Dans son dernier point de conjoncture, la Banque de France estime une prévision de croissance pour le 2e trimestre à +0,1 % par rapport au trimestre précédent et met de nouveau en en évidence la relative résilience de l’activité économique française.

Dans son dernier point de conjoncture, la Banque de France estime une prévision de croissance pour le 2e trimestre à +0,1 % par rapport au trimestre précédent et met de nouveau en évidence la relative résilience de l’activité économique française. Les climats des affaires diminuent toutefois fin mai dans les trois principaux secteurs (−2 pt dans les services, le bâtiment, et l’industrie). Les difficultés d’approvisionnement continuent leur décrue entamée en avril 2022 alors que les difficultés de recrutement diminuent légèrement mais restent élevées.

• En mai, le déficit commercial en biens s’est dégradé selon les Douanes (à −9,7 Md€ après −8,4 Md€), sur fond d’une baisse des exportations (−1,0 % en variation mensuelle) et d’une hausse des importations (+1,4 %).

• En mai, l'indice PMI composite pour la France baisse de nouveau (−1,2 pt à 51,2, révisé de −0,2 pt). Cette nouvelle diminution s’explique par celle le ralentissement de l’activité passée dans les services (−2,1 pt à 52,5 ; contribution de −1,7 pt) tandis que la production passée accélère dans l’industrie (+2,5 pt à 44,7, contribution de +0,4 pt).

• Au 1er trimestre 2023, l’emploi salarié augmente de nouveau selon l'Insee (+92 400 créations nettes d’emploi, soit +0,3 % après +0,2 %). Il dépasse ainsi de +1,3 % son niveau d’un an auparavant et de +4,9 % son niveau d’avant crise, qui était alors au plus haut depuis 10 ans.

 

Zoom sur les difficultés d'approvisionnement

L'enquête de conjoncture de la Banque de France à fin mai montre un repli quasi-continu des difficultés d’approvisionnement dans l’industrie et le bâtiment depuis un an ; les difficultés de recrutement restent toutefois relativement stables depuis septembre 2021 dans le bâtiment et les services. L’indicateur d’incertitude de la Banque de France signale une détente dans les trois grands secteurs, un peu plus marquée dans les services, se rapprochant de son niveau pré-crise Covid sans l’atteindre. L’opinion sur la situation de trésorerie se stabilise dans l’industrie grâce à la détente du prix des matières premières et de l’énergie mais elle demeure inférieure à sa moyenne de long terme, elle se tasse nettement dans les services en mai.

Difficultés d'approvisionnement et de recrutement