Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d'Oman, du Qatar et du Yémen

SERAD

Edito - Modification de Climat : l’ambition émirienne réhaussée

Les Emirats arabes unis ont publié une nouvelle version de leur contribution déterminée au niveau national (CDN) ; la précédente révision datait de septembre 2022. Les CDN sont des engagements climatiques, définis par les pays eux-mêmes dans le cadre de l'Accord de Paris, précisant les mesures prévues afin de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour rappel, l’Accord de Paris appelle à poursuivre les efforts afin de limiter l'augmentation de la température à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels.

Cette CDN actualisée marque un rehaussement de l’ambition climatique des EAU pour 2030. Les Émiriens visent désormais 182 MtCO2e d’émissions en 2030, ce qui correspond à une réduction de 19% par rapport à 2019. La précédente CDN avait un objectif estimé de - 15%. 

Plus intéressant encore, c’est la première fois que le pays présente un objectif de réduction d’émissions de GES en valeur absolue et non selon un hypothétique et difficilement quantifiable « scénario de référence ». Un gage de transparence significatif.

Concernant les secteurs, la réduction la plus importante (absolue et relative) est attendue du côté du bâtiment (-56%) alors que les émissions du transport resteront stables et que celles du secteur des déchets devraient légèrement augmenter. 

L’industrie (dont l’énergie) - principal émetteur du pays (46% des 225 MtCO2e émises en 2019) - verra ses émissions diminuer de 5% d’ici 2030 selon la CDN. Cette réduction s’inscrit dans un contexte de forte activité (augmentation des capacités de production de pétrole de 20% d’ici 2027, doublement de la production industrielle souhaité d’ici 2030). Parmi les leviers potentiels de réduction identifiés : l’innovation technologique, le développement du marché du carbone, l’hydrogène, la capture de carbone (CCUS – objectif de 5Mt/an pour Adnoc en 2030 contre 0,8 actuellement) et l’efficacité énergétique. A ce sujet, la priorité reste la décarbonation de la production de pétrole, d’électricité et de la désalinisation de l’eau de mer, notamment à travers l’énergie solaire et nucléaire.

On observe bien dans cette nouvelle CDN la stratégie des Émiriens – partagée par plusieurs voisins régionaux – autour de la transition énergétique. Il ne s’agit pas de produire moins d’hydrocarbures, mais de produire à un niveau carbone net plus modéré. Il ne s’agit pas de remplacer les puits pétroliers offshore par du renouvelable, mais d’avancer sur les deux tableaux en parallèle. La stratégie sous-jacente pour le CCEAG ? Maintenir un leadership énergétique mondial – notamment tant que le pétrole a encore de la valeur – tout en décarbonant la croissance et l’outil productif.

La CDN actualisée émirienne est par ailleurs, sur le papier, plus précise ou plus ambitieuse que celles de ses voisins. A titre de comparaison, la CDN de l’Arabie Saoudite (octobre 2021, dernière en date selon l’UNFCCC) est plus floue. Riyad vise une réduction de 278 MtCO2e en 2030, avec 2019 comme année de référence, mais ne précise pas le niveau exact de 2019 dans la CDN (estimé à 720 MtCO2e en 2019 par la Banque Mondiale). Le Qatar (CDN d’août 2021), entend quant à lui réduire de 25 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 mais par rapport à un scénario de référence. Le Koweït (CDN d’octobre 2021) est bien moins ambitieux à date et souhaite baisser ses émissions totales de 7,4 % en 2035 par rapport au scénario de référence.

L’essai émirien en amont de la COP28 est marqué … mais devra désormais être transformé avec la publication prochaine de la stratégie émirienne net-zéro, à horizon 2050.

 

Graphique de la semaine - Objectifs sectoriels de la nouvelle CDN des Emirats

 

SER

 

Sources: CDN EAU, SER Abu Dhabi.

 

Pétrole et gaz 

Brent 14/07/2023 à 14h30 GST : 81 USD

Les prix pétroliers sont en hausse cette semaine. Le baril de Brent s’échange actuellement – vendredi 14 juillet à 14h30 GST – à 81 USD, contre environ 77 USD vendredi dernier. Les cours du pétrole sont d’ailleurs en hausse depuis fin juin quand le Brent avait chuté à moins de 72 USD le baril.

Des perturbations du côté de l’offre de pétrole ont soutenu la dynamique haussière des prix cette semaine. Selon Bloomberg, plusieurs champs pétroliers libyens, pris pour cible par des manifestants, vont progressivement arrêter leur production (le Sharara field, ~300 000 bj) et El Feel (-70 000 bj). Pour rappel et selon le dernier rapport mensuel de l’OPEP, la production de pétrole brut de Libye était d’environ 1,2 Mbj en juin dernier. Toujours d’après Bloomberg, des perturbations ont également eu lieu au Nigeria, le plus grand producteur pétrolier africain.

La hausse des cours a également été portée par une combinaison d’éléments dont i) les chiffres de l'inflation américaine, moins élevés que prévu (ce qui laisse espérer que le cycle de hausse des taux touche à sa fin), ii) un dollar plus faible (ce qui rend le pétrole moins cher pour de nombreux importateurs), iii) un certain optimisme sur de futures politiques chinoises en faveur de la croissance et iv) des signes que la production russe commence à baisser.

Concernant les publications de la semaine, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a baissé sa prévision de croissance de demande de pétrole en 2023 de 220 000 bj (augmentation anticipée de +2,2 Mbj à 102,1 Mbj). L’OPEP a également publié son rapport mensuel et a, au contraire, augmenté sa prévision de demande de pétrole de 90 000 bj (hausse anticipée de +2,4 Mbj à 102 Mbj).

 

Brèves économiques  

Région

Le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger Olivier Becht est en visite officielle à Doha et à Doha.  

Au Qatar, le ministre a rencontré le ministre du Commerce et de l’Industrie Cheikh Mohammed Al Abdullah Al Thani, avec le ministre des Transports Jassim Al-Sulaiti ou encore avec le PDG du fonds souverain QIA. L’objectif : entretenir le dialogue institutionnel, déjà solide, et réaffirmer l’attractivité de la France auprès des investisseurs étrangers. Olivier Becht a également eu l’occasion de s’entretenir avec la Qatar Chamber of Commerce & Industry et de visiter le campus de HEC Paris au Qatar.

Aux Emirats, le ministre s’est entretenu avec son homologie émirien Thani bin Ahmed Al Zeyoudi et le ministre de l’Economie Abdulla bin Touq Al Marri. Le ministre a également rencontré la Team France Export basé aux Emirats – Service économique, Business France, CCI France UAE, BPI France, CCEF, Atout France. Le 13 juillet, le ministre a visité le métro de Dubaï et un site de maintenance des Tram, des exemples d’investissements structurants pour la relation économique bilatérale grâce à l’expertise d’Alstom, Keolis ou encore Thales.

QatarEnergy a signé un accord d’approvisionnement de long terme au profit d’Enoc Supply & Trading, une filiale d'Enoc. Les livraisons devraient débuter ce mois-ci et atteindre 120 M de barils de condensats de gaz naturel sur 10 ans.

L'Arabie Saoudite et le Koweït accéléreront leurs efforts pour achever leurs projets pétroliers communs en « zone neutre ». Cette zone, s’étend sur plus de 5 700km2 entre les deux voisins du Golfe, est gérée par le comité permanent conjoint koweïtien et saoudien. Créé en 1965, ce comité fait office d'organe de contrôle chargé d'examiner les progrès et le développement de leurs projets pétroliers communs. La « zone neutre » comprend le gisement terrestre de Wafra et le gisement offshore de Khafji, partagés et exploités par trois opérateurs, à savoir Aramco Gulf Operations Company, Saudi Arabian Chevron et Kuwait Gulf Oil Company. Pour mémoire, la production pétrolière de la zone est en pause depuis 2014 à Khafji et depuis 2015 Wafra. Les champs ont stoppé leurs productions suite a des différents entre les deux voisins du Golfe. L’Arabie saoudite et le Koweït ont profité de la réunion du comité pour réitérer leurs droits exclusifs conjoints sur le champ gazier offshore de Durra, sur lequel l’Iran revendique également des droits. De son côté, l’Iran a qualifié d’ « illégal » un accord saoudo-koweïtien signé l’année dernière pour le développer champs gazier, en réaffirmant sa volonté de l’exploiter.  

Arabie saoudite

La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a rencontré le prince Abdulaziz bin Salman, ministre de l’Energie, dans la cadre d’une visite officielle à Riyad. Une table-ronde sur le thème de l’hydrogène bas-carbone a été organisée et neuf entreprises françaises étaient représentées –Air Liquide, Assystem, EDF, ENGIE, Fives, Genvia, HY2GEN, Technip Energies et TotalEnergies. A la suite de ces échanges, les deux pays ont convenu d’une feuille de route pour la coopération dans le domaine de l’hydrogène et de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables. Celle-ci s’articule autour de trois piliers qui sont le développement technologique, la coopération entre entreprises ainsi que les politiques et réglementations. Elle prévoit également la création d’une Task Force franco-saoudienne chargée de la mettre en œuvre.

Technip Energies remporte un contrat de gestion de projet (PMC) auprès d’Aramco. L’entreprise française est en charge de la conception du plan directeur de la ville industrielle de Ras Al Khair. Dans le cadre de la Vision 2030 du pays, la ville devrait recevoir de nombreux investissements dans les industries bas-carbone.

Le ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti, a déclaré que le secteur agricole a atteint 27 Md en 2022 (+38% en g.a), ce qui représente 2,4% du PIB nominal total. Dans le cadre de la 43ème Conférence générale de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) à Rome, le Ministre saoudien a précisé qu’il s’agissait de la plus forte contribution du secteur agricole de l’histoire du Royaume.

Les sociétés d’ingénierie AFRY et RINA entreprennent une étude sur un gazoduc reliant le Golfe et l’Europe, pour le transport d’hydrogène bas-carbone. Une première évaluation montre que ce projet, bien qu’ambitieux, serait réalisable et pourrait transporter jusqu’à 2,5 Mt d’hydrogène par an.

L’usine Neom Green Hydrogen d’Oxagon entre officiellement en phase d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC). Le projet sera, à terme, la plus grande installation de production d’hydrogène vert (produit à partir d’énergies renouvelables) au monde. D’ici 2026, 4 gigawatts (GW) d’énergie solaire et éolienne seront nécessaires à la production quotidienne de près de 600t/j d’hydrogène décarboné sous forme d’ammoniac vert. Pour mémoire, la Neom Green Hydrogen Company est une coentreprise dirigée par Acwa Power, Air Products et Neom. Le projet a emprunté un montant total de 6,1 Md USD auprès de 23 banques et sociétés d’investissement locales, régionales et internationales.

Bahreïn

Le royaume de Bahreïn a connu une forte croissance en 2022 (+4,9%), selon les dernières estimations du FMI (Article IV). La croissance a été tiré par la hausse du PIB non-pétrolier (+6,2%), alors que le PIB pétrolier s’est contracté (+1,4%). En parallèle, la poursuite de la réforme budgétaire et les prix élevés du pétrole ont permis d'améliorer les soldes budgétaires et extérieurs. Le déficit budgétaire de l'État a lui aussi diminué, passant de 11% à 6,1% du PIB, tandis que la dette publique est tombée à 118% du PIB en 2022, contre 127% du PIB en 2021. L'inflation s'est toutefois accélérée à Bahreïn, passant de -0,6% en 2021 à +3,6 % en 2022.

EAU

Les EAU produiront 1,4 Mt d’hydrogène par an d’ici 2031 et 15 Mt d’ici 2050. Cette déclaration fait suite à l’annonce de 54 Md USD d’investissements que le gouvernement émirien allouera au secteur des énergies renouvelables au cours des sept prochaines années. La semaine dernière, Cheikh Mohammed bin Rashid, Premier ministre et émir de Dubaï, avait d’ailleurs précisé qu’une grande partie de ces investissements servira au développement de la production d’hydrogène. Ses objectifs de production participent à la stratégie énergétique émirienne, annoncée en 2017, qui prévoit la neutralité carbone d’ici 2050. Selon Reuters, la société d’énergie verte Masdar devrait produire, à elle seule, 1 Mt d’hydrogène vert (produit à parti d’énergies renouvelables) et 400kg d’hydrogène bleu (produit à partir de gaz naturel) par an d’ici 2031. En parallèle, la Ministre du Changement climatique et de l’Environnement émirien, Mariam bint Mohamed Almheiri, a annoncé que les Emirats réduiront leurs émissions nettes de gaz à effets de serre non pas de 31%, mais de 40% d’ici 2030. En conséquence, les émissions seront réduites de -208 Mt CO2e, atteignant à 182 MtCO2e d'ici 2030 – ce qui représente une réduction absolue des émissions de -19% par rapport à 2019 (année de référence).

Les cours d’ADX sont en baisse depuis le début de l’année 2023. L’indice général FTSE ADX est en baisse de 6%. Le consortium Royal Group a perdu 30 Md USD de valeur marchande, tandis que le prix des actions d’International Holding Co. (IHC) a baissé de -4%. Royal Group, qui contrôle l’IHC, est présidé par Sheikh Tahnoon bin Zayed al Nahyan. Il est membre de la famille royal et Conseiller à la sécurité nationale, en plus d’être le Président de la First Abu Dhabi Bank (FAB) et des fonds souverains ADQ et ADIA. Alors que IHC, FAB, Alpha Dhabi Holding Co. et Multiply Group représentent ensemble un peu moins de 60% de l’indice générale FTSE ADX, les unités d’IHC, Alpha Dhabi et Multiply, ont chuté de plus de 20%, après deux années de gains importants et la FAB est également en baisse d’un cinquième.

Dans le cadre de la réunion annuelle de l’ONU, Sultan Al Jaber a fixé les grands enjeux de la COP28. Entre autres, le président de la COP28 souhaite créer un fonds dédié à l’indemnisation des pays pauvres touchés par le changement climatique et a rappelé que chaque pays participant au Sommet doit prendre les mesures nécessaires pour tripler la production d’énergies renouvelables et doubler celle d’hydrogène d’ici 2030. À Bruxelles, où les ministres et les représentants de plus de 20 pays se sont réunis pour la réunion de jeudi, Al Jaber a déclaré qu’une réduction progressive des combustibles fossiles était « inévitable » et « essentielle ».

La Virtual Assets Regulatory Authority (VARA) a engagé une action coercitive contre la plateforme de cryptomonnaie BitOasis. Les autorités dubaïotes ont récemment durci les réglementations auprès des demandeurs de licences cryptographiques, en réponse à la faillite de FTX, qui a surpris tout l'écosystème crypto en novembre 2022. Suite à la mise en examen pour non-respect des régulations locales, BitOasis a déclaré qu’elle « s’engageait à fournir un service sûr et sécurisé à ses utilisateurs », en travaillant en étroite collaboration avec la VARA.

Neoply transfèrera son siège social mondial à Abu Dhabi. Fondée en 2018, Neoply est la branche blockchain de Neowiz Holdings, une société sud-coréenne. La société fournit une plateforme de financement décentralisé (DeFi) et d’autres services basés sur la technologie blockchain. Elle rejoint le programme d’innovation de 545 M USD d’Abu Dhabi Investment Office (ADIO), lancé en 2020, qui soutient la croissance des industries technologiques aux Émirats.

L’Emirates Water and Electricity Company (EWEC) a reçu quatre offres pour le développement du projet solaire Al Ajban de 1,5 gigawatt (GW). EDF Renewables (France), ACWA Power (EAU), Marubeni Corporation (Japon) et un consortium dirigé par Jinko Power (Chine) et JERA (Japon) ont déposé leurs candidatures. Le projet devrait être opérationnel d’ici 2027 et alimenter près de 160 000 foyers.

Multiply+, la branche sectorielle de Multiply Group, a acquis une participation minoritaire dans Breakwater Energy pour un montant de 100 M USD. Breakwater Energy est une filiale d’EIG, une société d’investissement spécialisé dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures, gérant près de 23,5 Md USD d’actifs sous gestion. En 2022, la société de holding Multiply Group a investi 2,7 Md USD dans Abu Dhabi National Energy Company (TAQA) et 6,1 Md USD dans l’IPO de Dubai Electricity and Water Authority (DEWA), ainsi que 2 Md USD dans Borouge, une société pétrochimique basée à Abu Dhabi.

Abu Dhabi Investment Authority (ADIA) a fait une offre de 25 Md USD pour aider à financer le rachat du réseau de Telecom Italia. Le mois dernier, le conseil d’administration de Telecom Italia entamer des négociations exclusives avec KKR & Co en vue d'une offre finale pour la reprise de son réseau de lignes fixes, qui devrait lui être fournit d'ici le 30 septembre prochain. Selon Bloomberg, ADIA souhaite de prendre une participation directe ou indirecte dans le fonds d'investissement américain KKR, qui compte près de 504 Md USD d’actifs sous gestion (au 31 décembre 2022). Toujours selon Bloomberg, les délibérations sont en cours et aucune décision finale sur sa possible participation n’a été rendue officielle.

Digital DEWA, la branche numérique de l’Autorité de l’électricité et de l’eau de Dubaï (DEWA), a signé un protocole d’accord avec Huawei pour accélérer la transformation numérique, la décarbonisation et le développement d’un réseau de communication d’énergie. Le protocole d’accord a été signé lors d’une visite en Chine d’une délégation de DEWA dirigée par Al Tayer.

La Banque islamique d’Abu Dhabi (ADIB) a levé 750 M USD via l’émission de sukuk – obligation conforme à la charia – à 5 ans. Le prix de l’obligation à 5 ans était fixé à un taux de coupon de 7,25% par an.

Koweït

Selon Numbeo, le Koweït serait le pays le moins cher du Golfe à la fin du premier semestre de 2023. Le pays se classerait également 14ème dans l’indice du coût de la vie dans le monde arabe. L’indice de Numbeo prend en compte les prix des épiceries et supermarchés, des restaurants, des transports et des services publics mais cela ne prend pas en compte les coûts d’installation ni les loyers par exemple. Les villes les plus chères du monde arabe sont Dubai, Al-Khobar, Abu Dhabi, Doha ou encore Manama. De plus, le Koweït se classe 4ème du monde arabe, et 2ème du Golfe, selon l’index « d’affluence », après Amman, Beirut et Dubai. Cet index calcule le temps moyen pour déplacer sa voiture d’un endroit à un autre dans la ville (ou dans la région). Enfin, le Koweït se classe dernier en termes de qualité de vie dans parmi les pays du Golfe et 7ème parmi le monde arabe. Ce classement prend qualifie la qualité de vie grâce à des paramètres tels que le pouvoir d’achat, le niveau de pollution, l’accès au logement, le coût de la vie, la sécurité, la qualité du système de santé, les temps de trajet et les conditions météo.

Le budget du Koweït sur l’année fiscale 2023/2024 serait attendu en déficit, à hauteur de 6,8 Mds KWD (soit 22,1 Mds USD), en raison d’une moindre production de pétrole et de prix pétroliers en baisse. Selon les chiffres présentés au Parlement, les recettes sont estimées à 19,4 Mds KWD (63,0 Mds USD), en baisse de 18% par rapport à l’année précédente. Parmi ces recettes, 17,2 Mds KWD (55,9 Mds USD) proviendraient des revenus pétroliers, en chute de 19,5% en comparaison à 2022/2023. Cette chute s’expliquerait par l’adoption des nouveaux quotas de l’OPEC, qui résultent en une diminution de la production, et à l’estimation d’un prix moyen du baril de pétrole à 70 USD par baril. Dans le même temps, les dépenses s’établiraient à 26,2 Mds KWD (85,1 Mds USD), soit une hausse de 11,7% par rapport à l’exercice précédent, avec 14,7 Mds KWD (47,8 Mds USD) dédiés aux salaires des employés du secteur public. Il faut, toutefois, noter que les revenus non-pétroliers sont estimés en hausse de 10% (2,2 Mds KWD, soit 7,1 Mds USD). Selon le rapporteur du budget au Parlement, la situation financière du Koweït demeure excellente grâce aux rendements des investissements étrangers, estimés à plus de 700 milliards de dollars du fonds souverain koweïtien, la Kuwait Investment Authority (KIA).

Le CEO de Zain, Eaman Al-Roudhan, a annoncé ce lundi le lancement d’une collaboration avec Google Cloud au Koweït, pour laquelle Zain a choisi Anthos, une plateforme hybride et multi-cloud. Cette annonce a eu lieu lors de la visite de Abdulrahman Al-Thehaiban, Managing Director du MENA, Turqui et Afrique pour Goolge Cloud. Cette collaboration démontre la volonté de Zain d’accélérer la digitalisation du groupe.

En mai dernier, les prix à la consommation ont augmenté de 3,69% sur une base annuelle et de 0,15% sur une base mensuelle, selon le Bureau central des statistiques de l'Etat du Koweït (KCSB). Cela s’explique par l'augmentation des prix, et en particulier la nourriture, l'éducation et l'habillement. Par exemple, le prix de la nourriture et des boissons a augmenté de 6,85%, en mai dernier par rapport à mai 2022. De même, l’inflation (PMI) pour le groupe des vêtements s’est élevée à 6,80 %, à 3,49% dans les restaurants et les hôtels, à 2,55% pour les services de logement, et à 2,37% dans l'ameublement.

Selon Bloomberg, Kuwait Investment Authority (KIA) n’aurait investi que 2,8 Md USD en 2022, malgré des actifs sous gestion dépassant 700 Md USD d’actifs. A titre de comparaison, Abu Dhabi Investment Authority aurait investi près de 25,9 Md USD et le Public Investment Fund saoudien aurait investi environ 20,7 Md USD.

Oman

Cheikh Ghuson Hilal al Alawi, président du State Audit Institution (SAI) omanais, a rencontré son homologue émirien, Humaid Obaid Abushibs, président de Supreme Audit Institution, à Mascat ce mercredi.

Qatar

Le PDG de Qatar Energy et ministre de l’Energie Saad al-Kaabi estime que, d’ici 2029, 40% de la hausse de production mondiale de GNL proviendra de Qatar Energy. Ces déclarations ont été faites lors de la conférence GNL 2023 qui se tient cette semaine à Vancouver, du 10 au 13 juillet.

Le fonds souverain QIA devient actionnaire minoritaire de Monumental Sports & Entertainment, l’entreprise mère de plusieurs infrastructures sportives et clubs américains, dont les Washington Wizards.D’après le média qatarien Doha News, la participation du Qatar s’élève à 5%.

GWC signe un accord de partenariat avec Louis Dreyfus Armateurs pour accompagner les projets d’expansion de production d’énergie offshore, ce mardi 11 juillet. Le contrat prévoit la mutualisation de leurs expertises, ressources et réseaux pour devenir co-propriétaires de navires qui proposeront des services de transport maritime et de logistique.

Baladna signe un MoU avec deux entreprises indonésiennes, PT Perkebunan Nusantara III WLL et PT Berdikari WLL, pour coopérer sur des initiatives d’élevage laitier.