquis d’IPI au 3e trimestre est positif (+0,6 %, pour l’industrie manufacturière et +0,9 % pour l’ensemble de l’industrie). L’indice reste néanmoins en retrait par rapport à son niveau d’avant-crise (−4,4 % par rapport à la moyenne de 2019, après −6,0 %).

Zoom sur la baisse de l'inflation et les enquêtes de conjoncture sur les prix

En septembre, l’inflation en France (au sens de l’IPC) baisse de nouveau nettement à +1,2 % en glissement annuel, selon les résultats provisoires de l’Insee, après +1,8 % en août ; il s’agit du point le plus bas depuis juillet 2021. Alors que la Banque centrale européenne a entamé son cycle de relâchement monétaire depuis juin 2024, il est intéressant d’analyser ce que les enquêtes de conjoncture envoient comme signaux sur les dynamiques des prix passés dans les différents secteurs, ainsi que les perspectives d’évolution des prix prévus par les entreprises. En effet, les enquêtes de conjoncture de l’Insee, de la Banque de France et de S&P Global (PMI) présentent l’avantage de donner le ressenti des chefs d’entreprise face aux évolutions de prix passés et futurs, à l’aide de soldes de proportions d’opinions à la hausse, à la stabilité et à la baisse.

Selon les différentes enquêtes disponibles, la normalisation des prix semble terminée ou bien engagée. Dans les services, les soldes d’évolution des prix passés (centrés-réduits) sont tendanciellement en baisse mais restent encore supérieurs aux valeurs normales (qui se situent à 0, cf. graphique), d’après la Banque de France et l’Insee. L’enquête PMI, quant à elle, montre que l’évolution des prix des intrants et des produits finis est proche de son rythme normal. Dans l’industrie, les enquêtes (Banque de France et PMI) signalent en moyenne des soldes sur les six derniers mois inférieurs aux valeurs normales même si la tendance est globalement à la normalisation, à la fois pour les prix de produits finis et d’intrants. Dans le bâtiment, la Banque de France montre que les soldes d’opinions sont inférieurs aux valeurs normales même si des signaux à la hausse apparaissent. 

De manière prospective, les enquêtes sur les perspectives d’évolution des prix des chefs d’entreprises signalent des tendances sensiblement similaires. Dans les services, la Banque de France et l’Insee montrent que les soldes concernant les perspectives de prix futurs sont tendanciellement en baisse depuis le début de l’année 2023 mais restent encore supérieurs aux valeurs normales. Dans l’industrie, les enquêtes (Banque de France et Insee) signalent une normalisation progressive des soldes, après une période marquée par des soldes inférieurs à la normale. Dans le bâtiment, les enquêtes de l’Insee et de la Banque de France signalent des prix qui évolueraient à des rythmes normaux. Soldes d'opinions sur les prix passés dans les services