La DG Trésor aide les entreprises à se développer à l'international avec le FASEP (Fonds d'études et d'aide au secteur privé), permettant de financer sur don ou avance remboursable des études de faisabilité ou la démonstration de technologies innovantes. Dispositif de soutien à l’internationalisation, il permet aux entreprises de démontrer l’efficacité de leurs méthodes et d’acquérir une référence à l’export. Exemple au Sénégal avec le projet de régénération des déchets industriels porté par Be Energy.

Défis environnementaux des transports au Sénégal

Le transport est l’une des principales causes de pollution au Sénégal avec la croissance du parc automobile qui génère des déchets industriels toxiques non collectés, ni recyclés.

Un litre d’huile moteur usagée peut contaminer jusqu’à 10 000 m² de surface d’eau et seulement un quart des huiles usagées sont collectées par la Société de Régénération des Huiles (SRH). Le plomb dissous issu du recyclage artisanal des batteries (qui représenterait presque la moitié des batteries usagées) peut contaminer les sols et les eaux de surface, mais aussi s’infiltrer dans les eaux souterraines. Par ailleurs, la pollution ne dégrade pas uniquement la Terre et l’eau mais aussi la santé des populations, comme à Thiaroye sur Mer ou 18 enfants sont morts d’une intoxication au plomb en 2008.

La filière huile est règlementée par le décret du 24 mars 1982, qui interdit le brûlage et le rejet des huiles usagées dans la nature. Concernant la filière batterie, malgré le décret de 2010 et une volonté déclarée d'encadrer la filière des batteries au plomb-acide usagées (BPAU), le secteur informel demeure l'acteur prépondérant dans la gestion de ces batteries.

 

Une solution de régénération pour le réemploi des déchets industriels

Face à ce constat, Be Energy, PME française basée à Avignon, propose depuis 2014 une solution de régénération afin de favoriser le réemploi des déchets industriels. Le processus de régénération imaginé par Be Energy permet de doubler la durée de vie des batteries, huiles hydrauliques et moteurs. Au Sénégal, Be Energy déploie cette solution en partenariat avec la DEEC (Direction de l’environnement et des établissements classés), qui dépend du Ministère de l’environnement.

Ce financement FASEP octroyé en 2021 consiste à mettre en place un démonstrateur constitué d’un pack de régénération, d’un testeur de régénérabilité des batteries permettant de trier les volumes de batteries de démarrage, ainsi que d’un régénérateur d’huiles usagées.

            solution Be Energy        be energy

Le démonstrateur mis en place a circulé dans plusieurs villes pour sensibiliser les différents acteurs à l’intérêt économique et écologique de la régénération. Les premières démonstrations ont eu lieu dans des foires technologiques et lycées techniques et agricoles. Des démonstrations ont également eu lieu à l’institut supérieur des métiers de l’automobile et de l’aviation ainsi qu’au Centre sectoriel de formation professionnelle aux métiers du bâtiment et des travaux publics. Deux étudiants du centre Perfom ont d’ailleurs choisi la régénération comme sujet de mémoire de fin d’études.

Be Energy a ouvert une filiale au Sénégal dans des locaux basés en périphérie de Dakar, à Rufisque, et emploie 6 jeunes sénégalais qui ont été formés à la régénération.

 

                                 photo d'équipe

 

 

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