Plusieurs dizaines d’années d’exode rural ont conduit au vieillissement des populations employées dans le secteur agricole vietnamien. Leur indispensable renouvellement reste freiné par la faible attractivité du secteur. Les politiques mises en place ne sont pas parvenues à freiner ce phénomène.

Plusieurs dizaines d’années d’exode rural ont conduit au vieillissement des populations employées dans le secteur agricole vietnamien. Leur indispensable renouvellement reste freiné par la faible attractivité du secteur. Les politiques mises en place ne sont pas parvenues à freiner ce phénomène.  En effet, l’estimation OCDE du soutien public aux agriculteurs en 2018-2020 est de -9,2% (taxation globale), alors qu’il était positif en 2000-2002. Il n’existe aujourd’hui que des politiques de soutien en réponse à des catastrophe naturelles et/ou des épidémies animales, sur des champs tels que les subventions aux semences génétiques et animales ou encore un accès au crédit. De même le Vietnam sous-investit dans la recherche agricole (0,2% du PIB). Dans un contexte où les revenus agricoles sont très faibles, la surface moyenne par exploitation est de 0,6 hectare et en l’absence de volonté politique forte de développer et promouvoir les signes de qualité, les conditions pour le développement d’une agriculture « high-tech » ne semblent pas réunies pour la grande majorité des exploitations encore qualifiées de « familiales », constat qui va à l’encontre de la très forte ambition affichée par le MARD.